Le24 aoĂ»t 2022, Jean-Rabel a eu un sĂ©isme de magnitude 3.0. Recherchez les sĂ©ismes des 30 derniers jours ! Un sĂ©isme faible magnitude 3.0 s'est produit en Provincia de Monte Cristi , RĂ©publique dominicaine , il y a 24 heures. Rome2riofacilite votre voyage entre RĂ©publique Dominicaine et Port-au-Prince. Rome2rio est un moteur de recherche d'informations et de rĂ©servation pour les voyages en porte-Ă -porte, vous aidant Ă  vous rendre n'importe oĂč dans le monde. Trouver toutes les options de transport pour votre voyage de RĂ©publique Dominicaine Ă  Port-au-Prince ici. OĂčest Jagua, Janico, Santiago, RĂ©publique dominicaine, emplacement carte de la RĂ©publique Dominicaine. Les coordonnĂ©es gĂ©ographiques prĂ©cises, la latitude et la longitude — 19.2578197, -70.8060491. Jagua il est situĂ© dans un fuseau horaire heure normale de l’Atlantique. Monnaie officielle — DOP (Peso dominicain). Plongezdans la carte postale de vos rĂȘves le temps d’un voyage en RĂ©publique Dominicaine. VĂ©ritable paradis sur terre, cette Ăźle est la destination touristique par excellence des CaraĂŻbes. Soleil de plomb sous « les tropiques exactement ». Partir en RĂ©publique dominicaine L‘ile de RĂ©publique Dominicaine compte environ 9,2 1415 aoĂ»t 2020 Iran – États-Unis. Rejet du projet de rĂ©solution amĂ©ricain sur l'Iran. Seuls les États-Unis et la RĂ©publique dominicaine approuvent le texte. L’accord de 2015 prĂ©voit la levĂ©e des sanctions internationales Ă  l’encontre de TĂ©hĂ©ran en contrepartie d’une rĂ©duction du programme nuclĂ©aire iranien. À la suite du retrait unilatĂ©ral des États-Unis de l’accord Carte de l'Ăźle Hispaniola, RĂ©publique dominicaine et HaĂŻti . photo Ă  tĂ©lĂ©charger Photo stock de qualitĂ© supĂ©rieure, haute dĂ©finition sur Depositphotos - 2875109 kuPPI. Une carte routiĂšre impermĂ©able et recto-verso de la RĂ©publique dominicaine et d’HaĂŻti pour mieux s’y retrouver. IdĂ©al pour planifier votre voyage et se dĂ©placer de maniĂšre autonome sur cette Ăźle des CaraĂŻbes divisĂ©e entre les deux carte propose des plans de centre-ville pour Saint-Domingue et Port-aux-Princes. De petits textes en anglais apportent des prĂ©cisions historiques sur les grandes pĂ©riodes de l’histoire de ces deux informations touristiques sont identifiĂ©es Ă  l’aide de symbole sur la carte rĂ©cifs de corail, parcs nationaux, aĂ©roports, jardins botaniques, sites d’intĂ©rĂȘt naturel, attraits, ruines, vestiges historiques, Ă©glises, terrains de golf, hĂ©bergement, palais, chĂąteaux, plages, plongĂ©e, Ă©paves de bateaux, phares, grottes, vues panoramiques, musĂ©es, lĂ©gende est en anglais et en espagnol et en français pour la partie haĂŻtienne. carte de situation carte gĂ©nĂ©rale carte administrative carte physique drapeau national Nom officiel RĂ©publique d'HaĂŻti HT Forme de gouvernement rĂ©publique avec deux chambres lĂ©gislatives SĂ©nat [30], Chambre des dĂ©putĂ©s [99] Chef de l'État Ariel Henry par intĂ©rim depuis le 20 juillet 2021 Chef du gouvernement Ariel Henry depuis le 20 juillet 2021 Capitale Port-au-Prince Langues officielles crĂ©ole haĂŻtien, français Religions officielles — 1 UnitĂ© monĂ©taire gourde HTG Population 11 198 000 estim. 2021 Superficie km2 27 065 RĂ©partition urbains-ruraux population urbaine 55,3 % 2018 population rurale 44,7 % 2018 EspĂ©rance de vie Ă  la naissance hommes 61,8 ans 2019 femmes 66,2 ans 2019 AlphabĂ©tisation des 15 ans et plus hommes 64,4 % 2015 femmes 57,7 % 2015 par habitant USD 1 250 2020 sources des donnĂ©es EncyclopĂŠdia Britannica, Banque mondiale, Programme des Nations unies pour le dĂ©veloppement Pays limitrophes frontiĂšres terrestres uniquement Les derniers Ă©vĂ©nements 19 septembre - 1er octobre 2021 États-Unis – HaĂŻti. PolĂ©mique au sujet du traitement des migrants Ă  la frontiĂšre mexicaine. Le 22, l’émissaire amĂ©ricain Ă  HaĂŻti, Daniel Foote, annonce sa dĂ©mission, dĂ©nonçant les expulsions inhumaines », par les États-Unis, de milliers de migrants haĂŻtiens vers leur pays en proie au chaos. Le 24, le prĂ©sident Joe Biden, que ses dĂ©tracteurs accusent d’avoir assoupli les conditions d’immigration, dĂ©clare, au sujet des agissements des gardes-frontiĂšres C’est mal. [
] Lire la suite 10-13 septembre 2021 HaĂŻti. Limogeage du procureur gĂ©nĂ©ral. Le 10, le commissaire du gouvernement – Ă©quivalent d’un procureur gĂ©nĂ©ral – Bed-Ford Claude cite le Premier ministre par intĂ©rim Ariel Henry Ă  comparaĂźtre pour s’expliquer sur les contacts qu’il aurait eus avec l’un des suspects de l’assassinat du prĂ©sident Jovenel MoĂŻse en juillet. Le 11, Ariel Henry et plusieurs formations d’opposition signent un accord pour une gouvernance apaisĂ©e et efficace » qui prĂ©voit notamment l’organisation d’élections gĂ©nĂ©rales d’ici Ă  la fin de 2022. [
] Lire la suite 11-14 aoĂ»t 2021 HaĂŻti. SĂ©isme meurtrier. Le 11, le Conseil Ă©lectoral provisoire reporte Ă  novembre le premier tour des Ă©lections gĂ©nĂ©rales et la tenue du rĂ©fĂ©rendum constitutionnel annoncĂ© par le prĂ©sident Jovenel MoĂŻse, assassinĂ© en juillet. Le 14, un sĂ©isme de magnitude 7,2 sur l’échelle de Richter, dont l’épicentre se situe Ă  proximitĂ© de Saint-Louis-du-Sud, dans la pĂ©ninsule de Tiburon, provoque la mort de plus de deux mille deux cents personnes et la destruction de nombreux villages. [
] Lire la suite 7-20 juillet 2021 HaĂŻti. Assassinat du prĂ©sident Jovenel MoĂŻse. Le 7, le prĂ©sident Jovenel MoĂŻse est tuĂ© par balles Ă  son domicile de Port-au-Prince par un commando armĂ©. La Constitution prĂ©voit que l’intĂ©rim de la fonction prĂ©sidentielle est assurĂ© par le Conseil des ministres. ChargĂ© deux jours plus tĂŽt par Jovenel MoĂŻse de former un gouvernement, Ariel Henry n’a pas encore prĂȘtĂ© serment. Claude Joseph, Premier ministre par intĂ©rim Ă  la suite de la dĂ©mission du gouvernement de Joseph Jouthe en avril, dĂ©clare assumer de facto le pouvoir et dĂ©crĂšte l’état de siĂšge. [
] Lire la suite 11-30 avril 2021 HaĂŻti. EnlĂšvements de religieux. Le 11, dix personnes, dont sept religieux catholiques, parmi lesquels deux Français, sont enlevĂ©es Ă  Croix-des-Bouquets, prĂšs de Port-au-Prince. Leurs ravisseurs exigent une rançon de 1 million de dollars 831 000 euros. Cet enlĂšvement suscite des rĂ©actions de colĂšre dans la population. Le 14, une otage septuagĂ©naire est libĂ©rĂ©e contre le paiement d’une rançon de 50 000 dollars 41 500 euros. [
] Lire la suite 3-8 fĂ©vrier 2021 HaĂŻti. Controverse sur la date de la fin du mandat du prĂ©sident Jovenel MoĂŻse. Le 3, le prĂ©sident Jovenel MoĂŻse, confrontĂ© Ă  un fort mouvement de contestation, rend public un projet de rĂ©forme constitutionnelle qui renforce les pouvoirs du chef de l’État. Il propose l’organisation d’un rĂ©fĂ©rendum Ă  ce sujet en avril et la tenue d’élections gĂ©nĂ©rales en septembre. Jovenel MoĂŻse gouverne par dĂ©crets depuis la fin du fonctionnement du Parlement en janvier 2020, en raison du report des Ă©lections lĂ©gislatives prĂ©vues en novembre 2019. [
