3partitions trouvées pour "Ce n'est qu'un au-revoir" TOUTES LES INSTRUMENTATIONS Piano seul (2) Fake Book (1) Guitare (1) Ecouter. Détails. Ce n'est qu'un au revoir. Piano seul - Intermédiaire. EBR Editions Bourges. Performed by Various Artists. By Traditional.
Latoute derniĂšre prĂ©sence sur scĂšne du couple Bedos-Daumier Ă la ComĂ©die des Champs-ElysĂ©es. Sophie DAUMIER et Guy BEDOS , les yeux remplis de larmes, interprĂštent le sketch «Ce n'est qu'un au revoir», aprĂšs avoir jouĂ© l'air populaire du mĂȘme nom Ă la flĂ»te (Daumier ) et Ă l'harmonica (Bedos).
Cenâest quâun rĂ©servoir, mes frĂšres Ce nâest quâun rĂ©servoir Oui, nous nous le remplirons, mes frĂšres Ce nâest quâun rĂ©servoir Faut-il le vider sans espoir Sans espoir de retour Faut-il le vider sans espoir De le remplir un jour Aspirons fort avec la bouche Dans ce tuyau lâor noir Formons avant quâil ne se bouche Un genre
TonalitĂ©Do Majeur ou dans la tonalitĂ© de lâharmonica choisi pour jouer le medley. Ces morceaux jouĂ©s en Medley sont idĂ©aux pour bien dĂ©buter lâharmonica diatonique, et ainsi se crĂ©er un rĂ©pertoire passe-partout. Oh Susanna / Ce nâest quâun au
Cest avec tristesse que ma collĂšgue nerdie AmĂ©lie Hubert-Rouleau et moi avons terminĂ© notre couverture du festival Coup de cĆur francophone.Retour sur trois shows qui valaient amplement le dĂ©tour ! (Et mes 2 â 3 hangovers, je dois lâavouer). Sweet Grass, kessĂ© ça?Non, ce nâest pas une nouvelle marque de tondeuse chez Canadian Tire.
Sujetde la page: "INFO - AU REVOIR, CENTRE DES LOISIRS BIENVENUE, COMPLEXE SPORTIF ET COMMUNAUTAIRE Détails en page 7 - Ville de Mont-Royal".
L2dN. Russia is waging a disgraceful war on Ukraine. Stand With Ukraine! Ce n'est rien qu'un au revoir traduction en chinois Artiste Julio Iglesias Chanson Ce n'est rien qu'un au revoir Traductions anglais, chinois â Ce n'est rien qu'un au revoir Mais ce n'est pas un adieu, A l'instant de mon dĂ©part, promets-le moi Il n'y aura pas de larmes dans tes n'est rien qu'un au revoir Mais puisqu'il faut se quitter Profitons du dernier soir Ne perdons pas ces moments-lĂ , Nous pourrions le dois partir, Je vais pour toi me libĂ©rer de mon passĂ©, Je dois partir, Pour revenir et pour t' n'est rien qu'un au revoir Et tu ne dois pas pleurer Tu es la seule Ă savoir, Je n'Ă©tais pas libre de moi, Je ne t'avais rien dois partir, Je vais pour toi me libĂ©rer de mon passĂ©; Je dois partir Pour revenir et pour t' n'est rien qu'un au revoir Mais ce n'est pas un adieu, A l'instant de mon dĂ©part, promets-le moi Il n'y aura pas de larmes dans tes n'est rien qu'un au revoir Et tu le sais je reviendrai Ce n'est rien qu'un au revoir... DerniĂšre modification par chatoyant Ven, 15/06/2018 - 2251 traduction en chinoischinois éćȘäžéæŻèȘȘćèŠ éćȘäžéæŻèȘȘćèŠ äœéäžæŻäžć Žćć„ ćšæéąéçéŁäžć»ïŒçææ ćšäœ ççŒèŁĄäžææ”äžæ·æ°ŽéćȘäžéæŻèȘȘćèŠ äœć çșæććż
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Rien ne vaut un harmonica lorsquâil sâagit de portabilitĂ©, dâaccessibilitĂ© financiĂšre et de jouabilitĂ©. MalgrĂ© leur taille et leur coĂ»t, les harmonicas sont connus pour produire une gamme de sons Ă©poustouflante et leur polyvalence est Ă©vidente dans les genres musicaux auxquels ils participent. Du country le plus courant, le blues, le rock, aux catĂ©gories Ă©tonnantes comme la musique classique et le jazz, les harmonicas sâintĂšgrent parfaitement Ă leurs voix souvent humaines. Les harmoniques se dĂ©clinent en diffĂ©rents styles, y compris diatonique et chromatique. Dans cette revue, nous nous concentrerons sur la maniĂšre de choisir le meilleur harmonica chromatique, qui est plus polyvalent et plus complexe. Nous disons complexe parce que les harmonicas chromatiques sont plus difficiles Ă jouer que les diatoniques. Les experts en harmonica recommandent gĂ©nĂ©ralement aux dĂ©butants de commencer avec la harpe diatonique de base Ă 10 trous accordĂ©e sur la tonalitĂ© de do avant de passer Ă lâharmonica chromatique difficile qui utilise la gamme standard Ă 12 tons. Les harmonicas diatoniques sont principalement utilisĂ©s pour le blues, le rock et le folk, mais si vous voulez jouer sur nâimporte quelle gamme, sur nâimporte quelle tonalitĂ©, la harpe chromatique est la meilleure option. Les harmonicas chromatiques sont surtout utilisĂ©es pour le jazz, la pop et la musique classique. Parmi les joueurs dâharmonica chromatique les plus connus figurent Stevie Wonder, Larry Adler et Toots Thielemans. Cela dit, il faut ĂȘtre un joueur avancĂ© pour utiliser un harmonica chromatique. Nous avons passĂ© plus de 60 heures Ă rechercher les meilleurs harmonicas chromatiques, que nous prĂ©sentons dans notre section critiques ». Nous avons dĂ©couvert que la tonalitĂ©, le nombre de trous et dâanches, les matĂ©riaux et la taille Ă©taient tous importants pour dĂ©terminer le meilleur harmonica chromatique. Jetez un coup dâĆil sur le tableau comparatif des produits ci-dessous afin de savoir comment chacun dâentre eux se comporte. Vous trouverez ensuite des analyses approfondies sur lâharmonica chromatique et un guide dâachat plus bas. On y va ? Quels sont les avantages d'avoir un harmonica chromatique ? Les harmonicas chromatiques sont conçus avec de nombreuses tonalitĂ©s diffĂ©rentes, ce qui semble quelque peu Ă©trange. Un harmonica chromatique permet de jouer un air dans n'importe quelle tonalitĂ© car il possĂšde les 12 notes de la gamme occidentale dans chaque octave. Certains joueurs se spĂ©cialisent en jouant tout dans la tonalitĂ© de do. Lorsqu'ils veulent jouer un air dans une autre tonalitĂ©, ils optent rarement pour une tonalitĂ© diffĂ©rente de l'harmonica. Cela signifie Ă©videmment qu'il faut avoir 12 harmonicas chromatiques distincts pour couvrir les 12 tonalitĂ©s, et cela coĂ»te cher. Sans parler de la masse qu'il faut transporter avec soi. Cela dit, un harmonica chromatique avec sa variĂ©tĂ© de tonalitĂ©s prĂ©sente des avantages majeurs. Par exemple, il est impensable de jouer un Mi et un La simultanĂ©ment sur un harmonica, mais c'est pratiquement possible avec un harmonica chromatique en Sol ou en La. Un accord de Fa n'est pas jouable dans un Do chromatique mais il n'y aura pas de problĂšme dans un RĂ© ou un Mib chromatique. Peut-ĂȘtre voulez-vous jouer un air qui a Ă©tĂ© initialement Ă©crit pour le violon et qui utilise des notes plus aiguĂ«s qui ne sont pas disponibles sur un chromatique Ă 12 trous. Eh bien, le chromatique en sol Ă 12 trous couvre la gamme typique des airs pour violon. Un chromatique 14 ou 16 trous peut faire la mĂȘme chose. Que faut-il rechercher dans un harmonica chromatique idĂ©al ? Tout comme pour tout autre produit, il existe quelques Ă©lĂ©ments qui peuvent vous aider Ă choisir le produit le mieux adaptĂ© Ă vos besoins. Ou, du moins, vous aider Ă diffĂ©rencier les meilleurs harmonicas des produits mĂ©diocres. ClĂ© Il est toujours conseillĂ© aux dĂ©butants de commencer par un harmonica dans la tonalitĂ© de C avant de passer Ă des tonalitĂ©s complexes. En fait, tout le monde a besoin d'un harmonica en do car la plupart des manuels d'instruction supposent que vous en avez un. Un harmonica en Do vous permettra donc de suivre la majoritĂ© des niveaux d'harmonica de niveau dĂ©butant. Cependant, lorsque vous commencez Ă jouer avec d'autres musiciens, vous aurez besoin d'un ensemble d'harmonicas clĂ©s diffĂ©rents pour jouer sur leurs airs. Par exemple, si vous vous joignez Ă des guitaristes, les harmonicas en Do, RĂ©, Fa, Sol et La peuvent couvrir la plupart des situations. Nombre de trous et de roseaux, et pourquoi c'est important Les harmonicas chromatiques sont disponibles en 8, 10, 12, 14 ou 16 trous. L'harmonica chromatique Ă 12 trous est disponible dans n'importe laquelle des 12 tonalitĂ©s de la gamme occidentale, mais le do est la tonalitĂ© prĂ©fĂ©rĂ©e des professionnels. L'harmonica chromatique Ă 12 trous dans la gamme de C est Ă©galement le plus recommandĂ© pour ceux qui cherchent leur premier chromatique. Il est livrĂ© avec trois gammes d'octaves de 48 tons et il est assez facile Ă jouer. Alors qu'un 12 trous convient Ă la plupart des styles de musique, un 14 ou 16 trous permet de passer Ă la vitesse supĂ©rieure. Ces trous permettent d'accĂ©der Ă l'alto, au violon, Ă la trompette, Ă la clarinette et au saxophone. Notez qu'un nombre trĂšs Ă©levĂ© ou trĂšs faible de trous peut avoir des problĂšmes Ă la fois physiques et acoustiques. Les anches plus hautes sont difficiles Ă rĂ©gler, de sorte qu'elles parlent librement, tandis qu'il est difficile de faire bouger des anches plus longues. C'est pourquoi le chromatique Ă 12 trous avec 48 anches est un choix idĂ©al pour de nombreux joueurs. En parlant d'anches, un chrome Ă 14 trous a 56 anches et le 16 trous a 64 anches. En gĂ©nĂ©ral, plus un chromatique a de trous, plus la gamme des diffĂ©rents sons qu'il peut produire est large. Notez qu'un chromatique 16 trous tel que le SWAN SW 1664 C 16H 64R dans les revues ci-dessus demandera beaucoup de pratique avant de se familiariser avec toute sa gamme de sons. MatĂ©riel Les harmonicas sont composĂ©es de cinq parties peigne, plaque de roseau, plaque de recouvrement, windsavers et embout. Ces piĂšces sont gĂ©nĂ©ralement faites de matĂ©riaux diffĂ©rents pour diverses raisons. Les peignes harmonica sont en ABS plastique ou en mĂ©tal, mais traditionnellement ils Ă©taient en bois. L'avantage d'un matĂ©riau particulier par rapport Ă l'autre est gĂ©nĂ©ralement sa durabilitĂ©, bien que certains affirment que ce matĂ©riau peut avoir un effet sur le ton. Dans ce cas, optez pour le plastique ou le mĂ©tal car les peignes en bois peuvent absorber l'humiditĂ© et devenir inconfortables Ă jouer avec le temps. Les anches et les plaques de recouvrement sont gĂ©nĂ©ralement en laiton rĂ©sistant, tandis que les pare-vents peuvent ĂȘtre des bandes extrĂȘmement fines de plastique, de cuir ou de papier tricotĂ©. FacilitĂ© d'utilisation Nous avons dĂ©jĂ mentionnĂ© qu'un harmonica chromatique Ă 12 trous est un bon point de dĂ©part car il est facile Ă utiliser. Cependant, des facteurs tels que la taille et le poids ont une certaine importance. Vous voulez un instrument qui soit ergonomique et agrĂ©able Ă tenir en main. Faites attention aux cĂŽtĂ©s et aux bords. Sont-ils lisses et faciles Ă saisir ? Qu'en est-il du mĂ©canisme de glissement ? Est-il facile Ă utiliser ? Ce sont ces petits dĂ©tails qui dĂ©terminent la facilitĂ© d'utilisation de l'instrument. Le plus important est que vos lĂšvres doivent glisser agrĂ©ablement le long de l'embout. Certains harmonicas peuvent ĂȘtre irritants sur les lĂšvres, alors consultez quelques critiques pour en savoir plus. Un Ă©tui de transport est Ă©galement un complĂ©ment utile Ă prendre si l'harmonica en possĂšde un. Notre verdict Les harmonicas existent depuis des siĂšcles et il est probable qu'elles n'iront nulle part pendant des siĂšcles. Le meilleur harmonica chromatique est celui qui rĂ©pond le mieux Ă vos besoins, que vous soyez dĂ©butant ou professionnel, sans oublier votre budget. Parmi les quatre choix ci-dessus, nous sommes convaincus que la Suzuki SCX-64C 64R 16H est celle qui a obtenu le plus de notes dans les principaux dĂ©partements. Avec ses 16 trous, son peigne en ABS et sa construction lĂ©gĂšre, ce modĂšle est la vraie affaire pour la plupart des pros. Nous recommandons Ă©galement le Suzuki SCX-48 C 12H pour ceux qui recherchent un harmonica standard. Nous avons apprĂ©ciĂ© son embout ergonomique et ses plaques de recouvrement chromĂ©es durables. Le meilleur choix Ă prix rĂ©duit et surtout pour les dĂ©butants absolus est le Swan SW 1664 C 16H 64R. Vous serez Ă©tonnĂ© par l'Ă©ventail de musiques que cet instrument peut jouer - ballades, gospel, folk et reggae. Avec l'ensemble des informations ci-dessus, nous espĂ©rons que vous pouvez maintenant faire vos achats en toute confiance. Connaissez-vous d'autres bons harmonicas chromatiques que nous avons oubliĂ© de mentionner ? Nous vous invitons Ă consulter notre section commentaires.