] Lire la suite 7-14 fĂ©vrier 2019 HaĂŻti. Mouvement de contestation. Le 7, des milliers de personnes manifestent Ă  Port-au-Prince contre l’inflation et demandent la dĂ©mission du prĂ©sident Jovenel MoĂŻse, Ă  la suite de la publication en janvier d’un rapport de la Cour des comptes dĂ©nonçant la mauvaise gestion des dĂ©penses publiques et le dĂ©tournement d’aides au dĂ©veloppement. Ces rĂ©vĂ©lations s’ajoutent Ă  l’affaire de corruption PetroCaribe dans laquelle sont impliquĂ©s quatre prĂ©sidents et six gouvernements haĂŻtiens. [
] Lire la suite 9-12 fĂ©vrier 2018 Royaume-Uni. RĂ©vĂ©lation d'un scandale impliquant l'ONG Oxfam. Le 9, le Times rĂ©vĂšle que des collaborateurs de la confĂ©dĂ©ration – d’origine britannique – d’organisations non gouvernementales de lutte contre la pauvretĂ© Oxfam Oxford Committee for Famine Relief ont eu recours aux services de prostituĂ©es locales lors de leur mission Ă  HaĂŻti Ă  la suite du sĂ©isme de janvier 2010. Le 12, la directrice gĂ©nĂ©rale adjointe d’Oxfam Penny Lawrence annonce sa dĂ©mission. [
] Lire la suite 11 janvier 2018 États-Unis. Propos injurieux du prĂ©sident Donald Trump Ă  l'Ă©gard d'HaĂŻti et d'États africains. Lors d’une rĂ©union avec des parlementaires Ă  la Maison-Blanche, le prĂ©sident Donald Trump qualifie HaĂŻti et plusieurs États africains pourvoyeurs d’immigrĂ©s de pays de merde », selon plusieurs tĂ©moins. Le dĂ©bat portait sur le compromis prĂ©sentĂ© par les rĂ©publicains et les dĂ©mocrates – et rejetĂ© par Donald Trump – qui visait Ă  limiter le regroupement familial et Ă  restreindre la procĂ©dure de la loterie pour l’octroi de cartes vertes, en Ă©change de la rĂ©gularisation de milliers de sans-papiers arrivĂ©s enfants dans le pays. [
] Lire la suite 1. Statut de rĂ©sident en RĂ©publique dominicaine Selon la loi gĂ©nĂ©rale sur les migrations no 285-04 Ley General de MigraciĂłn, No. 285-04, le statut migratoire comporte deux catĂ©gories non-rĂ©sident No Residentes et rĂ©sident Residente RĂ©publique dominicaine 2004, art. 29. La seconde catĂ©gorie est subdivisĂ©e ainsi rĂ©sident temporaire Residente Temporal et rĂ©sident permanent Residente Permanente ibid., art. 31. Les articles 33 Ă  36 de la loi gĂ©nĂ©rale sur les migrations, qui prĂ©cisent qui est admis dans ces catĂ©gories et sous-catĂ©gories, sont annexĂ©s Ă  la prĂ©sente rĂ©ponse. La loi gĂ©nĂ©rale sur les migrations prĂ©voit qu'un rĂ©sident temporaire peut obtenir le statut de rĂ©sident permanent lorsqu'il est en RĂ©publique dominicaine ibid., art. 61-62. Les non-rĂ©sidents faisant partie des catĂ©gories [traduction] travailleurs [Ă©trangers] temporaires » et habitants frontaliers » peuvent obtenir le statut de rĂ©sident, mais seulement Ă  partir de l'extĂ©rieur de la RĂ©publique dominicaine ibid., art. 62. RĂ©sidence temporaire Selon le site Internet de l'ambassade de la RĂ©publique dominicaine Ă  Mexico, des visas de rĂ©sident temporaire sont dĂ©livrĂ©s aux personnes qui ont l'intention de s'installer en permanence en RĂ©publique dominicaine ibid. Comme le prĂ©cisent les ambassades de la RĂ©publique dominicaine au Mexique et aux États-Unis, pour prĂ©senter une demande de visa de rĂ©sident temporaire Ă  partir de l'Ă©tranger, les demandeurs doivent, en plus acquitter les frais de traitement, fournir les documents suivants une lettre de demande de visa comprenant les donnĂ©es biographiques du demandeur ainsi que les raisons pour lesquelles il souhaite rĂ©sider en RĂ©publique dominicaine; le formulaire de demande de visa; une photo; un passeport; un certificat mĂ©dical; une attestation de vĂ©rification de casier judiciaire; un acte de naissance; un certificat de mariage; une lettre de garantie lĂ©galisĂ©e d'un rĂ©pondant en RĂ©publique dominicaine Ă©tablissant que le rĂ©pondant sera responsable des frais de subsistance et de rapatriement du demandeur; pour les mineurs, l'autorisation de l'autre parent ou du tuteur lĂ©gal; une preuve de solvabilitĂ© ibid.; ibid. Les sites Internet de ces ambassades prĂ©cisent que le traitement des demandes peut prendre jusqu'Ă  15 jours ibid.; ibid. D'aprĂšs l'ambassade de la RĂ©publique dominicaine aux États-Unis, le visa de rĂ©sident temporaire est valide pendant 60 jours; une fois en RĂ©publique dominicaine, le titulaire doit visiter la Direction gĂ©nĂ©rale des migrations DirecciĂłn General de MigraciĂłn - DGM dans les 60 jours suivant son arrivĂ©e pour complĂ©ter le processus de demande ibid. Dans le site Internet de la DGM, il est prĂ©cisĂ© que le titulaire d'un visa de rĂ©sident temporaire doit rĂ©pondre aux exigences suivantes se soumettre Ă  un examen mĂ©dical; fournir copie du visa de rĂ©sident utilisĂ© pour entrer dans le pays et du timbre de l'immigration; fournir le formulaire du visa; se prĂȘter Ă  une entrevue avec un reprĂ©sentant de la DGM et fournir ses empreintes digitales et sa signature; fournir un acte de naissance; fournir une attestation de vĂ©rification de casier judiciaire du pays dans lequel il a vĂ©cu au cours des cinq derniĂšres annĂ©es; fournir quatre photos de face et quatre photos de profil, cĂŽtĂ© droit; fournir un passeport; fournir un certificat de mariage, s'il y a lieu; prĂ©senter le passeport et l'acte de naissance du conjoint ou de la conjointe qui l'accompagne, ainsi que le certificat de mariage ou une preuve de cohabitation; prĂ©senter le passeport et l'acte de naissance des enfants qui l'accompagnent; fournir une lettre de garantie lĂ©galisĂ©e d'un rĂ©pondant en RĂ©publique dominicaine Ă©tablissant que le rĂ©pondant sera responsable [traduction] des conditions morales et Ă©conomiques et des frais de subsistance et de rapatriement de la personne dont il rĂ©pond »; fournir une preuve lĂ©galisĂ©e de la solvabilitĂ© du rĂ©pondant; fournir le reçu du paiement des frais de traitement ibid. Selon la loi gĂ©nĂ©rale sur les migrations, le permis de rĂ©sident temporaire est valide un an, et il peut ĂȘtre renouvelĂ© annuellement, dans la mesure oĂč le titulaire continue de rĂ©pondre aux exigences en vertu desquelles il a Ă©tĂ© admis dans le pays ibid. 2004, art. 39. Les rĂ©sidents temporaires reçoivent une carte d'identitĂ© dont la validitĂ© correspond Ă  la pĂ©riode de validitĂ© du permis de rĂ©sidence temporaire ibid., paragr. 75b. Le rĂšglement d'application de la loi gĂ©nĂ©rale sur les migrations no 285-04 Reglamento de AplicaciĂłn de la Ley General de MigraciĂłn No. 285-04 dĂ©crit cette carte comme Ă©tant la carte de rĂ©sidence temporaire carnĂ© de Residencia Temporal ibid. 2011, paragr. 