ConfĂ©rence donnĂ©e par l'auteur le mardi 27 mars 2012 au Conservatoire de Paris, Salon Vinteuil, dans le cadre du sĂ©minaire doctoral organisĂ© par la direction des Ă©tudes musicales et de la recherche du Conservatoire sur le thĂšme "Les clĂ©s de l'interprĂ©tation aujourd'hui". Introduction Le peu dâattention accordĂ© par les Ă©tudiants aux signes de pĂ©dale indiquĂ©s dans la partition est Ă©tonnant. RĂ©cemment, jâai montrĂ© Ă un Ă©tudiant les indications de pĂ©dale qui se trouvent au dĂ©but de la lĂ©gende de Saint François de Paule marchant sur les flots de Liszt Franz Liszt, LĂ©gende n° 2 Saint François de Paule marchant sur les flots, Paris, Heugel. En retour, je nâai eu que doute et interrogation. Lors de mes Ă©tudes, jâai entendu Ă de nombreuses reprises dire que les signes de pĂ©dales nâĂ©taient pas bien indiquĂ©s, ou que peut-ĂȘtre ils nâĂ©taient rĂ©alisables que sur des instruments de lâĂ©poque. Jâai donc souhaitĂ© comprendre pourquoi nous en sommes arrivĂ©s Ă ne pas prendre au sĂ©rieux les indications de pĂ©dale notĂ©es par les compositeurs, en dĂ©pit de leur prĂ©sence dans de nombreuses Ă©ditions urtext. Pour tenter de comprendre quel Ă©tait lâutilisation du registre qui lĂšve les Ă©touffoirs, je vous propose de faire une expĂ©rience sonore et dâexaminer successivement - les instruments et leurs systĂšmes pour lever les Ă©touffoirs, - les mĂ©thodes, - puis de voir quels sont les changements qui interviennent Ă partir de 1875. Les instruments On peut schĂ©matiser et dire que le pianoforte a eu deux ancĂȘtres. Le premier est le gravicembalo col piano e forte de Bartolomeo Cristofori. Câest un clavecin Ă marteaux qui permet de jouer piano et forte1. Chaque note est pourvue dâun Ă©touffoir qui arrĂȘte les vibrations des cordes lorsque lâinstrumentiste relĂšve le doigt de la touche. Conçu comme un clavecin, il ne possĂšde ni registre manuel ni pĂ©dale qui permettraient de lever tous les Ă©touffoirs pour laisser toutes les cordes rĂ©sonner. Le second est le tympanon, notamment le tympanon gĂ©ant inventĂ© vers 1697 par Pantaleon Hebenstreit 1669-1750, musicien saxon qui fascina lâEurope entiĂšre avec son instrument dont les sons semblaient flotter dans les airs. Vingt ans plus tard, on retrouve dans les instruments de Gottfried Silbermann les deux ancĂȘtres rĂ©unis. Ces instruments2 peuvent se jouer avec ou sans Ă©touffoirs, grĂące Ă deux manettes, situĂ©es de chaque cĂŽtĂ© du clavier, que lâon peut actionner en quittant un instant le clavier et qui lĂšvent les Ă©touffoirs, respectivement dans les aigus et dans les graves. On trouve encore le mĂȘme systĂšme pour lever les Ă©touffoirs dans les pianoforte de son neveu Jean-Henri Silbermann, trente ans plus tard. Pianoforte Jean-Henri Silbermann, vers 1776, collection privĂ©e. Dans la deuxiĂšme partie du Versuch ĂŒber die wahre Art das Clavier zu spielen publiĂ© Ă Berlin en 1762, Carl Philipp Emanuel Bach parle des pianoforte et du jeu sans Ă©touffoirs Le registre sans Ă©touffoirs du pianoforte est le plus agrĂ©able et, si lâon sait user dâune nĂ©cessaire prudence Ă cause de la rĂ©sonance, le plus charmant pour improviser. »3 Bach, C. P. E., 1762, p. 327. DĂšs le dĂ©but, les pianoforte sont pourvus de registres qui permettent de laisser rĂ©sonner tout ou partie des cordes, laissant ainsi le son flotter dans lâair Ă la maniĂšre dâun tympanon. Pianoforte Christian Baumann, Deux-Ponts, 1782, collection privĂ©e. Pianoforte Christian Baumann, Deux-Ponts, 1782, registres. Pour illustrer musicalement le texte de C. P. E. Bach, je vous propose dâĂ©couter le PrĂ©lude KV 284a de Mozart, jouĂ© sur un pianoforte carrĂ© de Christian Baumann Deux-Ponts, 1782 avec tous les Ă©touffoirs levĂ©s dans la premiĂšre partie, qui ressemble Ă une improvisation, puis seulement avec les Ă©touffoirs levĂ©s dans lâaigu dans la deuxiĂšme partie, dâun style plus strict4. Ecouter Mozart, PrĂ©lude KV 284a DĂšs les dĂ©buts du pianoforte vont se cĂŽtoyer et se mĂȘler les deux esthĂ©tiques issues, dâune part, du gravicembalo col piano e forte de Bartolomeo Cristofori et, dâautre part, du tympanon gĂ©ant inventĂ© vers 1697 par Pantaleon Hebenstreit ; dâun cĂŽtĂ© un jeu clair oĂč la durĂ©e de chaque note est dĂ©terminĂ©e par le doigt du musicien, de lâautre un jeu oĂč chaque note flotte dans lâair au milieu dâun halo sonore. On voit sur les premiers pianoforte, par la disposition des manettes destinĂ©es Ă lever les Ă©touffoirs, que le systĂšme fonctionne bien comme un registre, au mĂȘme titre quâun registre de clavecin ou dâorgue, câest-Ă -dire un registre qui change la couleur. Par la suite, les facteurs adapteront soit un systĂšme de genouillĂšre ou de pĂ©dale qui permettra de lever les Ă©touffoirs tout en jouant, sans avoir Ă lever les mains du clavier. Les mĂ©thodes Cinq mĂ©thodes vont nous donner plus dâinformations sur la maniĂšre dâutiliser le registre qui lĂšve les Ă©touffoirs. La premiĂšre est de Philipp Jacob Milchmeyer Francfort-sur-le-Main, 1749-Strasbourg, 1813, personnalitĂ© Ă©tonnante, qui se consacre Ă la fois Ă la facture instrumentale et Ă lâenseignement du pianoforte, ainsi quâĂ la publication didactique de musique pour le pianoforte. En 1797, Milchmeyer publie Ă Dresde sa mĂ©thode intitulĂ©e Die wahre Art das Pianoforte zu spielen. Câest lâune des toutes premiĂšres mĂ©thodes destinĂ©es uniquement au pianoforte. Elle sâadresse Ă tous ceux qui nâont pas de professeur ainsi quâaux maĂźtres de musique des petits villages. Dans sa mĂ©thode, Milchmeyer explique quâil enseigne depuis vingt-quatre ans, dont dix-huit ans passĂ©s Ă Paris et Ă Lyon, et quâil a enseignĂ© Ă©galement dans les pays germaniques, Ă Vienne, Dresde, Munich et Berne. Il explique lâutilisation du registre qui lĂšve les Ă©touffoirs. Il faut rappeler plusieurs points concernant les Ă©touffoirs ils peuvent crĂ©er les plus belles choses, mais aussi les plus abominables, selon quâils sont utilisĂ©s avec goĂ»t ou mal utilisĂ©s ; car dans ce dernier cas tous les sons se mĂ©langent et donnent une sonoritĂ© Ă ce point insupportable que lâon voudrait se boucher les oreilles. Je veux donc essayer de montrer clairement lâutilisation de ce registre au moyen de plusieurs exemples. Avec ce registre on peut tout dâabord imiter le son de petites cloches ; il faut jouer la main droite tout en haut du clavier et chaque note mezzo forte, pendant que la main gauche accompagne au milieu, avec un jeu liĂ© et pianissimo. » Milchmeyer, 1797, p. 595 Philipp Jacob Milchmeyer, Die wahre Art das Pianoforte zu spielen, Allegrop. 59. Le tempo allegro de cet exemple est possible car les notes de la main droite, jouĂ©es mezzo forte dans lâaigu de lâinstrument, nâont pas un volume trĂšs important et ne vont donc pas trop se mĂ©langer. Milchmeyer prend soin dâindiquer pianissimo pour la main gauche, afin que les notes dâaccompagnement jouĂ©es dans le milieu du clavier conservent leur clartĂ© sans gĂȘner le chant. Les indications de dynamiquesont donnĂ©es avec une grande prĂ©cisionet correspondent parfaitement Ă la pratique des instruments de lâĂ©poque. Ă la quatriĂšme mesure, Milchmeyer indique de laisser les Ă©touffoirs redescendre sur les cordes, pour ne les relever quâau dĂ©but de la seconde partie. Il crĂ©e ainsi une cĂ©sure, comme une virgule ou une ponctuation auditive. On voit que le registre des Ă©touffoirs est utilisĂ© pour laisser rĂ©sonner les notes comme sur un tympanon, mais quâil faut maĂźtriser parfaitement les plans sonores pour que les mĂ©langes occasionnĂ©s, comme ici dans les harmonies de la main gauche, soient perçus comme une coloration de la musique et non comme une confusion dĂ©sagrĂ©able. Il passe ensuite en revue diffĂ©rents cas dâutilisation du registre des Ă©touffoirs Dans une piĂšce avec un tempo lent, si lâon joue la main droite pianissimo et de maniĂšre liĂ©e, que lâon joue un chant mezzo forte dans les basses, avec tous les Ă©touffoirs levĂ©s et le volet dâexpression fermĂ©, on peut trĂšs bien imiter un duo de deux hommes qui seraient accompagnĂ©s par un instrument. » Milchmeyer, 1797, p. 606 Philipp Jacob Milchmeyer, Die wahre Art das Pianoforte zu spielen, Adagiop. 60. Le tempo lent permet de faire chanter la mĂ©lodie dans les graves, sans que le mĂ©lange des harmonies de tonique et de dominante ne soit dĂ©rangeant. La main droite doit ĂȘtre jouĂ©e de maniĂšre liĂ©e, prĂ©cise Milchmeyer. On trouve dans la mĂ©thode la description du jeu liĂ©, qui correspond parfaitement Ă la situation de cet exemple Tous ceux qui jouent du pianoforte devraient, pour tenir compte de lâinstrument, choisir de jouer de maniĂšre liĂ©e, car les notes frappĂ©es et hachĂ©es ne conviennent pas du tout Ă lâinstrument, il faut plutĂŽt le flatter dâune maniĂšre douce. Cependant il y a toujours des exceptions ainsi, par exemple, je nâaime pas cette maniĂšre liĂ©e de jouer dans les roulades, dans les chromatismes et autres divers chants de la basse, parce que la longue rĂ©sonance des grosses cordes gĂ©nĂšre des sons dissonants. Mais des morceaux composĂ©s seulement des notes rĂ©elles de lâaccord, fussent-elles consonantes ou dissonantes, seront exĂ©cutĂ©s de façon parfaite par cette maniĂšre de jouer. Elle rend le son du pianoforte doux et en quelque sorte veloutĂ©, et lâon peut ainsi rendre les sons aigus de lâinstrument, qui ont tendance Ă une certaine duretĂ© et sĂ©cheresse, plus doux et amollis. » Milchmeyer, 1797, p. 67 Philipp Jacob Milchmeyer, Die wahre Art das Pianoforte zu spielen, Andantep. 61. Milchmeyer continue Lorsquâon joue la main droite mezzo forte, sans Ă©touffoirs et avec le volet fermĂ©, on peut soutenir une note qui doit rĂ©sonner longtemps soit par une attaque rapide, soit par la vibration du marteau contre les cordes. On peut ainsi imiter une voix fĂ©minine, mais il faut pour cela que la main gauche joue la basse mezzo forte et lâaccompagnement pianissimo. Ă chaque changement [dâharmonie], afin dâĂ©viter le dĂ©sagrĂ©ment qui se forme par de nombreuses rĂ©sonances des sons, il faut ainsi Ă©touffer la derniĂšre note de lâaccord et jouer aussitĂŽt la premiĂšre note de lâaccord suivant sans Ă©touffoirs. » Milchmeyer, 1797, p. 618 Milchmeyer note avec grande prĂ©cision les diffĂ©rents plans sonores de lâaccompagnement. La rĂ©alisation des notes rĂ©pĂ©tĂ©es nâest vĂ©ritablement possible que sur une mĂ©canique Ă simple ou double pilote. La remarque sur la nĂ©cessitĂ© de changer la pĂ©dale, lorsque le mĂ©lange des sons nâest pas bon, est trĂšs intĂ©ressante. En effet, lâexemple donnĂ© ne comporte aucun signe de changement de pĂ©dale. En le jouant jâai remarquĂ© que le mĂ©lange des harmonies de fa majeur et de do majeur avec septiĂšme ne choque pas du tout si lâon respecte bien les indications dynamiques donnĂ©es. Le mĂ©lange dâharmonies nâest donc pas considĂ©rĂ© comme dissonant. Ce sont, comme Milchmeyer lâindiquait plus haut dans sa description du toucher liĂ©, les notes conjointes, les chromatismes dans les basses, qui sont considĂ©rĂ©s comme vĂ©ritablement dissonants. Il est trĂšs intĂ©ressant de noter que Milchmeyer prĂ©cise la maniĂšre dâutiliser le registre des Ă©touffoirs, pratique qui ne correspond pas Ă la nĂŽtre aujourdâhui. En effet, il dit quâil faut Ă©touffer la derniĂšre note de lâaccord pour pourvoir jouer la premiĂšre note de lâaccord suivant sans Ă©touffoirs. Cette pratique diffĂšre de la pratique moderne, que lâon nomme pĂ©dale syncopĂ©e ; les Ă©touffoirs sont baissĂ©s au moment oĂč la premiĂšre note de la nouvelle harmonie est jouĂ©e puis ils sont immĂ©diatement relevĂ©s pour laisser Ă nouveau les cordes vibrer. La pratique dĂ©crite par Milchmeyer sera encore utilisĂ©e tout au long du XIXe siĂšcle. Philipp Jacob Milchmeyer, Die wahre Art das Pianoforte zu spielen, Allegrop. 62. Milchmeyer cite dâautres cas de figure On peut trĂšs bien rĂ©aliser un decrescendo qui imite par exemple le coucher du soleil. On commence le trait fortissimo avec le volet ouvert et sans Ă©touffoirs ; lorsquâon a atteint le piano on laisse peu Ă peu le volet descendre et on termine pianissimo avec les Ă©touffoirs. » Milchmeyer, 1797, p. 619 Le registre des Ă©touffoirs participe donc Ă©galement Ă la rĂ©alisation des dynamiques ou nuances. Philipp Jacob Milchmeyer, Die wahre Art das Pianoforte zu spielen, Adagiop. 