49c. Au titre de la loi gĂ©nĂ©rale sur les migrations, les rĂ©sidents temporaires reçoivent aussi une carte d'identitĂ© pour Ă©trangers CĂ©dula de Identidad Personal para Extranjeros ibid. 2004, art. 76. Le rĂšglement d'application prĂ©voit que les demandes de renouvellement du permis de rĂ©sidence temporaire doivent ĂȘtre prĂ©sentĂ©es Ă  la DGM dans les 30 jours prĂ©cĂ©dant la date d'expiration annuelle ibid. 2011, art. 49. Selon le site Internet de la DGM, le demandeur doit fournir les documents suivants pour renouveler son permis de rĂ©sidence temporaire une lettre Ă  cet effet adressĂ©e Ă  la DGM; le formulaire de demande; un passeport; la carte de rĂ©sidence temporaire; la carte d'identitĂ©; une attestation de vĂ©rification de casier judiciaire dĂ©livrĂ©e par le bureau du procureur gĂ©nĂ©ral ProcuradurĂ­a General de la RepĂșblica - PGR; deux photos; une preuve de solvabilitĂ©, comme des relevĂ©s bancaires, une lettre d'emploi et la preuve de propriĂ©tĂ© de biens; si le demandeur n'est pas solvable, il doit fournir une lettre lĂ©galisĂ©e d'un rĂ©pondant Ă©tablissant que le rĂ©pondant sera responsable [traduction] des conditions morales et Ă©conomiques et des frais de subsistance et de rapatriement de la personne dont il rĂ©pond », ainsi qu'une preuve de la solvabilitĂ© du rĂ©pondant; le reçu du paiement des frais de traitement ibid. RĂ©sidence permanente Le rĂšglement d'application de la loi gĂ©nĂ©rale sur les migrations no 285-04 prĂ©voit qu'une personne ayant le statut de rĂ©sident temporaire peut prĂ©senter une demande de rĂ©sidence permanente 45 jours avant la fin de sa cinquiĂšme annĂ©e de rĂ©sidence temporaire ibid. 2011, art. 50. Le demandeur doit prĂ©senter sa demande Ă  la DGM, et, si elle est approuvĂ©e, il [traduction] recevra une carte de rĂ©sident permanent, valide pendant un an, aprĂšs quoi il recevra une autre carte, valide pendant quatre ans, qui est renouvelable pour la mĂȘme pĂ©riode » ibid.. Dans le site Internet de la DGM, il est prĂ©cisĂ© que le demandeur doit rĂ©pondre aux exigences suivantes pour obtenir le statut de rĂ©sident permanent se soumettre Ă  un examen mĂ©dical; fournir le formulaire de demande pour passer du statut de rĂ©sident temporaire au statut de rĂ©sident permanent; fournir une attestation de vĂ©rification de casier judiciaire dĂ©livrĂ©e par le PGR au cours des 30 jours prĂ©cĂ©dents; fournir la carte de rĂ©sident temporaire; fournir l'original et une copie de la carte d'identitĂ©; fournir six photos de face et six photos de profil, cĂŽtĂ© droit; fournir un passeport; prĂ©senter le passeport et le certificat de naissance du conjoint ou de la conjointe qui l'accompagne, ainsi que le certificat de mariage ou une preuve de cohabitation; prĂ©senter le passeport et l'acte de naissance des enfants qui l'accompagnent; fournir une preuve de solvabilitĂ©, comme des relevĂ©s bancaires, une lettre d'emploi et la preuve de propriĂ©tĂ© de biens; si le demandeur est ĂągĂ© de 18 ans ou plus et qu'il est Ă  la charge de ses parents pour des motifs d'Ă©ducation ou d'invaliditĂ©, ses parents doivent fournir une lettre dans laquelle ils dĂ©clarent qu'ils se portent rĂ©pondants de leur enfant et prĂ©senter la preuve de leur solvabilitĂ©; se prĂȘter Ă  une entrevue avec un reprĂ©sentant de la DGM ibid. Pour renouveler son statut de rĂ©sident permanent, un demandeur doit rĂ©pondre aux exigences suivantes se soumettre Ă  un examen mĂ©dical autorisĂ© par la DGM; fournir le formulaire de demande; fournir l'original et une copie de la carte d'identitĂ© de rĂ©sident permanent; fournir l'original et une copie de la carte d'identitĂ© nationale; fournir une attestation de vĂ©rification de casier judiciaire dĂ©livrĂ©e par le PGR; fournir deux photos; fournir un passeport; si la personne qui fait la demande est mariĂ©e avec un citoyen ou une citoyenne de la RĂ©publique dominicaine, prĂ©senter le certificat de mariage et la carte d'identitĂ© du conjoint ou de la conjointe ibid. Les rĂ©sidents permanents sont admissibles Ă  prĂ©senter une demande de citoyennetĂ© dominicaine aprĂšs deux ans de [traduction] rĂ©sidence continue suivant l'obtention du statut de rĂ©sident permanent » ibid., art. 52. 2. Exigences que doivent respecter les citoyens d'HaĂŻti pour entrer en RĂ©publique dominicaine Selon le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres Ministerio de Relaciones Exteriores de la RĂ©publique dominicaine, les ressortissants haĂŻtiens doivent avoir un visa pour entrer en RĂ©publique dominicaine ibid. aoĂ»t 2014, 6. La mĂȘme source dĂ©clare que le demandeur doit, en plus d'acquitter les frais de traitement, fournir les documents suivants pour obtenir un visa de touriste lui permettant d'entrer en RĂ©publique dominicaine le formulaire de demande; une photo; un passeport valide pendant encore au moins six mois; l'autorisation de l'autre parent ou tuteur si le demandeur est mineur; une preuve de solvabilitĂ©, comme des relevĂ©s bancaires, une lettre d'emploi et la preuve de propriĂ©tĂ© de biens ou d'autres actifs; une copie de la carte d'identitĂ© nationale du pays dont il a la nationalitĂ© et une copie de sa carte de rĂ©sidence s'il vit dans un autre pays; une preuve de rĂ©servation d'hĂŽtel ou une lettre d'invitation; une preuve de rĂ©servation de vol; une copie des visas dominicains qu'il a obtenus par le passĂ©; une lettre de demande de visa qui comprend ses donnĂ©es biographiques; les frais de traitement ibid. Des sources dĂ©clarent que les exigences applicables aux citoyens haĂŻtiens qui demandent un visa de touriste sont les mĂȘmes que celles qui s'appliquent aux ressortissants des autres pays ibid. 23 sept. 2015; avocat 15 sept. 2015. Dans une communication Ă©crite envoyĂ©e Ă  la Direction des recherches, un reprĂ©sentant de l'ambassade de la RĂ©publique dominicaine Ă  Ottawa a signalĂ© que les citoyens haĂŻtiens dont la rĂ©sidence permanente Ă©tait Ă©chue et qui n'Ă©taient plus en RĂ©publique dominicaine devaient obtenir un visa de touriste pour entrer Ă  nouveau dans le pays, aprĂšs quoi ils pouvaient demander le renouvellement de leur permis de rĂ©sidence RĂ©publique dominicaine 23 sept. 2015. La mĂȘme source a expliquĂ© que, sans exception, une personne devait se trouver en RĂ©publique dominicaine pour renouveler son permis de rĂ©sidence ibid.. Dans une communication Ă©crite envoyĂ©e Ă  la Direction des recherches, un avocat Ă©tabli Ă  Saint-Domingue dont les principaux domaines de pratique comprennent le droit de l'immigration a soulignĂ© Ă©galement que le renouvellement du permis de rĂ©sident permanent se faisait Ă  la DGM, en RĂ©publique dominicaine avocat 15 sept. 2015. Le reprĂ©sentant de l'ambassade a prĂ©cisĂ© qu'une personne sans statut lĂ©gal au Canada ne pouvait pas prĂ©senter de demande de visa d'entrĂ©e en RĂ©publique dominicaine Ă  un consulat de la RĂ©publique dominicaine au Canada RĂ©publique dominicaine 23 sept. 2015. Cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e par la Direction des recherches Ă  l'aide de renseignements puisĂ©s dans les sources qui sont Ă  la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accĂšs dans les dĂ©lais fixĂ©s. Cette rĂ©ponse n'apporte pas, ni ne prĂ©tend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultĂ©es pour la rĂ©ponse Ă  cette demande d'information. RĂ©fĂ©rences Avocat, Saint-Domingue. 15 septembre 2015. Communication Ă©crite envoyĂ©e Ă  la Direction des recherches. RĂ©publique dominicaine. 23 septembre 2015. Ambassade Ă  Ottawa. Communication Ă©crite envoyĂ©e Ă  la Direction des recherches par un reprĂ©sentant. _____. AoĂ»t 2014. Ministerio de Relaciones Exteriores. PaĂ­ses autorizados a ingresar a RD sin visa ni tarjeta de turista; sĂłlo con tarjeta de turista; con visa ». [Date de consultation 11 sept. 2015] _____. 2011. Decreto No. 631-11. Reglamento de AplicaciĂłn de la Ley General de MigraciĂłn No. 285-04, del 15 de Agosto de 2004. [Date de consultation 21 aoĂ»t 2015] _____. 