63. Lâharmonica10 peut trĂšs bien ĂȘtre imitĂ© sans Ă©touffoirs ; il faut seulement le traiter conformĂ©ment Ă son vĂ©ritable caractĂšre, comme pour chaque instrument que lâon veut imiter. En gĂ©nĂ©ral lâharmonica requiert des piĂšces de caractĂšre trĂšs expressif, un tempo lent, et de longues notes tenues et chantantes. Mais pour rĂ©ussir Ă crĂ©er sur le pianoforte un chant soutenu, il nây a pas dâautre moyen que dâattaquer la note avec une certaine vitesse, ou de faire vibrer rapidement le marteau contre les cordes, comme je lâai rappelĂ© prĂ©cĂ©demment. Toutes les notes du chant et de lâaccompagnement doivent faire partie du mĂȘme accord. Si lâon change dâaccord, les sons du prĂ©cĂ©dent accord doivent, si lâexpression le permet, disparaĂźtre peu Ă peu ou ĂȘtre Ă©touffĂ©s, et les sons du nouvel accord doivent ĂȘtre jouĂ©s tout de suite sans Ă©touffoirs, car, sans cette prĂ©caution, la rĂ©sonance des notes jouĂ©es prĂ©cĂ©demment crĂ©erait avec les nouvelles un mĂ©lange abominable. » Milchmeyer, 1797, p. 6211 Milchmeyer note Ă nouveau avec soin les diffĂ©rents plans sonores les basses forte et le reste piano. Cet exemple ne pose aucun problĂšme de confusion sonore. En effet, si lâon prend soin de respecter les dynamiques notĂ©es, les sons sâĂ©teignent progressivement et il nâest pas nĂ©cessaire dâabaisser les Ă©touffoirs â ce qui risquerait dâailleurs de rompre le charme. Milchmeyer prĂ©cise bien que ce sont les traits ou les passages chromatiques qui engendreraient des mĂ©langes abominables. On voit donc peu Ă peu se dessiner assez clairement quels sont les mĂ©langes sonores possibles ou non. La deuxiĂšme mĂ©thode de notre Ă©tude est celle de Jean-Louis Adam 1758-1848. NĂ© Ă Muttersholtz prĂšs de SĂ©lestat, Bas-Rhin, il se rend Ă Paris en 1775. Il est nommĂ© professeur au Conservatoire de Paris en 1797, et ne prendra sa retraite quâen 1848. Parmi ses nombreux Ă©lĂšves figurent F. Kalkbrenner, F. Chaulieu, Henri Lemoine, Mlles Beeck, Basse et Renaud dâAllen, Herold, Callias, Rougeot, BrĂ©val fils, entre autres. FraĂźchement créé, le Conservatoire dĂ©cide de publier des mĂ©thodes pour chaque instrument. Les premiĂšres motivations Ă la rĂ©daction de cette collection de mĂ©thodes sont dâabord dâordre politique. LâĂtat souhaite en effet former ses propres musiciens et mettre un terme Ă la dĂ©pendance musicale de la France vis-Ă -vis des monarchies, et en particulier celles dâAllemagne et dâItalie. Chaque mĂ©thode est censĂ©e reprĂ©senter ce qui se fait de mieux pour chaque discipline. Cela explique la cosignature dâun comitĂ© dâenseignants, car confier lâenseignement Ă un unique professeur serait en limiter la portĂ©e. Adam est ainsi dĂ©signĂ© pour rĂ©diger la mĂ©thode pour le pianoforte. Il va expliquer lâutilisation des pĂ©dales dans le chapitre dix, intitulĂ© De la maniĂšre de se servir des pĂ©dales » Beaucoup de personnes croyent que la grande pĂ©dale [qui sert Ă lever les Ă©touffoirs] ne doit sâemployer que pour exprimer le forte, mais elles se trompent ; cette pĂ©dale qui laisse vibrer les sons indistinctement ne produira quâune confusion de sons dĂ©sagrĂ©able Ă lâoreille, nous allons donc indiquer la maniĂšre de sâen servir. La grande pĂ©dale ne doit ĂȘtre employĂ©e que dans les accords consonants, dont le chant est trĂšs lent, et qui ne changent point dâharmonie ; si ces accords sont suivis dâun autre qui nâa plus de rapport ou qui change lâharmonie, il faudra Ă©touffer le prĂ©cĂ©dent accord et remettre la pĂ©dale sur lâaccord suivant, en ayant toujours soin de la lever avant chaque accord dont lâharmonie ne sera pas la mĂȘme que dans le prĂ©cĂ©dent. » Adam, 1805, p. 218-219 On retrouve ici les mĂȘmes prescriptions que chez Milchmeyer. On voit, dans les exemples qui accompagnent cette explication, que le fait de mĂ©langer certains accords, en gĂ©nĂ©ral les premier, quatriĂšme et cinquiĂšme degrĂ©s dâune gamme, nâest pas considĂ©rĂ© comme une vĂ©ritable modulation, et donc que lâon peut les garder dans la mĂȘme pĂ©dale. Notons au passage que la pĂ©dale se met sur le temps, simultanĂ©ment Ă lâapparition de la nouvelle harmonie, comme le dĂ©crit Ă©galement Milchmeyer. En gĂ©nĂ©ral on ne doit jamais se servir de cette pĂ©dale pour exprimer le forte que [sic] dans les mouvemens lents, et quand il faudra soutenir pendant plusieurs mesures la mĂȘme basse ou la mĂȘme note de chant sans interruption ou changement de modulation. On sent aisĂ©ment, que si lâon appliquoit la pĂ©dale Ă un chant dâun mouvement vif ou mĂȘlĂ© de gammes, les sons se confondroient de maniĂšre quâon ne pourroit plus distinguer le chant. Rien ne produit un plus mauvais effet, que lorsquâon exĂ©cute avec cette pĂ©dale des gammes chromatiques dans un mouvement vif, ou des gammes par tierces. Câest cependant la grande ressource des talents mĂ©diocres. » Adam, 1805, p. 219 On constate que les deux mĂ©thodes donnent les mĂȘmes indications. Une preuve de bien mauvais goĂ»t est de se servir de cette pĂ©dale pour tous les passages indistinctement ; car si lâon est sĂ»r de produire de beaux effets en lâemployant Ă propos, autant on peut ĂȘtre certain de dĂ©plaire et de fatiguer en lâemployant Ă contresens. » Adam, 1805, p. 219 Cette remarque est particuliĂšrement intĂ©ressante. Lâusage continu de la pĂ©dale annule les contrastes ! Peut-ĂȘtre devrait-on se rappeler cette rĂšgle un peu plus aujourdâhui⊠Cette pĂ©dale est beaucoup plus agrĂ©able quand on sâen sert pour exprimer le doux, mais il faut avoir soin dâattaquer les touches avec beaucoup de dĂ©licatesse et dâune maniĂšre plus douce encore que lorsquâon joue sans pĂ©dale. Le son de lâinstrument est naturellement plus fort quand les Ă©touffoirs sont levĂ©s, et une seule touche fait vibrer toutes les autres en mĂȘme temps, si on appuie avec trop de force, ce qui nâarrive point lorsquâon attaque la touche avec douceur. Il ne faut se servir de cette pĂ©dale et de cette maniĂšre de jouer doux que pour les chants purs, harmonieux, dont les sons peuvent se soutenir longtems, comme par exemple dans les pastorales et musettes, les airs tendres et mĂ©lancoliques, les romances; les morceaux religieux, et en gĂ©nĂ©ral dans tous les passages expressifs dont les chants sont trĂšs lents et ne changent que trĂšs rarement de modulation. » Adam, 1805, p. 219 Comme chez Milchmeyer, lâutilisation de la pĂ©dale des Ă©touffoirs est liĂ©e au caractĂšre de la musique, aux affects. Adam place ensuite deux piĂšces comme exemples dâutilisation des registres. La premiĂšre est un Adagio, Air suisse nommĂ© le rans des vaches imitant les Ă©chos. Adam montre lâutilisation combinĂ©e de la pĂ©dale qui lĂšve les Ă©touffoirs et celle du jeu cĂ©leste languettes de cuir ou de tissu qui sâinterposent entre les marteaux et les cordes, appelĂ© aujourdâhui moderator dans un tremendo imitant les sons filĂ©s des cors des alpes, avec les Ă©chos successifs dans les montagnes. Dans le premier couplet Andante, les harmonies de tonique et de dominante se mĂ©langent, sans quâAdam indique de changement de pĂ©dale. Lâautre exemple est une Pastorale dâAdam. Le mouvement est Andantino, avec comme indications supplĂ©mentaires, legato et grazioso. La premiĂšre phrase se joue sans Ă©touffoirs et avec le jeu cĂ©leste. Comme dans les exemples des deux prĂ©cĂ©dentes mĂ©thodes, il faut baisser les Ă©touffoirs pour ponctuer le discours, comme pour mieux faire entendre les virgules et les points. Jean-Louis Adam, MĂ©thode, p. 224, 1er et 2e systĂšmes. Un verset entier en la mineur doit ĂȘtre jouĂ© sans pĂ©dale, crĂ©ant ainsi un grand contraste avec le refrain et les longs passages avec pĂ©dale. En rĂ©sumĂ©, on voit que le registre qui lĂšve les Ă©touffoirs est utilisĂ© avec grande parcimonie, les harmonies Ă©tant le plus souvent tenues avec les doigts. Son utilisation est liĂ©e au caractĂšre de la piĂšce, et lâon ne craint pas de mĂ©langer parfois les degrĂ©s harmoniques I, IV et V, crĂ©ant des effets de couleur parfois assez audacieux. La MĂ©thode complĂšte thĂ©orique et pratique pour le pianoforte de Johann Nepomuk Hummel nous apporte encore un Ă©clairage complĂ©mentaire, plus tardif publiĂ©e en allemand en 1827, elle paraĂźt Ă Paris traduite en français, en 1838. Sur lâemploi des pĂ©dales § 1 Lâusage de lever les Ă©touffoirs presque continuellement est devenu assez gĂ©nĂ©ral câest un excellent moyen de cacher un jeu dĂ©fectueux, et souvent on aurait de la peine Ă reconnaĂźtre certains exĂ©cutans [sic], si on les entendait sans le secours des pĂ©dales. § 2 Quoique le vĂ©ritable artiste nâait pas besoin dâaucune pĂ©dale pour toucher ses auditeurs, il serait injuste de les rejeter entiĂšrement ; car celle qui lĂšve les Ă©touffoirs et celle du jeu cĂ©leste se prĂȘtent quelquefois avec avantage pour varier les effets ; mais elles sâemployent principalement dans les mouvements lents, et dans les endroits oĂč les accords ne changent pas trop vite. Les autres pĂ©dales sont superflues, et nâont de valeur ni pour lâexĂ©cutant, ni pour lâinstrument. § 3 LâĂ©lĂšve nâemploiera donc pas la pĂ©dale avant de savoir jouer son morceau avec puretĂ© et prĂ©cision. En gĂ©nĂ©ral, on fera bien de ne sâen servir quâavec mĂ©nagement ; car il est faux de croire quâun passage bien exĂ©cutĂ©, sans la pĂ©dale, et dans lequel on distingue chaque note, ait moins de charme pour lâauditeur quâavec la pĂ©dale, qui laisse entendre le bourdonnement dâune foule de sons. Les oreilles peu dĂ©licates peuvent seules supporter un tel abus ; les hommes de goĂ»t seront assurĂ©ment de mon avis. Ni Mozart, ni Clementi nâont eu recours Ă ces moyens pour acquĂ©rir le titre glorieux de premiers pianistes de leur temps. Voici quelques cas oĂč ces deux pĂ©dales sâemployent convenablement. » Hummel, 1838, p. 460-461 Johann Nepomuk Hummel, MĂ©thode complĂšte thĂ©orique et pratique pour le pianoforte, p. 460. Johann Nepomuk Hummel, MĂ©thode complĂšte thĂ©orique et pratique pour le pianoforte, p. 461. ĂlĂšvede Mozart, Hummel constate un emploi de plus en plus continu de la pĂ©dale. Ă ce propos, il est trĂšs intĂ©ressant de relater le tĂ©moignage de Conrad Berg Colmar, 1785-Strasbourg, 1852, professeur de piano Ă Strasbourg, compositeur et pianiste. Il publie chez Richault Ă Paris une MĂ©thode progressive de piano accompagnĂ©e dâun Manuel Ă lâusage du MaĂźtre pour la MĂ©thode progressive de piano. Dans ce manuel, Conrad Berg nous livre un tĂ©moignage empreint de sincĂ©ritĂ© et particuliĂšrement rĂ©vĂ©lateur Chapitre IX â De lâemploi de la pĂ©dale Le Piano par sa nature est un instrument sec, incapable de filer un son ; il ne se prĂȘte que difficilement Ă rendre un chant. Tous nos grands artistes ont senti ce dĂ©faut ; ils ont cherchĂ© par tous les moyens possibles, sinon Ă le faire disparaĂźtre, du moins Ă le cacher et Ă imiter ce charme dont la voix et certains instruments Ă vent ou Ă archet ont seuls le privilĂšge. Il existe pour cela deux moyens. 1Âș La maniĂšre de lier les sons par le toucher. 2Âș Lâemploi de la PĂ©dale. Le dernier moyen est celui qui semble approcher le plus prĂšs du but dĂ©sirĂ©. Toutefois son emploi prĂ©sente de graves inconvĂ©nients dâabord il fait perdre au Piano une partie de son caractĂšre distinctif, parce quâil lui ĂŽte la clartĂ© ; ensuite il entraĂźne Ă des aberrations dans lâexpression, dans le sentiment musical ; ces aberrations se manifestent surtout dans la mauvaise direction que lâemploi de la pĂ©dale imprime aux productions de nos jours ; enfin cet emploi fait perdre aux Ă©lĂšves le sentiment de la nettetĂ© si indispensable pour acquĂ©rir un jeu Ă©gal et correct. Le degrĂ© de perfection atteint de nos jours dans la confection des Pianos a tellement dĂ©veloppĂ© lâusage des pĂ©dales quâil semble parfois que les auteurs ne trouvent plus dâidĂ©es sans leur emploi et que toutes celles quâils inventent ne sauraient se passer de leur secours. Pour sâen convaincre on nâa quâĂ jeter un coup dâĆil sur les productions modernes. Mais quelque peine que se donnent les bons auteurs pour rĂ©primer lâabus dans lâemploi des pĂ©dales et pour en renfermer lâusage dans les limites dâune harmonie correcte, cet abus nâen existe pas moins. La pĂ©dale est un moyen de produire de lâeffet ; chaque compositeur cherche Ă en produire le plus possible, et Ă force dâenchĂ©rir sur les effets, on finit par nâen produire aucun. Je suis loin de proscrire tout Ă fait lâemploi des pĂ©dales, je dĂ©sire seulement le voir ramenĂ© Ă son vĂ©ritable but, qui doit ĂȘtre 1Âș De faire vibrer dans les passages lents une harmonie large, comme par exemple les basses dans une piĂšce pastorale. 2Âș DâĂ©tablir une progression de force, dans des passages oĂč lâharmonie sây prĂȘte et oĂč le dessin mĂ©lodique nâen souffre pas. 3Âș De produire surtout de ces Ă©vaporations harmoniques, si je puis mâexprimer ainsi, dans les phrases finales trĂšs lentes, ou dans des retours Ă un thĂȘme, ou dans sa prĂ©paration. Câest surtout dans ces derniĂšres combinaisons, si elles sont sagement amenĂ©es, que lâimagination de lâauteur trouvera un vaste champ pour ses inspirations poĂ©tiques. Mais, je le rĂ©pĂšte, tous ces effets doivent ĂȘtre mĂ©nagĂ©s avec une grand rĂ©serve et avec un discernement complet. Que lâon ne croie point que je sois le seul Ă formuler ces principes. Ce sont aussi ceux dâune des plus grandes autoritĂ©s de notre siĂšcle, du cĂ©lĂšbre J. N. Hummel. Câest Ă la suite dâun entretien que jâai eu Ă ce sujet Ă Vienne avec cet artiste distinguĂ© que mes propres vues se sont dĂ©veloppĂ©es sur ce point. Je partageais alors les travers du siĂšcle, et il ne mâa pas fallu moins de quatre ans pour me convaincre de mon erreur et de la justesse des vues de Hummel. AprĂšs avoir fait mes Ă©tudes musicales Ă Paris, oĂč je nâavais eu Ă ma disposition quâun assez mauvais Piano Ă cinq octaves, jâeus lâoccasion Ă mon passage Ă Stuttgart de jouer devant Madame Zumsteeg, veuve du cĂ©lĂšbre compositeur de ce nom. Tout en me faisant compliment sur mon jeu, elle ajouta Pourquoi ne faites-vous pas usage des pĂ©dales ? Cela rendrait votre jeu bien plus intĂ©ressant. » Ce mot intĂ©ressant me frappa. Je cherchai dĂšs lors Ă rendre mon jeu intĂ©ressant, par le secours des pĂ©dales. Je reconnus que mes compositions jusquâalors ne renfermaient que peu ou point dâeffets de ce genre. Je me mis Ă crĂ©er de ces effets dans mes nouvelles compositions et cette manie de prodiguer la pĂ©dale augmenta au point que dans une de mes sonates intitulĂ©e Sonate pathĂ©tique, la pĂ©dale se trouva employĂ©e sans discontinuation pendant trois pages consĂ©cutives. Je me trouvais malheureux quand jâĂ©tais obligĂ© de jouer sur un Piano dont les pĂ©dales nâĂ©taient pas en bon Ă©tat. Câest alors quâarrivĂ© Ă Vienne, Hummel me parla de ma Sonate pathĂ©tique et me reprocha ma profusion dans lâemploi des pĂ©dales. Il me fit part de ses vues Ă ce sujet et me communiqua les idĂ©es que je viens de reproduire. Je lâĂ©coutais avec dĂ©fĂ©rence et pourtant il mâĂ©tait impossible de me rendre Ă ses raisons. Je ne voyais alors en Hummel quâun homme Ă vues rĂ©trogrades et je me promis, en moi-mĂȘme, non seulement de persister dans mon systĂȘme de pĂ©dales, mais de le dĂ©velopper encore sâil Ă©tait possible. De retour Ă Strasbourg, il arriva tout naturellement que les Ă©lĂšves qui se fesaient [sic] entendre Ă mes exercices de musique, jouaient des piĂšces tantĂŽt avec pĂ©dales tantĂŽt sans pĂ©dales suivant le genre de composition quâils exĂ©cutaient. Jâeus bientĂŽt lieu de mâapercevoir que ceux qui jouaient des morceaux sans pĂ©dales produisaient souvent plus dâeffet et fesaient plus de plaisir que ceux qui jouaient des morceaux oĂč elles Ă©taient employĂ©es. Cette observation me frappait surtout, quand les premiers jouaient aprĂšs les autres. Je compris peu Ă peu que sans pĂ©dales, le jeu gagnait beaucoup en nettetĂ©, tandis quâil perdait avec les pĂ©dales et plus encore lorsquâelles Ă©taient employĂ©es par des personnes timides ou peu musiciennes. Je finis alors par reconnaĂźtre la vĂ©ritĂ© des principes de Hummel, mais comme je lâai dit plus haut, il ne mâa pas fallu moins de quatre ans pour me convaincre tout Ă fait. » Berg, aprĂšs 1850, p. 57-59 La cinquiĂšme mĂ©thode est celle de Carl Czerny Vienne, 1791-Vienne, 1857. Les trois premiĂšres parties de la VollstĂ€ndige theoretisch-practische Pianoforte-Schule op. 500 sont publiĂ©es en 1839 et la quatriĂšme partie, Die Kunst des Vortrags der Ă€lteren und neueren Klavierkompositionen, en 1842. ĂlĂšve de Beethoven, pianiste, compositeur et grand pĂ©dagogue il fut notamment professeur de Liszt, Czerny dresse un Ă©tat de lâart pianistique comme lâavaient fait avant lui C. P. E. Bach ou D. G. TĂŒrk. Sa mĂ©thode analyse de maniĂšre trĂšs claire tous les paramĂštres du jeu de piano, depuis les rudiments de base jusquâĂ la maĂźtrise la plus complĂšte de lâexĂ©cution. Czerny explique lâutilisation des pĂ©dales du pianoforte dans la troisiĂšme partie de sa mĂ©thode, intitulĂ©e Vom Vortrage. On y retrouve les indications dĂ©jĂ vues dans les mĂ©thodes prĂ©cĂ©dentes. La pĂ©dale qui lĂšve les Ă©touffoirs appelĂ©e aussi pĂ©dale forte permet de tenir une basse pendant que la main gauche joue les accords de lâaccompagnement et la main droite la mĂ©lodie, crĂ©ant ainsi trois plans sonores distincts. Carl Czerny, MĂ©thode, 3e partie, p. 43. Czerny explique la maniĂšre dâutiliser la pĂ©dale Pour obtenir cet effet, celui qui joue doit baisser la pĂ©dale exactement avec lâoctave ; car sâil le fait un instant plus tard la pĂ©dale ne crĂ©e plus le mĂȘme effet et lâoctave sonne courte et sĂšche. Comme cette octave doit rĂ©sonner durant toute la mesure il ne faut pas relever la pĂ©dale plus tard que la derniĂšre croche pour pouvoir lâabaisser Ă nouveau avec lâoctave suivante. » Czerny, 1839, p. 4312 Cette indication dâutilisation de la pĂ©dale qui correspond Ă celles trouvĂ©es dans les mĂ©thodes prĂ©cĂ©dentes est particuliĂšrement intĂ©ressante car elle ne correspond pas Ă la maniĂšre moderne de mettre la pĂ©dale. En suivant les indications de Czerny et de ces prĂ©dĂ©cesseurs, on crĂ©e une petite cĂ©sure sonore dans lâaccompagnement entre chaque harmonie. La maniĂšre actuelle dâutiliser la pĂ©dale que lâon nomme pĂ©dale syncopĂ©e consiste Ă relever la pĂ©dale exactement au moment oĂč lâon joue lâoctave suivante et Ă lâabaisser trĂšs rapidement Ă nouveau pour garder la basse dans la pĂ©dale toute la mesure. De cette maniĂšre on crĂ©e une continuitĂ© sonore et lâon supprime la petite cĂ©sure qui survient entre chaque harmonie, selon les indications de Czerny. Czerny fait encore observer que lâon ne change pas la pĂ©dale entre les mesures quatre et cinq car lâharmonie ne change pas. Il en dĂ©duit la rĂšgle quâ il faut garder la pĂ©dale tant quâun passage est basĂ© sur le mĂȘme accord. » Czerny, 1839, p. 4413 Carl Czerny, MĂ©thode, 3e partie, p. 44. Il donne ensuite deux exemples pour montrer une utilisation fautive de la pĂ©dale. Il explique que la pĂ©dale ne peut pas ĂȘtre utilisĂ©e dans des changements rapides dâaccords ou dans des passages en gammes, particuliĂšrement dans le grave de lâinstrument. Carl Czerny, MĂ©thode, 3e partie, p. 44. Lâexemple qui suit est particuliĂšrement intĂ©ressant. Czerny explique que lâon peut cependant utiliser la pĂ©dale quand il y a des passages en gammes Ă la main droite, parce que la main droite se trouve dans lâaigu de lâinstrument et que la main gauche a un accompagnement fondĂ© sur des harmonies avec une basse qui doit rĂ©sonner pendant la mesure. Czerny appelle ce genre dâaccompagnement eine harmoniöse Begleitung ». Il fait remarquer ensuite On voit quâil faut changer la pĂ©dale Ă chaque nouvel accord comme dans la mesure six. Cependant, Ă la mesure sept, la pĂ©dale reste pendant deux accords parce que, dâune part, la basse mi rĂ©sonne et que, dâautre part, le passage est pianissimo et que la dissonance ne se remarque pas. » Czerny, 1839, p. 4514 On voit que le mĂ©lange dâharmonies peut ĂȘtre tolĂ©rĂ© sans ĂȘtre considĂ©rĂ© comme dissonant, dans certains cas. Carl Czerny, MĂ©thode, 3e partie, p. 45. Lorsquâune note de basse est jouĂ©e trĂšs Ă©nergiquement, et lorsque la suite est jouĂ©e dans lâaigu de lâinstrument et piano, il peut y avoir plusieurs changements dâharmonie dans la mĂȘme pĂ©dale parce que la note grave sert de basse Ă tout le passage. » Czerny, 1839, p. 4515 Carl Czerny, MĂ©thode, 3e partie, p. 45. Dans les passages quâil faut jouer avec une douceur particuliĂšre, on peut tenir la pĂ©dale pendant plusieurs accords dissonants. Cela fait lâeffet du son doux et flottant de la harpe Ă©olienne ou celui dâune musique que lâon entend de trĂšs loin. » Czerny, 1839, p. 4516 Les trois derniers exemples montrent que lâon accepte certains mĂ©langes harmoniques pour crĂ©er des couleurs particuliĂšres. On ne considĂšre alors pas ces effets comme dissonants. On continue Ă ĂȘtre fascinĂ© par les sons doux, flottant dans lâair, qui rappellent le tympanon ou la harpe Ă©olienne. Carl Czerny, MĂ©thode, 3e partie, p. 47. Une fin dans un caractĂšre trĂšs doux avec des accords qui ne changent pas doit ĂȘtre jouĂ©e avec pĂ©dale. » Czerny, 1839, p. 4617 Ă la fin on tiendra la pĂ©dale aussi longtemps que le dernier accord demeure clairement perceptible. » Czerny, 1839, p. 4718 Czerny rĂ©sume la situation ainsi Il y a des compositeurs dont les Ćuvres ne nĂ©cessitent pratiquement jamais lâutilisation de la pĂ©dale, et dâautres au contraire pour lesquelles elle est continuellement nĂ©cessaire. Mozart, Clementi et leurs contemporains, ne pouvaient pas en faire usage, car elle nâavait pas Ă©tĂ© inventĂ©e. Ce nâest quâau dĂ©but de ce siĂšcle que Beethoven, Dussek, Steibelt, etc. en ont dĂ©veloppĂ© lâusage, tout comme Clementi qui lâa utilisĂ©e, plus tard, beaucoup plus souvent. Beethoven a comptĂ© sur son utilisation dans plusieurs Ćuvres pour clavier, comme par exemple dans le finale de la Sonate en ut majeur op. 53 qui ne ferait aucun effet sans pĂ©dale. Presque tous les nouveaux compositeurs lâutilisent trĂšs frĂ©quemment, comme Ries, Kalkbrenner, Field, Herz, Liszt, Thalberg, Moscheles dans ses Ćuvres plus rĂ©centes, etc., et il va de soi que celui qui joue doit mettre la pĂ©dale partout oĂč il en trouve lâindication. Il doit seulement faire attention lorsquâil y a des changements dâaccords si par hasard le graveur a notĂ© une indication un peu trop longue pour mettre la pĂ©dale. Dans les Ćuvres de Hunmmel, on nâen trouve presque pas lâindication, et lâon peut aussi la plupart du temps sâen passer. Ainsi il nâest pas conseillĂ© de lâutiliser souvent dans les Ćuvres pour clavier plus anciennes, comme par exemple de Mozart, Emmanuel Bach, ou dans les sonates plus anciennes de Clementi ; car lâemploi de la pĂ©dale dĂ©pend beaucoup du genre de composition qui, comme nous le verrons plus tard, peut ĂȘtre trĂšs variĂ©. Il faut encore signaler que Beethoven dans ses premiĂšres Ćuvres indiquait de mettre la pĂ©dale par senza sordino. Dans les cas oĂč il indique con sordino il faut lâenlever. » Czerny, 1839, p. 4719 Dans la quatriĂšme partie de la mĂ©thode, op. 500, intitulĂ©e Die Kunst des Vortrags der Ă€lteren und neueren Klavierkompositionen et publiĂ©e trois ans aprĂšs les trois premiers volumes, Czerny passe en revue les caractĂ©ristiques des principales Ă©coles pianistiques. Les deuxiĂšme et troisiĂšme chapitres sont consacrĂ©s Ă lâexĂ©cution des Ćuvres avec pianoforte de Beethoven. On y trouve encore quelques remarques importantes sur lâutilisation de la pĂ©dale. Ă propos de Beethoven, Czerny Ă©crit Beethoven utilisait trĂšs frĂ©quemment la pĂ©dale, bien plus que ce que lâon trouve indiquĂ© dans ses Ćuvres. » Czerny, 1842, p. 220 Nous avons vu avec les exemples tirĂ©s de la mĂ©thode de Czerny diffĂ©rents cas de figure qui permettent de comprendre Ă quel moment il Ă©tait Ă©vident dâutiliser la pĂ©dale mĂȘme sâil nây avait pas dâindication dans la partition. La Sonate en rĂ© mineur op. 31 n° 2 de Beethoven prĂ©sente plusieurs cas intĂ©ressants. Dans le premier mouvement mes. 143 Ă 148, lors de la rĂ©exposition du thĂšme Largo, il faut garder la pĂ©dale pendant le rĂ©citatif qui doit faire lâeffet dâune plainte que lâon entend au loin. » Czerny, 1842, p. 5521 Lâindication de Czerny ne laisse aucun doute sur lâutilisation de la pĂ©dale et sur son but expressif. Carl Czerny, MĂ©thode, 4e partie, p. 56. Lâexemple musical que donne Czerny dans la mĂ©thode, pour le dĂ©but du troisiĂšme mouvement, comprend des indications de pĂ©dales qui ne se trouvent pas dans la premiĂšre Ă©dition. Czerny explique que Beethoven a improvisĂ© un jour de 1803 le thĂšme de ce mouvement en apercevant un cavalier qui passait au galop devant la fenĂȘtre. Ce mouvement dure toute la piĂšce et câest lâexacte observation des piano, forte, crescendo, diminuendo ainsi que lâutilisation de la pĂ©dale dans les passages harmonieux bei harmoniösen Stellen qui vont lui donner vie. » Czerny, 1842, p. 5622 Czerny prĂ©cise dans une note de bas de page ce quâil entend par lĂ Par le mot harmoniös nous dĂ©signons prĂ©cisĂ©ment lâutilisation de la pĂ©dale aussi longtemps que lâharmonie ne change pas. » Czerny, 1842, p. 11523 Le TroisiĂšme concerto op. 37 en do mineur prĂ©sente un cas trĂšs intĂ©ressant dans le deuxiĂšme mouvement mesures 1 Ă 11. Voici ce quâen dit Czerny Beethoven qui joua ce concerto en public en 1803 laissait la pĂ©dale pour toute la durĂ©e du thĂšme, ce qui convenait trĂšs bien aux pianoforte de lâĂ©poque qui avaient un son peu puissant, et dâautant plus si lâon prenait Ă©galement la pĂ©dale dâuna corda. Mais maintenant que le son est devenu plus puissant, nous conseillons de changer la pĂ©dale Ă chaque changement important de lâharmonie, toutefois sans que lâon remarque le moindre arrĂȘt dans le son. Car tout le thĂšme doit rĂ©sonner comme une harmonie lointaine, sacrĂ©e et cĂ©leste. » Czerny, 1842, p. 109-11024 Ce passage nous permet de saisir les changements intervenus dans la facture instrumentale qui ont un impact sur lâexĂ©cution. On peut se demander toutefois si le goĂ»t nâavait pas dĂ©jĂ commencĂ© aussi Ă changer et si le cĂŽtĂ© improvisation libre » sur un instrument qui rĂ©sonne sans Ă©touffoirs nâapparaissait pas comme trop osĂ© ? En effet, jâai essayĂ© ce passage sur un instrument contemporain de 1803, et les sons se mĂ©langent tout de mĂȘme passablement. Il faut alors utiliser un jeu trĂšs rhĂ©torique avec certaines syllabes trĂšs accentuĂ©es et dâautres Ă peine esquissĂ©es. Un jeu trop soutenu amĂšne inĂ©vitablement des mĂ©langes harmoniques plus difficiles. Pour le rondo de la Sonate en ut majeur op. 53, Czerny rĂ©pĂšte Ă nouveau ce quâil avait dĂ©jĂ dit dans la troisiĂšme partie, tout en prĂ©cisant le caractĂšre du mouvement Ce rondo de caractĂšre pastoral est basĂ© sur lâemploi de la pĂ©dale qui apparaĂźt ici essentiel. » Czerny, 1842, p. 5925 Le premier chapitre est consacrĂ© aux compositions des contemporains. Czerny fait Ă nouveau un bref rappel historique de lâutilisation de la pĂ©dale et dĂ©crit les derniers changements ainsi Pendant cette pĂ©riode, le pianoforte a Ă©tĂ© considĂ©rablement amĂ©liorĂ©. On a utilisĂ© des cordes plus Ă©paisses, ce qui a donnĂ© de la puissance et une rondeur de son aux octaves supĂ©rieures qui jusque-lĂ avaient un son si faible. Et finalement, dans les annĂ©es 1820 Ă 1830, on a atteint, spĂ©cialement dans les ateliers viennois, un tel degrĂ© de perfection dans la maniĂšre de recouvrir les marteaux, que lâon a pu obtenir simplement par le toucher toute une gamme de nuances et ouvrir ainsi de nouveaux horizons dans le jeu du pianoforte. Sans avoir recours Ă ces aides mĂ©caniques que sont les pĂ©dales [jeu cĂ©leste], il devenait possible dâexĂ©cuter le plus lĂ©ger des pianissimo ; dans le mĂȘme temps, dans chaque octave, un toucher plus Ă©nergique ne produisait pas seulement un son plus fort, mais dâune certaine maniĂšre Ă©galement un timbre diffĂ©rent. [âŠ] Câest de cette pĂ©riode que lâon peut dater lâinvention du jeu moderne de piano qui est maintenant devenu la rĂšgle gĂ©nĂ©rale. Pendant que les notes de la mĂ©lodie sont jouĂ©es avec Ă©nergie dans le milieu du clavier et que leur sonoritĂ© est prolongĂ©e par une utilisation habile de la pĂ©dale, les doigts peuvent alors exĂ©cuter de brillants passages piano dans un toucher dĂ©licat ; de cette maniĂšre on rĂ©alise cet effet remarquable qui donne lâimpression que la mĂ©lodie est jouĂ©e par une autre personne ou un autre instrument. » Czerny, 1842, p. 326 Czerny donne des indications