2004. Ley General de MigraciĂłn, No. 285-04. [Date de consultation 21 aoĂ»t 2015] _____. Embajada de RepĂșblica Dominicana en MĂ©xico. TrĂĄmites ». [Date de consultation 9 sept. 2015] _____. Ambassade de la RĂ©publique dominicaine aux États-Unis. Visa Information ». [Date de consultation 9 sept. 2015] _____. DirecciĂłn General de MigraciĂłn DGM. Residencia temporal ». [Date de consultation 21 aoĂ»t 2015] _____. DirecciĂłn General de MigraciĂłn DGM. Requisitos para la renovaciĂłn de la residencia temporal ». [Date de consultation 21 aoĂ»t 2015] _____. DirecciĂłn General de MigraciĂłn DGM. Residencia permanente ». [Date de consultation 21 aoĂ»t 2015] _____. DirecciĂłn General de MigraciĂłn DGM. Requisitos para la renovaciĂłn de la residencia permanente ». [Date de consultation 21 aoĂ»t 2015] _____. Ministerio de Relaciones Exteriores. Visa de turismo ». [Date de consultation 11 sept. 2015] Autres sources consultĂ©es Sources orales Deux avocats spĂ©cialisĂ©s en droit de l'immigration Ă©tablis en RĂ©publique dominicaine. Sites Internet, y compris Acento; Amnesty International; BBC; Diario Libre; El PaĂ­s; États-Unis - Department of Homeland Security, Department of State; Factiva; Freedom House; The Guardian; Hoy Digital; Human Rights Watch; ListĂ­n Diario; Nations Unies - Refworld, ReliefWeb; The New York Times; Organisation des États amĂ©ricains; RĂ©publique dominicaine - ambassade Ă  BogotĂĄ. Document annexĂ© RĂ©publique dominicaine. 2004. Ley General de MigraciĂłn, No. 285-04 loi gĂ©nĂ©rale sur les migrations, no 285-04. Extraits traduits vers l'anglais par le Bureau de la traduction, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. [Date de consultation 21 aoĂ»t 2015] Copyright notice This document is published with the permission of the copyright holder and producer Immigration and Refugee Board of Canada IRB. The original version of this document may be found on the offical website of the IRB at Documents earlier than 2003 may be found only on Refworld. A. — SITUATION GÉOGRAPHIQUE ET RELIEF figures 1 et 2, p. 7 et 13 1La RĂ©publique d’HaĂŻti occupe la partie occidentale de l’üle d’HaĂŻti et la RĂ©publique Dominicaine sa partie orientale. La premiĂšre a une superficie de km2 et la seconde de La RĂ©publique d’HaĂŻti mesure approximativement 230 km. du nord au sud et 290 km. de l’est Ă  l’ouest. 2Elle est comprise entre les degrĂ©s 18°02’et 20°06’de latitude nord ; 71°41’et 74°29’de longitude ouest. Elle est entourĂ©e sur trois de ses cĂŽtĂ©s par la mer. Elle est baignĂ©e, au nord, par l’ocĂ©an Atlantique, au sud par la mer des Antilles ou des CaraĂŻbes, Ă  l’ouest par la terminaison orientale de la fosse de Bartlett, constituant le golfe de la Gonave. Le passage du Vent, d’une largeur de 90 km. environ et d’une profondeur de prĂšs de m. la sĂ©pare de l’üle de Cuba. Le canal de la JamaĂŻque qui s’étend entre la presqu’üle du sud d’HaĂŻti et la JamaĂŻque a une largeur de 187 km. et une profondeur maxima de m. C’est dans ce canal que se trouve l’üle de la Navase, considĂ©rĂ©e par les HaĂŻtiens comme appartenant Ă  leur territoire, mais qui est occupĂ©e par les Etats-Unis. C’est un Ăźlot, situĂ© 56 km. Ă  Test de la presqu’üle du Sud, approximativement Ă  la latitude 18°24'. 3Les cĂŽtes septentrionales et mĂ©ridionales doivent correspondre Ă  des failles et la plate-forme continentale est, en gĂ©nĂ©ral, Ă©troite, comme on peut le voir sur la carte gĂ©ologique p. 189. Des fosses marines profondes se rencontrent d’ailleurs Ă  une distance relativement faible des cĂŽtes. C’est ainsi que, dans l’ocĂ©an Atlantique, l’extrĂ©mitĂ© occidentale de la fosse de Brownson a une profondeur moyenne de m. au nord de la RĂ©publique d’HaĂŻti, Ă  une distance des cĂŽtes de Tordre de 60 km. Dans la mer des Antilles, la profondeur atteint dĂ©jĂ  km., 12 km. au sud des Cayes de Jacmel. Dans le golfe de la Gonave, les profondeurs sont plus faibles, mais atteignent cependant m. Ă  l’entrĂ©e du golfe, 15 km. seulement au nord de l’extrĂ©mitĂ© ouest de la presqu’üle du Sud. 4La RĂ©publique d’HaĂŻti a la forme d’une pince Ă  deux mors dirigĂ©s vers l’ouest. Le septentrional est court, avec une large base et correspond Ă  la presqu’üle du Nord-Ouest. Le mĂ©ridional, appelĂ© presqu’üle du Sud, est, au contraire, allongĂ© et Ă©troit. Le relief de ce pays est trĂšs accidentĂ©, beaucoup plus mĂȘme que celui de la RĂ©publique Dominicaine qui comporte cependant le sommet le plus Ă©levĂ© des Antilles le pic Trujillo m. d’altitude. C’est qu’il constitue, dans son ensemble, une chaĂźne complexe, constituĂ©e de massifs Ă©troits, vĂ©ritables cordillĂšres, sĂ©parĂ©s par des plaines qui ne sont, le plus souvent, que des vallĂ©es synclinales. 5Dans cet ensemble montagneux, on peut, toutefois, distinguer deux unitĂ©s 6– les chaĂźnes mĂ©ridionales qui constituent la presqu’üle du Sud et sa prolongation orientale. Elles portent le nom de massif de la Hotte dans leur partie occidentale et de massif de la Selle, dans leur partie orientale. Ce sont des montagnes Ă©levĂ©es, les plus hautes de toute la RĂ©publique, avec m. au pic La Selle, situĂ© dans le massif du mĂȘme nom, Ă  9 km. seulement de la frontiĂšre dominicaine et m. au pic Macaya, en plein cƓur du massif de la Hotte. Ces deux massifs ont une direction gĂ©nĂ©rale ouest-est, qui tend Ă  s’inflĂ©chir lĂ©gĂšrement vers le SE, prĂšs de la frontiĂšre dominicaine. On considĂšre gĂ©nĂ©ralement que l'Ăźle de la Gonave, situĂ©e dans le golfe du mĂȘme nom, reprĂ©sente le prolongement de la partie septentrionale du massif de la Selle. Elle atteint une altitude maxima de 776 m. au morne La Pierre. 7– les chaĂźnes centrales et septentrionales, sĂ©parĂ©es des prĂ©cĂ©dentes par la plaine du Cul-de-Sac, fossĂ© d’effondrement, d’altitude moyenne faible environ 50 m.. Elles sont moins Ă©levĂ©es que les prĂ©cĂ©dentes et prĂ©sentent une orientation gĂ©nĂ©rale WNW-ESE Ă  NW-SE. Elles sont divisĂ©es en un certain nombre de massifs qui, le plus souvent, sont difficiles Ă  sĂ©parer les uns des autres, leurs limites Ă©tant, en partie, artificielles et donc conventionnelles. 8On a ainsi, du sud au nord 9– la chaĂźne des Matheux et les montagnes du Trou d'Eau. Il s’agit, en fait, d’une seule et mĂȘme chaĂźne, dont les frontiĂšres respectives sont purement arbitraires. C’est un ensemble montagneux en arc, convexe vers le S-SW, limitĂ© sur sa bordure mĂ©ridionale par la plaine du Cul-de-Sac prolongĂ©e vers l’W-NW par le canal de Saint-Marc, chenal marin limitĂ© par la chaĂźne des Matheux, au nord, et l’üle de la Gonave, au sud. On appelle chaĂźne des Matheux la partie qui borde le canal de Saint-Marc et montagnes du Trou d’Eau, celle qui se trouve au nord de la plaine du Cul-de-Sac. Elles atteignent les altitudes maxima de m. morne Delpech et de m. morne Napipe, respectivement. Fig. 2. — Provinces GĂ©ographiques de la RĂ©publique d'HaĂŻti 10– les montagnes du Nord-Ouest, le massif de Terre Neuve, les montagnes Noires. Il s’agit d’un complexe montagneux, de direction gĂ©nĂ©rale NW-SE, mais avec des variations de direction assez grandes dans le dĂ©tail, qui constitue, en quelque sorte, la partie axiale des montagnes du centre et du nord de la RĂ©publique d’HaĂŻti. Les montagnes du Nord-Ouest et le massif de Terre Neuve forment l’épine dorsale de la presqu’üle du Nord-Ouest et, dans leur ensemble, ont une forme en arc convexe vers le nord. Des plaines cĂŽtiĂšres ou subcĂŽtiĂšres, vallĂ©e de Jean Rabel, au nord, plaine de l'Arbre, au sud, les sĂ©parent de la mer. L’extrĂ©mitĂ© occidentale de ce massif est recouverte d’une sorte de croĂ»te plus ou moins Ă©paisse de calcaires rĂ©cifaux quaternaires qui ont donnĂ© naissance Ă  une plate-forme Ă©tendue, secondairement Ă©mergĂ©e, le plateau de Bombardopolis, de 600 m. d’altitude moyenne. Les montagnes du Nord-Ouest ont une altitude maxima de m. piton SondĂ©. Le massif de Terre Neuve, qui les prolonge vers l’E-SE, s’élĂšve Ă  m. au morne Goreille. 