concernant lâexĂ©cution des Ćuvres de Liszt et parle Ă©galement de son utilisation de la pĂ©dale Nous devons encore remarquer que dans ses compositions, Liszt emploie parfois la pĂ©dale sans interruption dans des passages chromatiques ou dâautres passages situĂ©s dans la partie la plus grave de la basse, et quâil produit ainsi une masse sonore qui, tel un Ă©pais nuage dans un tableau, nâest calculĂ©e que par rapport Ă un effet global. Sâil est utilisĂ© modĂ©rĂ©ment et dans les endroits appropriĂ©s, cet effet nâest en aucune maniĂšre de mauvais goĂ»t, puisque mĂȘme Beethoven a parfois fait de mĂȘme, et que lâĂ©cole moderne de piano en fait un usage assez frĂ©quent. » Czerny, 1842, p. 2827 La deuxiĂšme LĂ©gende de Liszt, Saint François de Paule marchant sur les flots, comporte de nombreux passages dans lesquels il utilise de tels effets, crĂ©ant ainsi un rĂ©sultat dramatique comme pour dĂ©peindre les flots menaçants et sans fond. Chez Beethoven, deux passages recourent Ă cet effet. Le premier se trouve dans le premier mouvement du TroisiĂšme concerto en ut mineur op. 37, mesures 225 Ă 227. Beethoven indique de mettre la pĂ©dale sur un grand trait chromatique qui traverse le clavier de haut en bas. Lâeffet est tout Ă fait saisissant. On a lâimpression que lâinstrument sâenflamme » avec un effet de crescendo qui va aboutir dans le forte de lâorchestre. Le deuxiĂšme passage se trouve dans le Quintette avec instruments Ă vents op. 16. Au dĂ©but du dĂ©veloppement mesures 135 et 136, les vents tiennent un accord fortissimo et le trait ascendant doublĂ© Ă lâoctave qui part du grave jusquâĂ lâaigu du pianoforte doit ĂȘtre jouĂ© dans la pĂ©dale. Czerny rĂ©sume ensuite ainsi Nous pensons quâil est maintenant prouvĂ© que la maniĂšre actuelle de jouer du piano consiste Ă faire montre dâune bravoure qui peut difficilement ĂȘtre dĂ©passĂ©e, dâune expression hautement raffinĂ©e, mais plus particuliĂšrement dans les effets qui sont produits par lâusage de la pĂ©dale. » Czerny, 1842, p. 2828 Czerny termine en mettant en garde contre certains abus qui, lui semble-t-il, peuvent aboutir Ă une impasse Le premier de ceux-ci est lâabus de la pĂ©dale. Beaucoup de pianistes sont tellement habituĂ©s Ă employer celle-ci quâune simple exĂ©cution classique avec les doigts seuls a Ă©tĂ© presque totalement nĂ©gligĂ©e ; - que certains ne sont presque pas capables de jouer un simple passage liĂ©, Ă quatre parties, vraiment legato sans la pĂ©dale ; - que les doigts, de mĂȘme que lâoreille, comptent simplement toujours sur lâemploi de la pĂ©dale et les effets quâelle produit, si bien que le pied a une action presque plus importante que les mains. En consĂ©quence, beaucoup de pianistes qui sont maĂźtres de cet art moderne sont totalement incapables de jouer une simple sonate de Mozart ou de Clementi ou une Fugue de Bach dâune maniĂšre honorable. » Czerny, 1842, p. 2929 La conclusion que Czerny apportait dĂ©jĂ Ă son chapitre concernant lâutilisation de la pĂ©dale, dans la troisiĂšme partie de sa mĂ©thode, nâest donc que plus valable En outre il faut faire attention de ne pas utiliser cette pĂ©dale de maniĂšre incessante ce qui serait un usage fautif. Tout perd son charme lorsquâon lâutilise trop souvent. Un jeu clair et parlant reste toujours la rĂšgle, les autres cas nâĂ©tant quâexceptions. » Czerny, 1839, p. 4730 Les changements Un grand changement dans la maniĂšre dâutiliser la pĂ©dale va ĂȘtre amenĂ© par le livre de Hans Schmitt, Das Pedal des Claviers, publiĂ© Ă Vienne en 1875 et rééditĂ© Ă de nombreuses reprises. Ce livre est un cycle de quatre confĂ©rences donnĂ©es au Conservatoire de Vienne. Schmitt va tout dâabord donner la dĂ©finition de ce quâil va nommer une pause sonore. Il donne les exemples suivants Hans Schmitt, Das Pedal, p. 3. Hans Schmitt, Das Pedal, p. 3. Pour lui, cela revient au mĂȘme de jouer en tenant les notes ou pas, puisque la pĂ©dale laissera rĂ©sonner les cordes. Hans Schmitt, Das Pedal, p. 5. Schmitt explique ensuite que, pour lier une sĂ©rie dâaccords, il faut mettre la pĂ©dale un peu aprĂšs lâaccord de maniĂšre Ă libĂ©rer les mains afin quâil nây ait pas la moindre discontinuitĂ© dans le son. Câest ce que lâon va appeler la pĂ©dale Hans Schmitt, Das Pedal, p. 6. Schmitt explique aussi son systĂšme de notation. Selon Schmitt, sa maniĂšre de mettre la pĂ©dale libĂšre les mains du clavier et permet Ă©galement de jouer plus fort Maintenant nous en arrivons aux libertĂ©s du jeu qui appartiennent directement au domaine de la virtuositĂ©. Le virtuose utilise aussi les pauses sonores » pour renforcer le toucher. Lors du jeu legato, le degrĂ© de lâintensitĂ© sonore est limitĂ© aussi longtemps quâon nâutilise pas la pĂ©dale. En dehors du poids du bras, lâaugmentation de la puissance sonore dĂ©pend encore principalement de lâĂ©lĂ©vation des doigts. Plus on lĂšve les doigts, plus le toucher sera fort. Mais on ne peut pas lever les doigts plus haut que leur longueur ; câest pourquoi la puissance du legato des doigts est partiellement limitĂ©e par la longueur des doigts. Il ne reste alors rien dâautre, en gĂ©nĂ©ral, que de renoncer au legato si la puissance du legato des doigts ne suffit pas. On doit alors jouer staccatoavecles doigts et faire la liaison en mettant la pĂ©dale. Pour cette raison donc, mĂȘme sâil y a clairement des signes de liaisons sur les notes, on les joue fortissimo staccato. » Schmitt, 1875, p. 1232 On voit donc se dessiner une des raisons de ce changement dans la maniĂšre dâutiliser la pĂ©dale. Il est poussĂ© par un dĂ©sir de jouer de maniĂšre plus puissante, sur des instruments devenus de plus en plus robustes et dans des salles probablement plus grandes. Dans sa deuxiĂšme confĂ©rence, Schmitt explique quâune note jouĂ©e avec la pĂ©dale est enrichie par les harmoniques des cordes qui se mettent Ă vibrer par sympathie. Il en dĂ©duit donc tout naturellement Puisque la pĂ©dale embellit et renforce chaque note jouĂ©e, on met par consĂ©quent la pĂ©dale Ă chaque longue note ainsi quâĂ chaque accord isolĂ©. Que le compositeur lâait indiquĂ©e ou non, on met la pĂ©dale pour chaque note et chaque accord isolĂ© dont la durĂ©e permet de mettre et enlever la pĂ©dale pendant son Ă©mission. Dans ce cas, la durĂ©e de la note correspond ainsi Ă un signe de pĂ©dale. Ainsi par exemple met-on la pĂ©dale dans la Sonate en rĂ© mineur de Beethoven Hans Schmitt, Das Pedal, p. 56. On joue ainsi chaque note de la mĂ©lodie avec la pĂ©dale et ce nâest que sur les notes brĂšves quâon laisse les doigts jouer seuls. » Schmitt, 1875, p. 5633 Dans sa troisiĂšme confĂ©rence, Schmitt va expliquer que le fait de mettre la pĂ©dale supprime le poids des Ă©touffoirs et donc allĂšge le toucher. Il conseille donc de mettre la pĂ©dale avant de jouer pianissimo, car cela permet de mieux doser lâĂ©nergie Ă transmettre aux touches puisquâil ne faut pas vaincre la rĂ©sistance du mĂ©canisme des Ă©touffoirs. Schmitt, 1875, p. 117 Dans la quatriĂšme confĂ©rence, il indique oĂč et quand on peut mettre la pĂ©dale. La rĂ©ponse Ă la question de savoir quand on peut mettre la pĂ©dale serait trĂšs simple, si on disait, comme dans les anciennes mĂ©thodes imprimĂ©es la pĂ©dale se met partout oĂč câest indiquĂ© et nulle part oĂč le signe manque. Mais cette rĂšgle ne suffit pas, premiĂšrement parce quâil y a des compositeurs qui simplement dĂ©daignent dâindiquer la pĂ©dale, car ils prĂ©sument que lâinterprĂšte, qui peut se risquer Ă jouer ses Ćuvres, doit ĂȘtre assez intelligent pour bien utiliser la pĂ©dale sans cela ; deuxiĂšmement la rĂšgle ne suffit pas, car les indications ne sont pas mises assez consciencieusement par les meilleurs compositeurs eux-mĂȘmes ; troisiĂšmement elle ne suffit pas, parce que le signe usuel pour lâindication prĂ©cise de lâusage de la pĂ©dale ne convient gĂ©nĂ©ralement pas bien. Quand le compositeur ne met aucun signe, lâignorant ne sait plus du tout comment faire, mais le manque total de signes nâest pas aussi dangereux quâune indication dâutilisation totalement fausse ; car lĂ oĂč les signes manquent totalement, lâexĂ©cutant peut faire appel alors Ă sa propre rĂ©flexion, mais lĂ oĂč un signe est indiquĂ©, il se trouve devant lâobligation dâobĂ©ir. Cela demande beaucoup dâindĂ©pendance de la part de lâinterprĂšte dâoser consciemment changer les indications du compositeur. » Schmitt, 1875, p. 12434 Schmitt estime que les indications des compositeurs sont trĂšs souvent inexactes et, plutĂŽt que dâincriminer le graveur ou lâĂ©diteur, donne cette explication Ajoutons encore que les compositeurs font la grosse erreur de noter habituellement les indications de pĂ©dale et dâexĂ©cution Ă leur table de travail, sans mĂȘme peut-ĂȘtre les essayer une seule fois au clavier. Cela provient trĂšs souvent du fait que le compositeur Ă©crit la nuit, Ă un moment oĂč il nâest pas admissible de jouer bruyamment. » Schmitt, 1875, p. 12535 Il continue En effet, Moscheles nâest pas le seul Ă se tromper, presque tous les compositeurs notent de fausses indications de pĂ©dale. OĂč que nous regardions, de grosses et Ă©normes erreurs apparaissent presque partout. Rubinstein mâindiqua personnellement que je ne devais pas oublier que la plupart des signes de pĂ©dale notĂ©s dans les Ćuvres de Chopin devaient ĂȘtre erronĂ©s. » Schmitt, 1875, p. 12936 Si lâon met en regard de cette affirmation ce que disait vingt ans auparavant Friedrich Wieck, on perçoit lâimportant changement qui est en train de se mettre en place Chopin, ce compositeur et virtuose gĂ©nial, plein de goĂ»t, sensible, devrait aussi ici vous servir dâexemple⊠Mais examinez et observez ses soigneuses et dĂ©licates indications dans ses compositions et vous pourrez ainsi tout Ă fait vous renseigner sur le vrai et bel usage de la pĂ©dale. » Wieck, 1853, p. 3137 ĂlĂšve dâAntoine Marmontel, successeur dâAdam au Conservatoire, Albert Lavignac Paris 1846-1916 publie Ă Paris en 1889 LâĂcole de la pĂ©dale, dans laquelle il va reprendre toutes les idĂ©es dĂ©fendues par Hans Schmitt Ă Vienne. Nous voici en possession de tous les Ă©lĂ©ments qui nous Ă©taient nĂ©cessaires nous connaissons assez lâhistoire des pĂ©dales pour pouvoir dĂ©terminer Ă partir de quelle Ă©poque leur emploi est opportun ou indispensable ; nous savons comment fonctionne lâadmirable mĂ©canisme du piano moderne ; enfin, nous avons Ă©tabli que si lâusage de la sourdine est anodin, inoffensif, il est loin dâen ĂȘtre de mĂȘme Ă lâĂ©gard de la pĂ©dale, dont trois circonstances, que je remets ici sous les yeux du lecteur, peuvent seules motiver lâintervention Premier cas pour prolonger les sons. DeuxiĂšme cas pour les renforcer. TroisiĂšme cas pour allĂ©ger le clavier. » Lavignac, 1889, p. 28 On voit dans le texte qui suit une nouvelle esthĂ©tique en train de se mettre en place, celle de la puretĂ© sonore, sans aucun mĂ©lange. Il me paraĂźt superflu dâajouter que dans toutes les circonstances, quelles quâelles soient, oĂč lâon juge convenable dâemployer la pĂ©dale, la plus grande puretĂ© dâexĂ©cution est dâabsolue rigueur. On conçoit que la plus lĂ©gĂšre fausse note, qui par elle-mĂȘme produirait dĂ©jĂ une impression dĂ©sagrĂ©able, mais de courte durĂ©e, devient intolĂ©rable lorsquâelle est prolongĂ©e et renforcĂ©e par la suppression des Ă©touffoirs ; car la pĂ©dale agit aveuglĂ©ment de la mĂȘme maniĂšre sur toutes les notes jouĂ©es, elle ne fait pas de sĂ©lection entre celles qui sont justes et celles qui peuvent ĂȘtre fausses. Il importe donc, quand on en fait usage, dâattacher une importance encore plus grande que de coutume Ă la nettetĂ©, Ă la propretĂ© du jeu ; car mĂȘme sans quâil y ait fausse note Ă proprement parler, il suffit dâune note effleurĂ©e au passage, dâune touche lĂ©gĂšrement abaissĂ©e par inadvertance en mĂȘme temps que sa voisine, pour transformer lâeffet sonore le mieux combinĂ© en un affreux charivari. La pĂ©dale est une loupe qui grossit tous les effets, et avec eux toutes les imperfections ; ces derniĂšres prennent mĂȘme une importance prĂ©pondĂ©rante, dâautant plus marquĂ©e que lâimpression discordante est plus longuement prolongĂ©e. » Lavignac, 1889, p. 74 Lavignac rĂ©sume ensuite lâutilisation de la pĂ©dale en indiquant quâil faut bien la changer de maniĂšre Ă ne pas garder des notes Ă©trangĂšres Ă lâharmonie. Pour ceux qui possĂšdent une connaissance bien complĂšte de la Science de lâHarmonie, lâenseignement Ă tirer de cette Ă©tude peut, aprĂšs lecture complĂšte, se rĂ©sumer ainsi Ătant donnĂ© que lâemploi de la pĂ©dale ne saurait jamais avoir pour objet que de prolonger les sons, les renforcer, ou allĂ©ger le clavier ; quel que soit le but quâon se propose, il convient de la renouveler complĂštement Ă chaque changement dâharmonie qui donnerait lieu Ă un nouveau chiffrage, et Ă plus forte raison, Ă chaque nouvelle note de la Basse ; et de la soulever plus ou moins rapidement pour toute note Ă©trangĂšre Ă lâaccord chiffrĂ©, quâelle soit diatonique ou chromatique, que ce soit une note de passage, une altĂ©ration, une appoggiature ou une broderie quelconque. Ce soulĂšvement doit en outre ĂȘtre proportionnĂ© Ă lâintensitĂ© de la note Ă©mise et Ă la rĂ©gion du clavier Ă laquelle elle appartient dans lâextrĂȘme grave et le grave, on nâobtient lâextinction des vibrations que par un contact prolongĂ© de lâĂ©touffoir sur la corde, câest-Ă -dire quâil faut procĂ©der par soulĂšvements complets ; dans le mĂ©dium, oĂč les sons sâĂ©touffent dĂ©jĂ plus rapidement, et Ă plus forte raison dans lâaigu, un demi-soulĂšvement plus ou moins bref est suffisant ; enfin au-delĂ de lâĂ©tendue normale des voix humaines, dans la rĂ©gion suraiguĂ«, la pĂ©dale est sans action nuisible nettement apprĂ©ciable. » Lavignac, 1889, p. 80-81 Un tĂ©moignage particuliĂšrement rĂ©vĂ©lateur de ces changements nous est livrĂ© par un texte Ă©crit par le pianiste Moritz Rosenthal 1862-1946, datĂ© du 21 mars 1924. Natif de Lvov actuellement Lviv, Rosenthal entre Ă lâĂąge de dix ans au conservatoire de cette ville dans la classe de Karol Mikuli, le plus important disciple professionnel de Chopin 1872-1874. Il continue Ă Vienne avec Joseffy et sâattache ensuite Ă Liszt 1877-1878. La vieille et la nouvelle Ă©coles de piano Certains critiques musicaux de haut rang mâattribuaient le titre le plus flatteur de lâ un des plus distinguĂ©s » ou mĂȘme dans certains cas du plus distinguĂ© » reprĂ©sentant de la vieille Ă©cole de piano. Je commençai Ă mĂ©diter au sujet de la diffĂ©rence entre la vieille et la nouvelle Ă©coles de piano. [âŠ] Depuis environ 1833 jusquâen 1848, la vraie quintessence du jeu du piano semblait ĂȘtre incarnĂ©e par trois personnes Chopin, Liszt, Thalberg. Thalberg Ă©tait un merveilleux pianiste correct et brillant, mais sans grande distinction musicale. Sa ruse la plus manifeste consistait Ă jouer une mĂ©lodie avec le pouce et Ă entourer le thĂšme des plus brillantes gammes, arpĂšges, passages, etc. De mĂȘme quâil emprunta ce dispositif Ă Parish Alvars, le fameux harpiste qui mĂ©rite un souvenir durable, de mĂȘme le grand Richard semble lâavoir utilisĂ©, transfĂ©rant cet arrangement musical efficace pour le grand orchestre dans lâouverture de TannhĂ€user. [âŠ] Dans le triumvirat Chopin, Liszt et Thalberg, Chopin tient facilement la place de Caesar Octavianus, Liszt la place dâAntonius avec de nombreuses ClĂ©opĂątre ! et Thalberg celle de Lepidus. Nous pourrions facilement chasser Thalberg de cette position Ă©levĂ©e en remplaçant son nom par celui dâAnton Rubinstein. Il est vrai que Rubinstein manquait de finesse dâexĂ©cution et mĂȘme dâun certain niveau dâinterprĂ©tation et que ses passages Ă©taient souvent noyĂ©s, brouillĂ©s au-delĂ de la reconnaissance, mais le style de son jeu hĂ©roĂŻque, ses climaxes » colossaux, et en premier lieu ses compositions lui donnĂšrent une place parmi les tout grands. Dâailleurs il Ă©tait Ă ma connaissance le premier pianiste Ă introduire la pĂ©dale syncopĂ©e dans ses interprĂ©tations. Ceci peut sembler presque incroyable Ă la jeune gĂ©nĂ©ration de pianistes, qui a appris presque au berceau le vrai usage de la pĂ©dale et Ă qui on a enseignĂ© presque au dĂ©but de leurs Ă©tudes quâon ne devait pas frapper les touches et la pĂ©dale simultanĂ©ment. On leur a dit de descendre le pied sur la pĂ©dale au moment prĂ©cis oĂč ils lĂšvent les mains des touches pour Ă©viter les mĂ©langes des sons et garder le dĂ©roulement continu de la ligne mĂ©lodique, en maintenant lâĂ©mission du son sans rupture tantĂŽt avec les mains, tantĂŽt avec la pĂ©dale. Je peux le prouver grĂące Ă une lettre que Liszt Ă©crivit en juillet 1875 Ă Louis Köhler, le pĂ©dagogue de piano et critique musical bien connu. Quand Köhler lui envoya un exemplaire de ses Ă©tudes techniques oĂč il prĂ©sentait quelques exercices de pĂ©dale syncopĂ©e, Liszt rĂ©pond les lignes suivantes jâomets le dĂ©but de la lettre qui nâa aucun rapport avec notre sujet Merci beaucoup pour votre aimable lettre et lâenvoi de votre Opus 147 Technische KĂŒnstler-Studien. Et bien que jâaie plutĂŽt envie de me dĂ©tourner des mĂ©thodes et de la pĂ©dagogie, jâai pourtant lu votre ouvrage avec intĂ©rĂȘt. LâentrĂ©e de la pĂ©dale aprĂšs la frappe des accords, comme vous lâindiquez au dĂ©but de la page trois, et comme vous lâindiquez trĂšs consciencieusement sans discontinuer presque jusquâau bout, me semble une idĂ©e ingĂ©nieuse, et son application doit ĂȘtre grandement recommandĂ©e aux pianistes, professeurs et compositeurs â spĂ©cialement dans les tempi lents. » Cette lettre prouve sans aucun doute que Liszt, le souverain maĂźtre du piano, nâutilisait pas la pĂ©dale syncopĂ©e, mais bien plus encore ; cela prouve quâil nâa mĂȘme pas saisi lâimmense importance de la dĂ©couverte quand Louis Köhler la lui apporta. Qui inventa la pĂ©dale syncopĂ©e ? Mikuli, et par consĂ©quent Chopin ne la connaissaient pas. Köhler ne prĂ©senta aucune revendication de la dĂ©couverte, Rubinstein non plus. Le grand bienfaiteur et inventeur mĂ©rite dâĂȘtre immortalisĂ©. Je considĂšre que la pĂ©dale syncopĂ©e est lâune des plus importantes dĂ©couvertes car elle contribue Ă la musique et rend une vraie lecture musicale possible. Elle se situe au plus haut niveau entre un glorieux passĂ© et un futur encore plus glorieux. Plus besoin dâun travail assidu des doigts pour les accords legato, plus de jeu sec sans pĂ©dale et sans nuances pour Ă©viter les mĂ©langes des sons. La pĂ©dale syncopĂ©e signifie lâaffranchissement du ton sec ou flou, la libĂ©ration du poignet et du bras par rapport aux touches ; il en rĂ©sulte un vĂ©ritable jeu orchestral ; avec sa cantilĂšne continue, elle est mĂȘme supĂ©rieure aux autres instruments musicaux et Ă la voix humaine qui sâĂ©puise. Je dĂ©clare que cette dĂ©couverte est lâune des plus importantes de lâhistoire du piano. HĂ©las, câĂ©tait aussi jusquâici la derniĂšre ! [âŠ] AprĂšs avoir exposĂ© les mĂ©rites et imperfections des mĂ©thodes de Chopin, Liszt, Thalberg et Rubinstein, il semble trĂšs facile de rĂ©pondre Ă la question quel progrĂšs a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© et quelles sont les caractĂ©ristiques de la nouvelle Ă©cole de piano ; câest-Ă -dire lâĂ©cole de la nouvelle gĂ©nĂ©ration de pianistes ? La rĂ©ponse doit ĂȘtre la suivante il nâexiste pas rĂ©ellement une nouvelle Ă©cole de piano ». Le simple fait de ne pas avoir Ă©tudiĂ© avec Liszt, de nâavoir pas entendu lâĂ©cole de Chopin, et de nâavoir jamais eu le privilĂšge dâentendre Rubinstein est un formidable retour en arriĂšre et cette attitude nĂ©gative sans espoir ne peut jamais prĂ©tendre Ă la distinction ou Ă la grandeur. Nâayant jamais rencontrĂ©s le grand triumvirat Liszt-Chopin-Rubinstein, les pianistes de la jeune gĂ©nĂ©ration sont obligĂ©s dâapprendre avec ceux dâentre nous qui ont eu le grand privilĂšge dâĂ©tudier directement ou indirectement avec ces pianistes et ces gĂ©ants de la musique. Sâils se dĂ©tournent de nous, ce nâest pas Ă nous quâils feront du tort, mais Ă eux-mĂȘmes. » Mitchell, 2006 ; Evans, 2006, p. 74-7738 Conclusion Il est tout Ă fait significatif de voir le nombre dâouvrages publiĂ©s aprĂšs 1875 qui traitent exclusivement de lâutilisation de la pĂ©dale. On peut citer entre autres les ouvrages de Georges Falkenberg, Les PĂ©dales du piano, 1891, Alexander Nikitich Bukhovtsev, Guide to the Proper Use of the Pianoforte Pedals, 1897, Enrique Granados, MĂ©todo tĂ©orico prĂĄctico para el uso de los pedales del piano, 1905 Teresa Carreño, Possibilities of Tone Color by Artistic Use of Pedals, 1919. Ce dĂ©sir de codifier le nouvel emploi de la pĂ©dale est rĂ©vĂ©lateur dâun changement dâesthĂ©tique certainement liĂ© aux changements intervenus dans la facture instrumentale avec des pianos devenus de plus en plus robustes et imposants, mais Ă©galement aux changements dans la grandeur des salles de concerts, avec pour consĂ©quence la recherche dâun jeu de plus en plus fort. Les Ă©ditions musicales vont Ă©galement laisser transparaĂźtre ces changements, comme on peut le voir avec lâĂ©dition par Ignaz Friedman de la deuxiĂšme LĂ©gende de Liszt. Franz Liszt, LĂ©gende n° 2 Saint François de Paule marchant sur les flots, Vienne, Universal, Ă©dition revue par Ignaz Friedman. En revanche, si lâon cherche Ă respecter les indications de pĂ©dale originales, lâon est amenĂ© Ă devoir adapter la dynamique de son jeu, la dynamique des plans sonores, des diffĂ©rentes voix. Dans les passages sans pĂ©dale, il faudra par consĂ©quent tenir les harmonies avec les doigts, comme on le faisait sur le clavecin, le clavicorde ou lâorgue au XVIIIe siĂšcle et comme on a continuĂ© de le faire au XIXe siĂšcle. Hipkins rapporte que Chopin pratiquait la substitution aussi souvent quâun organiste. » Eigeldinger, 2006, p. 73 Aujourdâhui le pianiste a accĂšs Ă des Ă©ditions Urtext qui comportent les indications de pĂ©dale fidĂšles aux sources. Cependant, la maniĂšre de mettre la pĂ©dale nâa pas encore suivi le retour au texte dâorigine. La force des habitudes, de la tradition » ainsi que la cohorte dâ avantages » de la pĂ©dale syncopĂ©e en sont probablement la raison. JâespĂšre cependant que vous regarderez dorĂ©navant les indications de pĂ©dale dâun autre Ćil. Bibliographie ADAM L. [1805], MĂ©thode de piano du Conservatoire, Paris, Imprimerie du Conservatoire de Musique, faub PoissonniĂšre no 11, réédition en fac-similĂ©, 1974, GenĂšve, Minkoff. BACH C. P. 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Notes 1Les trois pianoforte de Cristofori conservĂ©s aujourdâhui sont datĂ©s 1720, Metropolitan Museum of Art, New York ; 1722, Museo Strumenti Musicali, Rome ; 1726, Musikinstrumenten-Museum, Leipzig. 2Les instruments de Gottfried Silbermann conservĂ©s Ă ce jour sont datĂ©s 1746, Staatliche Schlösser und GĂ€rten PreuĂischer Kulturbesitz, Potsdam, Sansssouci ; ca. 1746, Staatliche Schlösser und GĂ€rten PreuĂischer Kulturbesitz, Potsdam, Neues Palais ; 1749, Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg. 3âDas ungedĂ€mpfte Register des Fortepiano ist das angenehmste, und, wenn man die nöthige Behutsamkeit wegen des Nachklingens anzuwenden weiss, das reizendeste zum Fantasiren.â 4CD Claviersmozartiens, Lyrinx Strumenti, LYR 2251, 2007 plage 4. 5â Uiber die DĂ€mpfer ist viel zu erinnern, sie machen die schönste aber auch die abscheulichste VerĂ€nderung, je nachdem sie mit Geschmack oder ĂŒbel angewendet werden, denn im lezten Falle klingen alle Töne unter einander, und verursachen so unertrĂ€glichen Uibellaut, dass man sich die Ohren verstopfen möchte. Ich will also den Gebrauch dieser VerĂ€nderung durch verschiedene Beispiele deutlich zu machen suchen. Mann kann erstlich damit das Spiel kleiner Glocken nachahmen, wenn die rechte Hand ganz in der Höhe spielt, und alle Töne mezzo forte abstösst, indess die linke die Begleitungstimme in der Mitte der Claviatur gebunden und pianissimo vortrĂ€gt.â 6âWenn man in einer StĂŒcke von langsammer Bewegung die Begleitungstimme mit der rechten hand pianissimo und in der gebundenen Spielart vortrĂ€gt, und einen Gesang im Basse mezzo forte abstösst, und zwar alles ohne DĂ€mpfer mit zugemachtem Deckel, so kann man dadurch sehr gut, das Duett zweier MĂ€nner vorstellen, das von einem Instrumente begleitet wird.â 7âAlle Spieler des Pianoforte sollten ĂŒberhaupt, um des Instruments willen, die gebundene Spielart wĂ€hlen, da geklopfte und gleichsam gehackte Noten fĂŒr dasselbe gar nicht passen, sondern man ihn vielmehr auf eine zarte Art schmeicheln muss. Doch hat alles seine Ausnahmen, so liebe ich z. B. diese gebundene Spielart nicht in den LĂ€ufen, in den chromatischen und verschiedenen andern GĂ€ngen des Basses, weil, das lange Nachsingen der stĂ€rkern Saiten ĂŒbel lautende Töne verursacht. Solche GesĂ€nge aber, welche bloss die wahren Noten des Accords enthalten, sie mögen wohl oder ĂŒbel lautend seyn, werden durch diese Spielart vollkommen. Sie macht den Ton des Pianoforte weich und gleichsam sammetartig, und man kann dadurch die obern Töne dieses Instruments, welche zu einer gewissen HĂ€rte und Trockenheit geneigt sind, versĂŒssen und erweichen.â 8âWenn man die rechte Hand mezzo forte ohne DĂ€mpfer mit zugemachtem Deckel spielt, kann man eine Note, welche lange fortdauern soll, durch geschwindes Anschlagen, oder durch das Zittern des Hammers gegen die nĂ€mlichen Saiten sehr gut unterhalten, und dadurch eine Frauenzimmerstimme nachahmen, nur muss die linke Hand dabei den Bass mezzo forte, und die Begleitungstimme pianissimo spielen, bei jeder VerĂ€nderung muss man alsdann um des Uibellauts willen, der bei vielen Fortsingen den Tönen entsteht, die letzten gespielten Noten des Accords dĂ€mpfen, die ersten Noten des folgenden Accords aber gleich sogleich ohne DĂ€mpfer anfangen.â 9âDurch das Gegentheil, kann man das decresc. welches z. B. der untergehenden Sonne gleicht, sehr gut ausdrĂŒcken. Man fĂ€ngt dabei den Gang fortissimo mit aufgemachtem Deckel ohne DĂ€mpfer an, lĂ€sst beim piano den Deckel nach und nach fallen, und endigt pianissimo mit dem DĂ€mpfer.â 10Harmonika ou Glassharmonika, harmonica de verre, instrument inventĂ© par Benjamin Franklin en 1763. 11âDie Harmonika kann sehr gut ohne DĂ€mpfer nachgeahmt werden, nur muss man sie, wie jedes Instrument, welches man nachahmen will, nach ihrem wahren Charakter behandeln. Im Ganzen verlangt die Harmonika empfindungsvolle StĂŒcke von langsamer Bewegung, mit unterhaltenen oder fortsingenden Tönen. Um aber dieses Fortsingen auf dem Pianoforte hervorzubringen, dazu giebt es kein anderes Mittel, als geschwindes Angeschlagen des nĂ€mlichen Tons, oder geschwindes Zittern des Hammers gegen die nĂ€hmlichen Saiten, wie ich schon vorhin erinnerte. Alle Noten des Gesangs und der Begleitungstimme, mĂŒssen hierbey sich in dem nĂ€mlichen Accorde befinden, und wenn man den Accord verĂ€ndert, so mĂŒssen die Töne des vorhergehenden, wenn es der Ausdruck erlaubt, nach und nach erlöschen, oder gedĂ€mpft werden, und die Töne des neuen Accords sogleich ohne DĂ€mpfer anfangen, denn ohne diese Vorsicht wĂŒrde der Nachhall vergangener, und der Klang gegenwĂ€rtiger Noten, einen abscheulichen Uibellaut hervorbringen.