11Les montagnes Noires prolongent cette chaĂźne en direction du SE. Elles en sont, toutefois, sĂ©parĂ©es par une petite dĂ©pression cĂŽtiĂšre, la plaine des GonaĂŻves. Elles constituent une chaĂźne imposante, en arc convexe vers le SW, de m. d’altitude pic Bonhomme, qui prĂ©sente, dans sa partie orientale, une double inflexion, dans la zone oĂč elle a Ă©tĂ© entaillĂ©e en une gorge Ă©troite et profonde par le principal cours d’eau haĂŻtien, la riviĂšre Artibonite. Au sud de cette cluse, dite de PĂ©ligre, la chaĂźne s’inflĂ©chit vers l’est et s’unit aux montagnes du Trou d’Eau. Dans leur partie occidentale, les montagnes Noires sont sĂ©parĂ©es de la chaĂźne des Matheux par la vallĂ©e de l'Artibonite correspondant au cours moyen de cette riviĂšre. Les basses vallĂ©es des riviĂšres Artibonite, EstĂšre et La Quinte forment une importante dĂ©pression cĂŽtiĂšre, la plaine de l'Artibonite, limitĂ©e vers l’est par les montagnes Noires. 12— le massif du Nord est le plus septentrional des ensembles montagneux. Il n’est que le prolongement NW de la cordillĂšre Centrale dominicaine, la plus imposante et la plus Ă©levĂ©e des chaĂźnes antillaises. Mais le massif du Nord n’atteint que m. d’altitude maxima Gros Morne, par suite de l’abaissement d’axe de la chaĂźne vers l’W-NW. Le massif du Nord est brutalement coupĂ© Ă  l’ouest par une faille, de direction gĂ©nĂ©rale NNW-SSE, qui a donnĂ© naissance Ă  une importante dĂ©pression, limitĂ©e vers l’ouest par les montagnes du Nord-Ouest, et Ă  laquelle l’auteur a donnĂ© le nom de fosse de Gros Morne. La vallĂ©e des Trois RiviĂšres et celle de ses affluents en dĂ©coupent la partie septentrionale. 13Dans sa partie occidentale, le massif du Nord est pratiquement insĂ©parable des montagnes Noires et leurs limites sont artificielles. Par contre, dans la rĂ©gion orientale, par suite de la divergence de leurs axes respectifs, il s’est dĂ©veloppĂ©, entre eux, une dĂ©pression intĂ©rieure, le plateau Central ou plaine Centrale. Il se prolonge en RĂ©publique Dominicaine par la vallĂ©e de San Juan. Son altitude moyenne varie entre 130 et 400 m. et son relief est en relation avec des phĂ©nomĂšnes complexes de captures de riviĂšres. 14Dans sa partie orientale, le massif du Nord est sĂ©parĂ© de la mer par une plaine cĂŽtiĂšre, qui reprĂ©sente la prolongation occidentale de la vallĂ©e du Cibao, dominicaine. C’est la plaine du Nord, dont la partie septentrionale a dĂ» s’enfoncer sous la mer, par suite d’un faillage. Dans sa partie occidentale, elle est sĂ©parĂ©e de la mer par une chaĂźne cĂŽtiĂšre, les mornes du Cap, fragment dĂ©tachĂ© du massif du Nord, qui atteignent une altitude de 800 m. environ. 15— L’üle de la Tortue, le plus septentrional des territoires haĂŻtiens, reprĂ©sente un fragment Ă©mergĂ© d’une ancienne chaĂźne dont la plus grande partie est enfouie sous la mer. Elle atteint une altitude maxima de 361 m. au morne La Visite. Certains auteurs la considĂšrent comme appartenant au massif du Nord, d’autres comme le prolongement de la cordillĂšre Septentrionale dominicaine. B. — VOIES DE COMMUNICATION 16Port-au-Prince, capitale de la RĂ©publique d’HaĂŻti, ville d’environ habitants, est reliĂ©e directement et journellement par des lignes aĂ©riennes commerciales Ă  Miami, La Havane, Kingston, Ciudad Trujillo, San Juan et Caracas. La durĂ©e du vol direct Ă  Miami est actuellement de 2 h. 50’. La capitale est Ă©galement desservie par un service hebdomadaire de paquebot Panama-New-York. 17Elle est reliĂ©e aux principales villes de province par un service commercial aĂ©rien exploitĂ© par l’ArmĂ©e haĂŻtienne. Les vols sont quotidiens en direction de Cap HaĂŻtien, GonaĂŻves, Port-de-Paix ; trihebdomadaires pour les Cayes, Jacmel et JĂ©rĂ©mie. De plus, il peut ĂȘtre organisĂ© des vols spĂ©ciaux, sur demande. 18Il existe une seule ligne de chemin de fer pour passagers, unissant chaque jour Port-au-Prince Ă  St-Marc et Ă  Verrettes. Les autres voies ferrĂ©es sont utilisĂ©es uniquement pour le transport des marchandises, en particulier de la canne Ă  sucre. 19La seule route de grande communication asphaltĂ©e unit Port-au-Prince Ă  Cap HaĂŻtien environ 240 km., seconde ville de la RĂ©publique et centre touristique. Elle traverse St-Marc et GonaĂŻves. La route Port-au-Prince-Les Cayes est en voie d’asphaltage. Les autres routes unissant la capitale aux villes de province sont en partie asphaltĂ©es, en partie empierrĂ©es. La plupart sont voiturables en toute saison. Toutefois, par suite de la raretĂ© des ponts, elles peuvent ĂȘtre coupĂ©es au moment de la saison des pluies, pendant quelques heures ou quelques jours. Les routes secondaires ne sont carrossables qu’à la saison sĂšche. Il est recommandĂ© aux voyageurs qui dĂ©sirent circuler beaucoup en province d’utiliser, de prĂ©fĂ©rence, un vĂ©hicule Ă  quatre roues motrices. Il est relativement facile de trouver des chevaux et des mulets pour circuler sur les sentiers. 20Port-au-Prince est unie par deux routes Ă  Ciudad Trujillo, capitale de la RĂ©publique Dominicaine. La premiĂšre suit la bordure mĂ©ridionale de la plaine du Cul-de-Sac et traverse Croix des Bouquets, Ganthier et Fond Parisien. Elle pĂ©nĂštre en RĂ©publique Dominicaine Ă  Jimani. Elle est carrossable en toutes saisons. La seconde, dite route internationale, traverse Mirebalais, Las Cahobas, BelladĂšre et entre en RĂ©publique Dominicaine Ă  Comendador. Elle est en meilleur Ă©tat que la prĂ©cĂ©dente dans sa partie dominicaine. Mais, dans la partie haĂŻtienne, le tronçon Las Cahobas-BelladĂšre est de passage difficile pendant la saison des pluies. 21Les voies navigables ne sont utilisĂ©es que pour des transports d’extension et de poids limitĂ©s. Il n’existe pas de canaux. C. — CLIMAT ET VÉGÉTATION 22La RĂ©publique d’HaĂŻti est comprise entiĂšrement dans la zone tropicale et son climat en prĂ©sente les caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©rales. Toutefois, elles sont modĂ©rĂ©es par deux facteurs particuliers le grand dĂ©veloppement des cĂŽtes et le relief accentuĂ©. Il en rĂ©sulte que dĂšs que l’on s’éloigne des cĂŽtes, en s’élevant dans les massifs montagneux qui les bordent, les conditions climatiques s’adoucissent. Ainsi, Ă  PĂ©tionville, situĂ©e Ă  8 km. seulement de Port-au-Prince et Ă  400 m. d’altitude moyenne, les nuits sont fraĂźches toute l’annĂ©e et, dans la journĂ©e, la chaleur n’est presque jamais pĂ©nible. C’est d’ailleurs le lieu de rĂ©sidence d’une grande partie de la population aisĂ©e de la capitale. 23On trouve des donnĂ©es climatiques rĂ©guliĂšres dans le bulletin mĂ©tĂ©orologique publiĂ© par l’observatoire du Petit-SĂ©minaire CollĂšge St-Martial qui groupe les informations fournies par un certain nombre de stations rĂ©parties sur tout le territoire haĂŻtien et est, en mĂȘme temps, correspondant du bureau mĂ©tĂ©orologique des Etats-Unis. La Direction gĂ©nĂ©rale du MinistĂšre des Travaux Publics publie un bulletin hydrographique mais qui para t trĂšs irrĂ©guliĂšrement. 24La tempĂ©rature moyenne annuelle est de 27° environ, Ă  Port-au-Prince, situĂ©e en bordure de la mer et qui est, avec GonaĂŻves 27°1, la ville la plus chaude de toute la RĂ©publique. A PĂ©tionville 400 m. d’altitude, elle n’est plus que de 25°6 et au Refuge m. d’altitude, au voisinage de la route Kenscoff-Furcy, elle est de 17°5, ce qui correspond Ă  un abaissement d’environ 1° par 180 m. d’élĂ©vation, en moyenne. 25La tempĂ©rature maxima observĂ©e Ă  Port-au-Prince a Ă©tĂ© de 38°1 24 juillet 1946 et la tempĂ©rature minima de 15°2 4 fĂ©vrier 1910. Le mois le plus chaud est juillet, avec une tempĂ©rature moyenne de 28°9, Ă  Port-au-Prince et le plus frais, janvier, avec une tempĂ©rature moyenne de 25°5, dans la mĂȘme ville. La variation moyenne de tempĂ©rature entre le jour et la nuit est d’environ 10°. 26Les prĂ©cipitations atmosphĂ©riques varient naturellement, suivant les lieux et les saisons. Les maxima et minima annuels observĂ©s s’établissent Ă  mm. Palmiste, dans l’üle de la Tortue, sur la ligne de crĂȘte, Ă  320 m. d’altitude et 557 mm. GonaĂŻves, port situĂ© dans la plaine du mĂȘme nom. Les variations sont trĂšs locales. Ainsi, dans la vallĂ©e de l’Artibonite, Mirebalais a une moyenne annuelle de pluies de mm. et La Chapelle, 22 km. en aval, de 1776 mm. seulement. 27De telles diffĂ©rences peuvent paraĂźtre anormales dans un pays soumis Ă  un rĂ©gime de vents dominants, les alizĂ©s, de direction gĂ©nĂ©rale NNE-SSW. Elles s’expliquent par l’orientation des chaĂźnes haĂŻtiennes, pratiquement perpendiculaires Ă  la direction des alizĂ©s et qui entraĂźne un grand compartimentage. Les pentes orientĂ©es au vent sont beaucoup plus arrosĂ©es que celles situĂ©es sous le vent. A LimbĂ©, qui se trouve au pied du flanc septentrional du massif du Nord, la moyenne annuelle des pluies s’établit Ă  mm. ; Ă  Ennery, qui occupe une position pratiquement symĂ©trique, sur le flanc sud, elle est seulement de mm. 28L’altitude est Ă©galement un facteur important. On admet, qu’en moyenne, les rĂ©gions Ă©levĂ©es bĂ©nĂ©ficient de prĂ©cipitations 50 % supĂ©rieures Ă  celles des plaines adjacentes. 29La combinaison de l’action des deux facteurs prĂ©cĂ©demment citĂ©s et de la tempĂ©rature Ă©levĂ©e expliquent que certaines plaines, situĂ©es sous le vent, aient un climat aride ou semi-aride. C’est le cas, par exemple, de la plaine du Cul-de-Sac, oĂč les prĂ©cipitations annuelles s’établissent entre 750 et mm. 30Des situations gĂ©ographiques particuliĂšres interviennent Ă©galement. L’üle de la Gonave, de relief relativement accentuĂ©, puisqu’elle atteint 776 m. d’altitude maxima, n’a cependant qu’une moyenne annuelle de pluies de 700 mm. et seulement dans les rĂ©gions les plus favorisĂ©es. C’est que les vents alizĂ©s, avant de l’atteindre, ont dĂ» franchir une sĂ©rie de chaĂźnes d’altitude plus Ă©levĂ©e, en particulier celle des Matheux, situĂ©e immĂ©diatement au NE de l’üle et constituĂ©e de plateaux d’altitude gĂ©nĂ©ralement supĂ©rieure Ă  m., ce qui oblige les nuages Ă  s’élever pour les franchir. 31L’influence des saisons se marque par l’alternance annuelle entre deux pĂ©riodes de pluies et deux pĂ©riodes sĂšches. Une des saisons de pluies correspond aux mois d’avril et surtout de mai. Elle est caractĂ©risĂ©e par des pluies courtes et violentes, gĂ©nĂ©ralement en fin d’aprĂšs-midi. L’autre saison pluvieuse prĂ©sente des caractĂ©ristiques diffĂ©rentes suivant les rĂ©gions dans celles qui sont exposĂ©es Ă  l’action directe des vents alizĂ©s, c’est-Ă -dire la plaine du Nord, l’üle de la Tortue, la cĂŽte septentrionale de l’üle principale, le flanc septentrional du massif du Nord, l’extrĂ©mitĂ© occidentale de la presqu’üle du Sud rĂ©gion de JĂ©rĂ©mie, en particulier, elle se prolonge d’octobre au dĂ©but de janvier, les prĂ©cipitations les plus abondantes Ă©tant celles du mois de novembre. Elles sont, de plus, moins violentes que celles d’avril-mai, mais peuvent se poursuivre pendant plusieurs jours, parfois jusqu’à quinze, pratiquement sans interruption. On les appelle des nords ». MalgrĂ© leur faible intensitĂ© et en raison de leur continuitĂ©, ces pluies d’hiver sont, au total, plus abondantes que celles de printemps. Dans la seule journĂ©e du 12 dĂ©cembre 1937, il est tombĂ© 448 mm. de pluie Ă  JĂ©rĂ©mie ; dans les autres rĂ©gions, protĂ©gĂ©es par des reliefs importants de l’influence directe des vents alizĂ©s, les pluies sont surtout abondantes durant les mois de septembre et d’octobre et prĂ©sentent les mĂȘmes caractĂ©ristiques que celles d’avril-mai. 32Les deux saisons sĂšches qui sĂ©parent celles de pluies n’ont pas des caractĂšres identiques. Entre les pluies d’hiver ou d’automne et de printemps, il s’agit d’une vĂ©ritable saison sĂšche, avec de longues pĂ©riodes sans aucune prĂ©cipitation. Au contraire, aprĂšs les pluies de printemps, la saison, d’abord sĂšche est gĂ©nĂ©ralement marquĂ©e, en juillet et surtout en aoĂ»t par de violents orages d’aprĂšs-midi. C’est ainsi que le 10 aoĂ»t 1928, Fond des NĂšgres localitĂ© situĂ©e dans la partie orientale du massif de la Hotte a reçu 550 mm. de pluies, maximum de prĂ©cipitation journaliĂšre de l’annĂ©e, pour l’ensemble du pays. 33La RĂ©publique d’HaĂŻti se trouve dans la zone soumise aux cyclones, de direction dominante est-ouest, qui se forment et se dĂ©placent dans le bassin des CaraĂŻbes. Mais, Ă  cause, probablement, de l’altitude Ă©levĂ©e des zones centrales de l'Ăźle et du faible Ă©cartement des chaĂźnes, ce sont seulement les extrĂ©mitĂ©s de l’üle presqu’üles du Nord-Ouest et du Sud pour HaĂŻti qui sont soumises Ă  leur action directe, et encore Ă  titre exceptionnel. C’est ainsi que le cyclone Hazel, en 1954, a Ă©prouvĂ© trĂšs durement la partie occidentale de la presqu’üle du Sud, et, en particulier, la rĂ©gion de JĂ©rĂ©mie. 34En raison de la densitĂ© Ă©levĂ©e de population environ 125 hab./km2 et de l’économie essentiellement agricole de la RĂ©publique d’HaĂŻti, le pays a Ă©tĂ© soumis Ă  un dĂ©boisement intensif, d’ailleurs tout Ă  fait nĂ©faste, qui a causĂ© la disparition de la majeure partie de la vĂ©gĂ©tation primitive naturelle et de la forĂȘt. On ne la trouve guĂšre que dans certaines zones peu pĂ©nĂ©trĂ©es du massif de la Hotte, en particulier le massif du Macaya qui en constitue la partie la plus Ă©levĂ©e et oĂč l’on peut trouver une forĂȘt vierge d’altitude. Sur les pentes septentrionales, au vent, de l’üle de la Tortue, s’est maintenue une forĂȘt relativement dense, probablement primitive. Dans les parties Ă©levĂ©es de certains massifs, en particulier ceux de la Hotte et de la Selle, on trouve une forĂȘt composĂ©e en grande partie de pins et de bois prĂ©cieux » acajou, taverneau, chĂȘne », Ă©bĂšne, gayac, campĂšche. Cette forĂȘt est, au moins en partie, secondaire. Elle comprend Ă©galement des fougĂšres, parfois arborescentes. 