â 12âAllein um diese Wirkung hervorzubringen, muss der Spieler das Pedal genau mit der Octave zugleich andrĂŒcken; denn auch nur um einen Augenblick spĂ€ter, wirkt das Pedal nicht mehr, und die Octave bleibt kurz und trocken. Da ferner diese Octave durch den ganzen Takt klingen soll, so darf er das Pedal nicht eher auslassen, als mit der letzten Achtel, um es dann mit der nĂ€chsten Octave sogleich wieder zu nehmen.â 13âDas Pedal darf nur so lange fortgehalten werden, als die Stelle aus einem Accorde besteht.â 14âMan sieht, wie im 6ten Takte beim jeden Accord ein neues Pedal genommen werden muss. Dagegen bleibt das Pedal im 7ten Takte durch 2 Accorde, weil besonders daran liegt, dass das untereE fortklinge, und weil die Stelle pp ist, wo das dissonierende nicht auffĂ€lt.â 15âWenn eine untere Bassnote sehr krĂ€ftig angeschlagen wird, wĂ€hrend die nachfolgende höhere Fortsetzung piano nachfolgt, so kann auch wĂ€hrend dem Pedal einiger Accordwechsel stattfinden, weil die untere Note als Grundbass forttönt.â 16âBei Ă€usserst zart anzuschlagenden Stellen kann das Pedal bisweilen durch mehrere dissonirende Accorde fortgehalten werden. Es bringt da die sanftverschwebende Wirkung der Ăolsharfe, oder einer sehr fernen Musik hervor.â 17âEin sehr sanfter Schluss, dessen Accord nicht wechselt, ist stets mit diesem Pedal zu spielen.â 18âDas Pedal wird am Ende noch so lange gehalten, als der letzte Accord deutlich tönt.â 19âEs gibt Tonsetzer, in deren Werken das Pedal fast gar nie angewendet werden soll, dagegen Andere, wo es durchaus nothwendig ist. Mozart, Clementi, und deren Zeitgenossen konnten davon keinen Gebrauch machen, da es damals noch gar nicht erfunden war. Erst zu Anfang dieses Jahrhunderts haben Beethoven, Dussek, Steibelt, etc., dasselbe in Anwendung gebracht, und auch Clementi hat es in der spĂ€teren Zeit hĂ€ufig genug benĂŒtzt. Beethoven hat mehrere Clavierwerke eigends darauf berechnet, wie z. B das Finale der C-dur Sonate op. 53, welches ohne Pedal gar keine Wirkung machen wĂŒrde. Fast alle neueren Tonsetzer benĂŒtzen es sehr hĂ€ufig, wie Ries, Kalkbrenner, Field, Herz, Liszt, Thalberg, Moscheles, in seinen neuren Werken etc., und es versteht sich von selber, dass der Spieler es ĂŒberall nehmen muss, wo er es angezeigt findet. Nur hat er auf die Accordenwechsel auch da RĂŒcksicht zu nehmen, wo bisweilen das Pedal im Stich zufĂ€llig zu lange dauernd vorgezeichnet steht. In Hummels Werken findet man es selten, und kann es auch meistens entbehren. Eben so ist es nicht rathsam, es in Ă€lteren Clavierwerken, wie, z. B. bei Mozart, Em. Bach, in den Ă€lteren Clementischen Sonaten, oft anzuwenden;denn der Gebrauch dieses Pedals hĂ€ngt sehr von den Compositionsarten ab, deren es, wie wir spĂ€ter sehen werden, mehrere sehr verschiedene gibt. Noch ist zu bemerken, dass Beethoven in der frĂŒhern Zeit das Nehmen des Pedals mit den Worten Senza Sordino Bezeichnete. Das Wort con Sordino zeigt in dem Falle an, es wieder wegzulassen.â 20âBeethoven, in particular, employed it in the performance of his Pianoforte works much more frequently than we find it indicated in those compositions.â 21âBeim wiederkehrenden Thema Largo wird das Pedal wĂ€hrend dem Recitativ fortgehalten, das, wie aus weiter Ferne klagend, ertönen muss.â 22âDiese Bewegung dauert durch das ganze StĂŒck und wird nur durch die genaue Beachtung des piano, des forte, crescendo, diminuendo, und auch durch die BenĂŒtzung des Pedals bei harmoniösen Stellen belebt.â 23âMit dem Worte harmoniös bezeichnen wir vorzĂŒglich eine richtige Anwendung des Pedals durch die Dauer einer consonirenden Harmonie.â 24âBeethoven, der dieses Concert 1803 öffentlich spielte, liess das Pedal durch das ganze Thema fortdauern, was auf den damaligen schwachklingenden Clavieren sehr wohl anging, besonders, wenn auch das Verschiebungspedal dazu genommen war. Aber jetzt, wo der Ton weit krĂ€ftiger geworden, wĂŒrden wir rathen, das DĂ€mpfungspedal bei jedem bedeutendern Harmoniewechsel immer wieder von Neuem zu nehmen, jedoch so, dass im Klange keine LĂŒcke merkbar sei. Denn das ganze Thema muss wie eine ferne, heilige und ĂŒberirrdische Harmonie klingen.â 25âDieses Rondo von pastoralem Character ist ganz auf den Gebrauch des Pedals berechnet, welches hier wesentlich erscheinet.â 26âDuring this epoch the Pianoforte was considerably improved. Thicker strings were used for it, whereby the upper octaves which had previously been so weak in tone, acquired unusual power and melodiousness. And lastly, between the years 1820 and 1830, the important covering of the hammers was brought to such a degree of perfection, especially by the Vienna manufacturers, that, by the mere touch, we could draw from each key numerous shades of tone, and suddenly gain a new feature in Pianoforte playing. Without having recourse to those mechanical contrivances â the pedals, it became possible to execute the lightest pianissimo; whilst, in each octave, a more energetic touch produced not only greater power, but in a measure quite another kind of tone. [âŠ] From this period may be dated the invention of the modern style of Pianoforte playing, which has now become general. While the notes of a melody are struck with energy in a middle position and their sound continued by a skilful use of the pedal, the fingers can also perform brilliant passages piano, with a delicate touch; and thus arises the remarkable effect, as if the melody were played by another person, or on another instrument.â 27âWe have yet to remark on Lisztâs compositions, that he sometimes employs the pedal uninterruptedly during chromatic and other runs in the lowest part of the bass, and thereby produces a mass of sound, which, like a thick cloud in a picture, is only calculated for the total effect. When introduced sparingly and in the proper places, this effect is by no means unartistical for even Beethoven has occasionally had similar in view, and the modern school makes sufficiently frequent use of it.â 28âWe think it has now been proved, that the present style of Pianoforte playing consists in a degree of bravura which can scarcely be exceeded, in a highly refined expression, but particularly in effects which are produced by the use of the pedal.â 29âThe first of these, is, the abuse of the pedal. Many players have so much accustomed themselves to employ the same, that a pure and classical performance with the fingers only, has been almost totally neglected; - that some are scarcely in a condition to perform a simple, four-part, connected passage duly legato without the pedal; - that the fingers, as well as the ear, always rely simply on the connection and effects producible by the pedal, and that consequently the foot performs almost a more important part than the hands. Hence, many pianists who are masters of all this modern art, are quite unable to play a simple Sonata by Mozart or Clementi, or a Fugue of Bach, in a worthy manner.â 30âĂbrigens hĂŒthe man sich, von diesem Pedal einen immerwĂ€hrenden Gebrauch folglich Missbrauch zu machen. Alles verliert seinen Reitz, was man zu oft anwendet. Das klare deutliche Spiel bleibt immer die Regel, das Ăbrige sind nur Ausnahmen.â 31MĂ©thode de Lechetizky, voir BrĂ©e, 1913. 32âNun gelangen wir zu Spielfreiheiten, die direct dem Gebiete des Virtuosenthums angehören. Die klingenden Pausen benĂŒtzt der Virtuose auch zur VerstĂ€rkung des Anschlages. Der Grad der TonstĂ€rke ist bei dem Legatospiele ein begrenzter, so lange man kein Pedal tritt. Das Wachsen der TonstĂ€rke hĂ€ngt, ausser dem Drucke des Armes, hauptsĂ€chlich noch von dem Heben der Finger ab. Je höher man den Finger hebt, desto stĂ€rker wird der Anschlag sein. Höher aber kann man den Finger nicht heben, als er lang ist; daher hat die TonstĂ€rke des Fingerlegato theilweise ihre Grenze in der LĂ€nge der Finger. Reicht die StĂ€rke des Fingerlegato nicht aus, dann bleibt nichts anderes ĂŒbrig, als dass man das Legato ĂŒberhaupt aufgibt. Man muss dann mit den Fingern staccatirenund die Bindung durch das Pedaltreten herstellen. Fortissimo-stellen spielt man aus dem Grunde selbst dann staccato, wenn in den Noten ausdrĂŒcklich Bindungsbögen angezeigt sind.â 33âDa also das Pedal jeden angeschlagen Ton verschönert und verstĂ€rkt, so trete man das Pedal bei jeder einzelnen lĂ€ngeren Note, sowie bei jedem stillstehenden Accord. Jeden einzelnen Ton und jeden solchen Accord, dessen Dauer lang genug ist, um wĂ€hrend derselben den Fuss auf das Pedal zu setzen und abzuziehen, nehme man mit Pedal, mag das Treten vom Componisten angezeigt sein oder nicht. In diesem Fall also bildet die Dauer der Note ein Pedalzeichen. So z. B. tritt man das Pedal bei der D-moll-Sonate von Beethoven bei dieser Stelle Man spielt also die Melodienoten mit dem Fusse mit, und nur bei den zu kurzen Noten lĂ€sst man den Finger allein spielen.â 34âDie Antwort auf die Frage, wann man das Pedal treten dĂŒrfe, wĂ€re sehr einfach, wenn man mit der gedruckten alten Schule sagen wĂŒrde Man trete das Pedal ĂŒberall, wo es angezeigt ist, und nirgends, wo das Zeichen fehlt. Diese Regel aber genĂŒgt nicht, erstens weil es Componisten gibt, welche es geradezu verschmĂ€hen, das Pedal anzuzeigen, da sie voraussetzen, dass der Spieler, welcher sich an ihre Compositionen wagen darf, ohnehin genug Intelligenz besitzen muss, um das Pedal richtig zu gebrauchen; zweitens genĂŒgt die Regel nicht, weil die Zeichen selbst von den besten Componisten nicht genug gewissenhaft gesetzt werden; drittens genĂŒgt sie nicht, weil sich das ĂŒbliche Zeichen zur genauen Angabe des Pedalgebrauches ĂŒberhaupt nicht gut eignet. Wo der Componist gar keine Zeichen angibt, da ist der Laie wohl vollkommen rathlos, aber doch ist der gĂ€nzliche Mangel des Zeichens nicht so gefĂ€hrlich, wie eine total falsche Angabe fĂŒr den Gebrauch; denn wo die Zeichen gĂ€nzlich fehlen, da fĂŒhlt sich doch der Spieler zu eigenem Nachdenken berufen, wo aber ein Zeichen besteht, da legt sich ihm die Verpflichtung auf, zu gehorchen. Es gehört viel SelbstĂ€ndigkeit von Seite des Spielers dazu, bis er es wagt, die Angabe eines Componisten mit Bewusstsein umzustossen.â 35âEin grosser Fehler der Componisten ist ferner der, dass sie die Pedal- und Vortragszeichen gewöhnlich nur am Schreibtisch niederschreiben, vielleicht, ohne sie auch nur ein einzigesmal am Claviere zu probiren. Gar oft rĂŒhrt dies wohl davon her, dass sie der Componist in der Nacht notirt, also zu einer Zeit, wo das laute Musiciren unzulĂ€ssig ist.â 36âDoch nicht allein Moscheles hat sich so vergangen, fast alle Componisten setzen falsche Pedalzeichen. Wohin wir blicken, fast ĂŒberall zeigen sich grobe und gröbste Fehler. Rubinstein gab mir eigens an, dass ich ja nicht vergessen solle anzufĂŒhren, dass die meisten Pedalzeichen in den Werken Chopin falsch gesetzt seien.â 37âChopin, dieser geniale, geschmackvolle, feinfĂŒhlende Componist und Virtuos möge Ihnen auch hier zum Muster dienenâŠ. Aber untersuchen und beobachten Sie seine sorgfĂ€ltige und delikate Bezeichnung in seinen Compositionen, so werden Sie sich ĂŒber richtigen und schönen Gebrauch des Pedals vollstĂ€ndig unterrichten können.â 38âBy some musical writers of high rank I was most flatteringly alluded to as âone of the most distinguishedâ or even in some instances âthe most distinguishedâ representative of the older school of piano playing. I began to meditate about the difference between the older and the new schools of pianism. [âŠ] From about 1833 until 1848, the very quintessence of piano playing seemed to be embodied in three names Chopin, Liszt, Thalberg. Thalberg was a wonderfully correct and brilliant player, but without great musical distinction. His most conspicuous trick consisted in declamating [ declaiming] a melody with the thumb and surrounding the theme with most brilliant scales, arpeggios, passages, etc. Even this device he took from Parish Alvars, the famous harpist, who deserves lasting memory, as even the great Richard seems to have used it, translating this musically effective scheme for grand orchestra in this TannhĂ€user Ouverture. [âŠ] In the âTriumvirateâ of Chopin, Liszt, and Thalberg, Chopin holds easily the place of Caesar Octavianus, Liszt the place of Antonius with many Cleopatras! and Thalberg of Lepidus. We could easily dismiss Thalberg from his exalted position, replacing his name with that of Anton Rubinstein, It is true that Rubinstein was lacking in finesse of execution and even to a certain extent of interpretation, and that his passages were often blurred beyond recognition, but the heroic vein of his style, his colossal climaxes, and in the first place his compositions gave him claim to true greatness. Moreover, he was to my knowledge the first pianist who introduced the syncopated pedal to his readings. This may sound incredible to the younger generation of pianists who learned the right use of pedals almost in their cradles, who were told almost when they began to study that one should not strike keys and pedal simultaneously. They were told to come down with the foot on the pedal at the very moment when they raise the hands from the keys in order to avoid blurs and to keep a continuous flow of the melodic line, keeping the sound ringing now with the hands, now with the pedal, without break. I can prove it by a letter which Liszt wrote to Louis Köhler, the well-known piano pedagogue and musical critic, in July 1875. When Köhler sent him a copy of his technical studies, where he introduced some exercises for the syncopated pedal, Liszt answers with the following lines I omit the beginning of the letter as not pertinent to our theme âBest thanks for your kindly letter and for sending your Opus 147 âTechnische KĂŒnstler-Studienâ. And although I am more disposed to turn away from than toward Methods and Pedagogics, still I have read this work of yours with interest. Theentrance of the pedal after the striking of the chords as indicated by you at the beginning of page three, and as consistently carried through by you almost to the utmost extreme, seems to me an ingenious idea, the application of which is greatly to be recommended to pianoforte players, teachers and composers - especially in slow tempi.