35Il existe Ă©galement des zones Ă©tendues de savanes dans la plaine du Nord, sur les pentes septentrionales de l’üle de la Tortue, dans la partie NW des montagnes Noires et du plateau Central. 36Une vĂ©gĂ©tation de type xĂ©rophytique s’est dĂ©veloppĂ©e dans les parties non irriguĂ©es des plaines Ă  climat aride ou sub-aride, comme celles du Cul-de-Sac, de l'Artibonite, des GonaĂŻves et de l’Arbre. Elle est caractĂ©risĂ©e par l’abondance des CactacĂ©es, souvent arborescentes en particulier dans la rĂ©gion de la savane DĂ©solĂ©e, qui fait partie de la plaine de l’Artibonite, de certaines LĂ©gumineuses, comme les bayahondes Prosopis juliflora, arbres ou arbustes qui rappellent les mesquites » du continent nord-amĂ©ricain, et enfin des AgavacĂ©es. 37Une vĂ©gĂ©tation de type halophytique existe dans les parties les plus proches de la mer des plaines de l'Artibonite et du Cul-de-Sac. 38Les cultures, dans les plaines, sont reprĂ©sentĂ©es essentiellement par la canne Ă  sucre, le maĂŻs, les vivres » alimentaires patates douces, ignames, malangas, etc..., le petit mil, les pois chiches, les haricots, le riz de plaine, le sisal, les plantes Ă  huiles essentielles, le coton et les arbres fruitiers manguiers, cocotiers, orangers, bananiers. Sur les pentes des montagnes, on trouve surtout des cafĂ©iers et des bananiers. On y cultive Ă©galement le maĂŻs, le petit mil et le riz de montagne. D. — HISTOIRE GÉOLOGIQUE 39Les plus anciens terrains d’HaĂŻti datĂ©s grĂące aux fossiles, sont de l'Aptien-Albien Reeside Jr, 1947. R. C. Mitchell 1953 a bien signalĂ© la prĂ©sence, dans le massif du Nord, d’une ammonite, hauterivienne Ă  barrĂ©mienne. Mais sa dĂ©termination n’a pas Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  un spĂ©cialiste et les relations stratigraphiques dans la rĂ©gion semblent peu en accord avec cette hypothĂšse. 40Woodring & al. 1924, p. 84 ont supposĂ© d’ñge palĂ©ozoĂŻque des roches mĂ©tamorphiques Ă©pizonales calcaires schisteux et mĂ©sozonales micaschistes. Les premiĂšres se rencontrent dans l’üle de la Tortue, les secondes, non en place, dans les plaines du Nord et de LĂ©ogane. L’auteur a discutĂ© Ă  diverses reprises cf. en particulier, 1956, p. 311 la question des roches et de l’orogĂ©nĂšse supposĂ©es palĂ©ozoĂŻques et est arrivĂ© Ă  la conclusion qu’il n’existe aucune preuve de leur existence dans les Antilles. Les plus anciennes roches antillaises bien datĂ©es sont de l’Oxfordien supĂ©rieur Imlay, 1952, ou du Jurassique moyen Krommelbein, 1956, de Cuba. Les roches mĂ©tamorphiques d’HaĂŻti sont donc probablement mĂ©sozoĂŻques, tout en pouvant ĂȘtre prĂ©-crĂ©tacĂ©es. 41C’est, en tout Ă©tat de cause, seulement Ă  partir du CrĂ©tacĂ© que l’histoire gĂ©ologique d’HaĂŻti peut ĂȘtre suivie avec suffisamment de prĂ©cision. 42A la fin du CrĂ©tacĂ© infĂ©rieur, le gĂ©osynclinal cubain a dĂ» s’étendre sur les rĂ©gions septentrionales et centrales d’HaĂŻti. Une autre mer, dont les rapports avec le gĂ©osynclinal en question sont mal connus, a dĂ» recouvrir Factuelle presqu’üle du Sud. Les dĂ©pĂŽts ont dĂ» ĂȘtre essentiellement de type volcanique, ainsi que l’indiquent les Ă©panchements sous-marins de basaltes et labradorites, interstratifiĂ©s avec de minces niveaux de calcaires marins, et qui prĂ©sentent frĂ©quemment une structure en pillow-lavas ». La raretĂ© des tufs indique qu’il s’est agi d’épanchements de type fissurai. 43Tandis que, dans le sud, les Ă©panchements sous-marins vont rester de type basaltique prĂ©dominant jusqu’à la fin du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, dans le nord, ils deviennent de type andĂ©sitique et dacitique Ă  partir d’une Ă©poque difficile Ă  prĂ©ciser. Au CĂ©nomanien-Turonien, les intercalations calcaires deviennent plus importantes dans le massif de Terre Neuve, mais c’est seulement au Campanien que les dĂ©pĂŽts sĂ©dimentaires deviennent prĂ©dominants dans l’ensemble d’HaĂŻti. Dans les rĂ©gions septentrionales, la fosse gĂ©osynclinale campanienne devait ĂȘtre accidentĂ©e de cordillĂšres, constituant des hauts-fonds oĂč prospĂ©raient les rĂ©cifs de Rudistes. Dans les dĂ©pressions adjacentes, s’accumulaient des dĂ©pĂŽts dĂ©tritiques, de faciĂšs flysch sables, argiles feuilletĂ©es, provenant de la destruction des parties des cordillĂšres dĂ©jĂ  Ă©mergĂ©es, tandis que dans les zones plus pĂ©lagiques prospĂ©raient les Radiolaires, disposant, grĂące aux Ă©ruptions, d’une abondante provision de silice. L’accumulation de leurs squelettes a donnĂ© naissance Ă  des radiolarites. Au Maestrichtien, les mouvements orogĂ©niques s’accentuant, la profondeur diminuait et, prĂšs des cĂŽtes ou sur les hauts-fonds, se gĂ©nĂ©ralisait la sĂ©dimentation calcaire. Dans ces zones prospĂ©raient les grands ForaminifĂšres. L’ensemble de ces dĂ©pĂŽts campanio-maestrichtiens correspond Ă  la formation des Trois RiviĂšres. 44A la mĂȘme Ă©poque, dans la fosse marine qui couvrait la presqu’üle du Sud, la sĂ©dimentation Ă©tait plus tranquille, en raison, probablement, de mouvements orogĂ©niques moins intenses. Il se produisait seulement une subsidence du fond du bassin qui favorisait le dĂ©veloppement d’épaisses sĂ©ries de calcaires Ă  grain fin, de type pĂ©lagique, comme l’indique la faune, constituĂ©e de Globigerina, Gumbelina et Globotruncana, associĂ©es frĂ©quemment Ă  des Radiolaires. Toutefois, vers la fin de cette pĂ©riode Maestrichtien, les mouvements orogĂ©niques sont devenus plus importants et la sĂ©dimentation plus dĂ©tritique marnes. L’ensemble de ces dĂ©pĂŽts sĂ©dimentaires correspond Ă  la formation de Macaya. Les Ă©panchements basaltiques n’ont pas cessĂ© complĂštement durant cette pĂ©riode et ils sont devenus plus importants encore ensuite. 45C’est probablement pendant ou immĂ©diatement aprĂšs le Maestrichtien que l'orogĂ©nĂšse laramienne a atteint son paroxysme. Les dĂ©formations ont Ă©tĂ© d’autant plus intenses que les rĂ©gions Ă©prouvĂ©es Ă©taient plus proches de l’axe du gĂ©osynclinal, qui devait coĂŻncider approximativement avec celui de la cordillĂšre Centrale dominicaine et du massif du Nord. Un mĂ©tamorphisme gĂ©nĂ©ral, des intrusions ultrabasiques pĂ©ridotites, puis basiques dolĂ©rites et finalement acides diorites quartzifĂšres, suivies de montĂ©es hydrothermales, marquĂ©es par la prĂ©sence de veines de quartz et de hornblendite quartzifĂšre, ainsi que par la mise en place de minerais mĂ©tallifĂšres, ont affectĂ© les rĂ©gions axiales, tandis que les autres rĂ©gions n’ont Ă©tĂ© soumises qu’à des plissements du type avant-fosse. 46DĂšs le dĂ©but du CĂ©nozoĂŻque PalĂ©ocĂšne et EocĂšne infĂ©rieur, se produit une nouvelle transgression marine sur les zones les moins affectĂ©es par l’orogĂ©nĂšse laramienne, c’est-Ă -dire les rĂ©gions mĂ©ridionales et centrales. Les premiers dĂ©pĂŽts, provenant de l’érosion de la chaĂźne laramienne, sont naturellement trĂšs dĂ©tritiques conglomĂ©rats, grĂšs, argiles impures, peu profonds, avec de nombreuses Algues calcaires et des grands ForaminifĂšres. Ces dĂ©pĂŽts correspondent Ă  la formation de Marigot et aux argiles impures de la formation Abuillot. 47La transgression s’accentue Ă  l'EocĂšne moyen. Mais, Ă  cette Ă©poque et mĂȘme un peu avant, les rĂ©gions se diffĂ©rencient. ParallĂšlement au massif du Nord, s’établit sur sa bordure mĂ©ridionale, une fosse gĂ©osynclinale, qui s’étend sur l’actuel emplacement des montagnes Noires et se prolonge vers le NW sur celui de la presqu’üle du Nord-Ouest, pour rejoindre probablement une fosse du mĂȘme type qui s’étendait sur la sierra Maestra de Cuba. Elle a des caractĂšres assez semblables Ă  celle du CrĂ©tacĂ© supĂ©rieur, plus septentrionale. Les dĂ©pĂŽts y sont Ă  prĂ©dominance volcanique, de type surtout andĂ©sitique et dacitique dans les montagnes Noires, et basaltique dans la presqu’üle du Nord-Ouest. Mais les Ă©panchements tranquilles qui se produisent durant l’EocĂšne infĂ©rieur font place, au cours de l’EocĂšne moyen, Ă  des Ă©ruptions violentes, ainsi qu’en tĂ©moignent les Ă©paisses sĂ©ries de tufs, parfois accompagnĂ©es de brĂšches, de la formation de PĂ©rodin, ainsi que celles qu’on trouve dans la presqu’üle du Nord-Ouest. La sĂ©dimentation reste cependant essentiellement marine, car on rencontre des intercalations de calcaires Ă  grands ForaminifĂšres, Ă  odeur de pĂ©trole. Dans la presqu’üle du Sud et la chaĂźne des Matheux, au contraire, l’accentuation de la transgression marine se marque par le caractĂšre plus pĂ©lagique des dĂ©pĂŽts calcaires crayeux Ă  silex, avec Globigerina et Miliolidae, tandis que, sur les hauts-fonds et au voisinage des cĂŽtes, se dĂ©veloppent des calcaires rĂ©cifaux ou Ă  grands ForaminifĂšres. La subsidence des fonds marins permet la formation d’épais dĂ©pĂŽts du mĂȘme type, pouvant atteindre une puissance de plusieurs milliers de mĂštres. Au nord du gĂ©osynclinal des rĂ©gions centrales, les dĂ©pĂŽts Ă©ocĂšnes moyens ont sensiblement les mĂȘmes caractĂšres que dans les rĂ©gions mĂ©ridionales. Toutefois, ils sont, dans l’ensemble, plus dĂ©tritiques, car, par suite de l’élĂ©vation considĂ©rable de la chaĂźne laramienne dans ces rĂ©gions, la transgression marine n’a pratiquement dĂ©butĂ© qu’à cette Ă©poque. Dans certaines zones, en particulier celle de St-Michel de l’Atalaye, l’EocĂšne moyen et le dĂ©but de l’EocĂšne supĂ©rieur restent assez dĂ©tritiques. Ils correspondent Ă  la formation CrĂȘte Sale. 48L’EocĂšne supĂ©rieur a Ă©tĂ© marquĂ© par une rĂ©gression marine en relation probablement avec les mouvements orogĂ©niques qui se sont produits Ă  cette Ă©poque, en particulier suivant l’axe du gĂ©osynclinal montagnes Noires-massif de Terre Neuve-montagnes du Nord-Ouest et sierra Maestra de Cuba. Ils ont Ă©tĂ© probablement trĂšs intenses dans cette zone et ont Ă©tĂ© accompagnĂ©s d’intrusions de diorites et de microdioritcs quartzifĂšres, tandis que, sur la bordure septentrionale de la fosse, avaient lieu des Ă©panchements basaltiques, surtout sous-marins et des intrusions dolĂ©ritiques. 49Il est probable que ces mouvements se sont Ă©galement fait sentir dans la presqu’üle du Sud. Le dĂ©versement des sĂ©ries Ă©ocĂšnes ou plus anciennes vers le nord, parfois vers le sud, qu’on y observe, semble liĂ© Ă  l'orogenĂšse de la fin de l'EocĂšne. 50Une nouvelle transgression se produit au dĂ©but de l'OligocĂšne et s’accentue rapidement. En effet, les dĂ©pĂŽts de cette pĂ©riode sont surtout reprĂ©sentĂ©s par des calcaires crayeux Ă  silex, avec des Globigerina et des Miliolidae, indiquant une sĂ©dimentation de type pĂ©lagique prĂ©dominant. La fosse marine principale parait avoir subi un nouveau dĂ©placement vers le sud, par rapport aux pĂ©riodes antĂ©rieures, et son axe principal semble coĂŻncider avec celui de la chaĂźne des Matheux et des montagnes du Trou d’Eau. C’est, d’ailleurs, dans cette rĂ©gion que la sĂ©dimentation va garder le plus longtemps son caractĂšre calcaire, puisque la base du MiocĂšne correspond Ă  des dĂ©pĂŽts de ce type, avec, toutefois un caractĂšre moins profond que ceux de l’OligocĂšne, ainsi que l’indique l’abondance des Peneroplidae. De petites Ă©ruptions volcaniques, de type basaltique, marquent cette pĂ©riode, dans la rĂ©gion axiale de la fosse. 51A la fin de l'OligocĂšne, dans les autres rĂ©gions, les prĂ©mices de l’orogĂ©nĂšse mio-pliocĂšne se font dĂ©jĂ  sentir. La mer commence Ă  rĂ©gresser et Ă  se cantonner dans les plaines et plateaux peu Ă©levĂ©s actuels, les dĂ©pĂŽts deviennent de plus en plus dĂ©tritiques, mais restent, dans l’ensemble Ă  grain fin. Ils constituent la formation de Madame Joie et la formation de la CrĂȘte. 52Au MiocĂšne infĂ©rieur, le phĂ©nomĂšne s’accentue. Par suite, des dĂ©formations orogĂ©niques, certaines rĂ©gions sont abaissĂ©es et sont soumis Ă  une subsidence qui favorise l’accumulation de sĂ©diments Ă  faciĂšs flysch », sur des Ă©paisseurs de 700 Ă  m. Les dĂ©pĂŽts qui, au dĂ©but, sont reprĂ©sentĂ©s par des argiles plus ou moins grossiĂšres et feuilletĂ©es et des grĂšs Ă  grain fin, deviennent progressivement plus grossiers grĂšs et conglomĂ©rats et la mer moins profonde. Ils correspondent Ă  la formation de Thomonde et Ă  la formation de la riviĂšre Grise. Dans la partie NW du massif du Nord, ont lieu, Ă  cette Ă©poque, de petites Ă©ruptions basaltiques. 53Au MiocĂšne moyen, le domaine marin se rĂ©trĂ©cit encore et la sĂ©dimentation prend un caractĂšre franchement littoral. La subsidence des zones dĂ©primĂ©es continue et il se dĂ©veloppe une sĂ©dimentation de type molasse ». Elle caractĂ©rise la formation de Las Cahobas et la formation du morne Delmas. La proximitĂ© des cĂŽtes se marque par le dĂ©veloppement de faciĂšs lagunaires et d’eau douce, avec dĂ©pĂŽts de gypse et formation de lignites, qui caractĂ©rise, en particulier, la formation de MaĂŻssade. 54Au MiocĂšne supĂ©rieur, la rĂ©gression marine s’accentue, les mouvements orogĂ©niques deviennent plus intenses et, pratiquement, HaĂŻti devient entiĂšrement continentale. Il est Ă  noter que l’orogĂ©nĂšse haĂŻtienne de cette Ă©poque est la plus intense qui ait Ă©tĂ© observĂ©e dans l’ensemble des Antilles. 55Les conditions restent sensiblement les mĂȘmes au PliocĂšne. Il y a, toutefois, lieu de noter que, dans la dĂ©pression syncbnale carrefour FauchĂ©-Jacmel, se dĂ©veloppe un dĂ©troit marin, unissant le canal de la Gonave Ă  la mer des Antilles et caractĂ©risĂ© par une sĂ©dimentation dĂ©tritique grossiĂšre conglomĂ©rats, grĂšs, sables, avec cependant des zones rĂ©cifales. C’est la formation de la riviĂšre Gauche. Dans les autres rĂ©gions, l’érosion provoque la formation d’une pĂ©nĂ©plaine, couverte de dĂ©pĂŽts continentaux qui correspondent Ă  la formation de Hinche. 56Au PlĂ©istocĂšne, par suite du relĂąchement des forces de compression orogĂ©niques se dĂ©veloppe un faillage normal qui entraĂźne la formation de horsts et de grabens

carte de la république dominicaine et haiti