â This letter proves beyond any doubt that Liszt, the supreme ruler over the piano, did not use the syncopated pedal, but not only this it proves that he did not even grasp the immense importance of the discovery when it was brought to him by Louis Köhler. Who invented the syncopated pedal? Mikuli, and consequently Chopin, did not know it. Köhler does not put forth any claim for the discovery, nor did Rubinstein. The great benefactor and inventor deserves to be immortalized. I consider the syncopated pedal to be one of the most important discoveries because it promotes music and makes true musical readings possible. It constitutes the high-water mark between a glorious past and a more glorious future. No more painstaking fingering for legato chords, no more dry playing without pedals and without overtones, in order to avoid blurs. The syncopated pedal signifies the emancipation from dry or blurred tone, the emancipation of wrist and arm from sticking to the keys; it constitutes true orchestral playing; in its unbroken cantilena, it is superior even to other musical instruments and to the exhaustible human voice. I call this discovery one of the most important in the history of piano playing. Alas, it was also so far the last one! [âŠ] After having stated the merits and the shortcomings of the methods of Chopin, Liszt, Thalberg, and Rubinstein, it seems very easy to answer the question What progress has been made by and what are the characteristics of the new school of piano playing; that is, the school of the younger generation of pianists? The answer must be the following There is no such thing in existence as a ânew school of piano playing.â The mere fact that one has not studied with Liszt, that one has not heard the Chopin school, and that one has never been privileged to listen to Rubinstein is a colossal drawback and can never constitute in its helpless negativity any claim to distinction or greatness. Having missed the great Triumvirat Liszt-Chopin-Rubinstein, the pianists of the younger generation are bound to learn from those of us who had the great privilege to study directly or indirectly with these pianistic and musical giants. If they choose to turn away from us they will not harm us, but themselves.â Il est trĂšs intĂ©ressant de noter que Milchmeyer prĂ©cise la maniĂšre dâutiliser le registre des Ă©touffoirs, pratique qui ne correspond pas Ă la nĂŽtre aujourdâhui. En effet, il dit quâil faut Ă©touffer la derniĂšre note de lâaccord pour pourvoir jouer la premiĂšre note de lâaccord suivant sans Ă©touffoirs. Cette pratique diffĂšre de la pratique moderne, que lâon nomme pĂ©dale syncopĂ©e ; les Ă©touffoirs sont baissĂ©s au moment oĂč la premiĂšre note de la nouvelle harmonie est jouĂ©e puis ils sont immĂ©diatement relevĂ©s pour laisser Ă nouveau les cordes vibrer. La pratique dĂ©crite par Milchmeyer sera encore utilisĂ© Pour citer ce document Pierre Goy, Lâart de la pĂ©dalisation peut-on jouer dâaprĂšs les Urtexte ?», La Revue du Conservatoire [En ligne], Contenus, Le deuxiĂšme numĂ©ro, La revue du Conservatoire, Dossier notation et interprĂ©tation, mis Ă jour le 27/06/2013, URL Quelques mots Ă propos de Pierre Goy Pierre Goy Ă©tudie le piano avec Fausto Zadra, Edith Murano, Esther Yellin et Vlado Perlemuter, et participe Ă des cours dâinterprĂ©tation notamment avec Jörg Demus et Nikita Magaloff. PassionnĂ© par les possibilitĂ©s expressives des instruments anciens, il suit les sĂ©minaires de Paul Badura-Skoda et de Jesper Christensen. Pierre Goy cherche Ă rendre la musique de chaque Ă©poque avec lâinstrument correspondant. Il a enregistrĂ© les AnnĂ©es de pĂšlerinage, PremiĂšre annĂ©e Suisse de Liszt cantando 9814 ; Chopin Ă Vienne lyr 247 ; Claviers mozartiens lyr 2251 Diapason dâor. Ă paraĂźtre en 2013, Chopin Ćuvres concertantes Concerto en mi mineur, Krakowiak, et Fantaisie, avec accompagnement de quatuor membres du Giardino Armonico. Il forme avec Nicole Hostettler un duo aussi bien Ă deux pianoforte, au clavecin et au pianoforte, ou Ă deux clavicordes. Ils ont enregistrĂ© J. G. MĂŒthel cantando 2016, et Armand-Louis Couperin & les claviers expressifs de Pascal Taskin lyr 2262. En formation de musique de chambre il a pour partenaires entre autres des membres de lâOrchestre de la Suisse romande, des membres dâIl Giardino Armonico, le Quatuor MosaĂŻques, lâEnsemble baroque de Limoges. Il enseigne dans les hautes Ă©coles de musique de GenĂšve et Lausanne. Il transmet Ă©galement ses connaissances des instruments anciens ainsi que les pratiques dâinterprĂ©tation lors de masterclasses, notamment Ă lâAbbaye de Royaumont. Pierre Goy est lâinstigateur des Rencontres internationales harmoniques de Lausanne qui rassemblent tous les deux ans depuis 2002 des facteurs d'instruments, des musiciens, des musicologues et des conservateurs de musĂ©e autour des instruments anciens.
Un slow, un homme, la lune et les Ă©toilesEt nous Ă Ă©couter, on aime une fiancĂ©eEt l'homme, ce traĂźtre, qui nous tend ses filetsCroit bien qu'il a gagnĂ© alors qu'en vĂ©ritĂ©Ce n'est qu'un au revoir mes sĆursMe voilĂ mariĂ©eCe n'est qu'un au revoir mes sĆursĂ nous la libertĂ©Les chaussettes trouĂ©es ? Je les jette !La cuisine ? On va au restaurant !Surtout quand il invite ses parentsEt s'il n'est pas contentâŠPas question, pas question que ça dĂ©coiffeMais l'homme, inquiet, se demande ce qu'on faitTous les aprĂšs-midi, il veut des alibisâ Hier, j'Ă©tais chez les frĂšres RenomaJ'ai achetĂ© pour toi un pull-over extra !Ce n'est qu'un au revoir mes sĆursMe voilĂ mariĂ©eCe n'est qu'un au revoir mes sĆursĂ nous la libertĂ©S'il a une nouvelle voiture ? J'aurai un nouveau manteau !Moi aussi j'ai des notes de fraisEt je lui fait prendre une assurance vieEt s'il n'est pas contentâŠPas question, pas question que ça dĂ©coiffeLa soupe est tiĂšde, le linge est mal lavĂ©Toujours Ă critiquer ! Il faudrait qu'on leur cĂšdeMais pas question. On peut leur refuserLe repos du guerrier mĂȘme s'ils l'ont mĂ©ritĂ©Ce n'est qu'un au revoir mes sĆursMe voilĂ mariĂ©eCe n'est qu'un au revoir mes sĆursĂ nous la libertĂ©Les confidences sur l'oreiller ? Bonjour tristesse !Il veut un enfant ? Moi je veux une bonne !Et s'il n'est pas contentâŠPas question, pas question que ça dĂ©coiffeHow to Format LyricsType out all lyrics, even repeating song parts like the chorusLyrics should be broken down into individual linesUse section headers above different song parts like [Verse], [Chorus], italics lyric and bold lyric to distinguish between different vocalists in the same song partIf you donât understand a lyric, use [?]To learn more, check out our transcription guide or visit our transcribers forum
En matiĂšre de prix, de portabilitĂ© et de facilitĂ© de jeu, il vous sera difficile de trouver un meilleur instrument quâun harmonica. MĂȘme avec leur coĂ»t et leur taille modeste, les harmonicas peuvent produire une gamme de sons impressionnante, et cette incroyable polyvalence trouve un Ă©cho dans les genres musicaux dans lesquels ils sont utilisĂ©s. Des catĂ©gories les plus apparentes comme le rock, la country et le blues aux genres plus inattendus comme la musique classique et le jazz, lâharmonica sâintĂšgre facilement Ă sa sonoritĂ© humaine. Cependant, choisir le meilleur harmonica nâest jamais une tĂąche facile, et câest lĂ que nous intervenons. Dans ce guide, nous avons compilĂ© les six meilleurs harmonicas du marchĂ© en fonction de certains facteurs que nous avons pris en considĂ©ration, notamment le type, la clĂ©, le nombre de trous, le peigne, la taille et le poids, et des bonus tels quâun sac de transport inclus. Un harmonica peut ĂȘtre une bĂ©nĂ©diction lorsque vous choisissez le bon, mais il peut aussi ĂȘtre une malĂ©diction lorsque vous optez pour le mauvais modĂšle, et câest pourquoi il est crucial de prendre en compte les facteurs ci-dessus avant dâopter pour un. Pour vous apporter les meilleurs harmonicas du marchĂ© pour diffĂ©rents genres musicaux, nous avons investi plusieurs heures de recherche. Nous avons lu des articles, des guides et les commentaires de nos clients pour nous assurer que les produits figurant sur cette liste sont les meilleurs. Avant de vous plonger dans les sections plus approfondies de cet article, nous vous invitons Ă consulter le tableau ci-dessous qui compare nos six meilleurs choix les uns avec les autres. De plus, vous aurez lâoccasion de lire nos commentaires sur chaque produit, ainsi quâun guide dâachat complet Ă la fin. Types Le type d'harmonica a une grande influence sur la façon dont on peut jouer avec lui et sur ce qu'on peut en faire, alors rĂ©sumons tout. Diatonique Les harmonicas diatoniques sont des harmonicas qui sont conçus de telle sorte qu'ils peuvent ĂȘtre facilement jouĂ©s dans une seule tonalitĂ©. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils ne jouent que dans cette tonalitĂ©, car il y a des notes partagĂ©es d'une tonalitĂ© Ă l'autre. Par exemple, vous pouvez jouer un harmonica diatonique dans la tonalitĂ© de do en la mineur puisque la tonalitĂ© de la mineur et celle de do partagent les mĂȘmes notes. Bien que vous deviez les jouer diffĂ©remment, c'est certainement possible. L'harmonica diatonique est le type le plus idĂ©al pour les dĂ©butants, car il est facile Ă jouer en raison de ses caractĂ©ristiques limitĂ©es. Chromatique D'autre part, un harmonica chromatique est conçu pour faciliter le jeu dans toutes les tonalitĂ©s, tandis qu'un type diatonique est limitĂ© Ă sa tonalitĂ© de marque, Ă une tonalitĂ© relativement mineure et Ă quelques tonalitĂ©s proches. Cependant, il est possible de jouer un harmonica chromatique dans toutes les tonalitĂ©s. Tremolo Le troisiĂšme type d'harmonicas est appelĂ© harmonicas tremolo. Egalement appelĂ©s "echo harmonicas", ils utilisent deux anches pour chaque note, avec une diffĂ©rence d'accord minime entre les deux. Accord Ce sont gĂ©nĂ©ralement de grands instruments qui peuvent produire jusqu'Ă 48 accords diffĂ©rents et sont gĂ©nĂ©ralement disposĂ©s en blocs de quatre notes. Chaque note a gĂ©nĂ©ralement deux anches accordĂ©es Ă une octave d'intervalle. Les harmonicas d'accord fournissent un soutien rythmique et mĂ©lodique dans les ensembles d'harmonicas. Les clĂ©s et le nombre de trous Dans les harmonicas diatoniques, la tonalitĂ© vous permettra de connaĂźtre les notes que vous pouvez jouer sur elles. Une harpe diatonique joue chaque note sur la gamme principale de la tonalitĂ© spĂ©cifiĂ©e. Cela ne signifie pas nĂ©cessairement qu'elle ne peut jouer que dans cette tonalitĂ© les joueurs de jazz, en particulier, peuvent vouloir utiliser l'harmonica Ă une quinte de leur tonalitĂ© donnĂ©e pour la faire ressembler au blues. Sets La majoritĂ© des harpes viennent par ensembles. Les sets sont des harmonicas qui sont livrĂ©s avec des accessoires supplĂ©mentaires tels qu'un Ă©tui et un chiffon de nettoyage. Dans certains cas, ils sont accompagnĂ©s d'un manuel d'utilisation, d'un livret d'apprentissage ou d'un mode d'emploi pour vous aider Ă dĂ©marrer. L'achat d'un ensemble est idĂ©al pour les dĂ©butants, car il s'agit de leur premier harmonica et la probabilitĂ© qu'ils ne disposent pas des Ă©lĂ©ments habituellement inclus dans un ensemble est trĂšs Ă©levĂ©e. Il est essentiel de noter que la plupart des harpes haut de gamme ne sont pas livrĂ©es avec des Ă©tuis de transport, et si elles le sont, vous devriez probablement trouver quelque chose de plus robuste qui assurera la protection complĂšte de votre prĂ©cieux bien. Comment nettoyer un harmonica ? Il est essentiel de bien prendre soin de votre harmonica, car la plupart d'entre eux ne sont pas remplaçables en raison des rĂ©glementations sanitaires. En nettoyant rĂ©guliĂšrement votre harmonica, vous vous assurez de ne pas voir la qualitĂ© du son que produit votre harmonica. Si votre harpe est un peigne en plastique, rincez-la rĂ©guliĂšrement Ă l'eau tiĂšde pour qu'elle reste propre et fraĂźche Ă tout moment. Cependant, ne le faites pas si son mĂ©tal peut provoquer de la corrosion. Pour aller plus loin dans le nettoyage, vous pouvez toujours acheter de l'isopropyle, un type d'alcool qui se prĂ©sente sous la forme d'un flacon pulvĂ©risateur. Il permet de dĂ©sinfecter votre harmonica et de le garder propre, frais et brillant. ĂlĂ©ments Ă prendre en compte lors de l'achat d'Harmonicas Un harmonica est un instrument compliquĂ© ou complexe, et son achat doit ĂȘtre traitĂ© comme tel. En tenant compte de tous les facteurs nĂ©cessaires, vous serez assurĂ© d'obtenir l'instrument le mieux adaptĂ© Ă vos besoins. Types Comme nous l'avons dĂ©jĂ mentionnĂ© plus haut, il existe de nombreux types d'harmonicas, et il est toujours logique de tenir compte des types avant de choisir un modĂšle. Le type diatonique est recommandĂ© pour les joueurs novices et les joueurs de blues. Les harmonicas diatoniques sont gĂ©nĂ©ralement dotĂ©s de dix trous et sont gĂ©nĂ©ralement accordĂ©s sur une gamme mineure ou majeure d'une tonalitĂ© particuliĂšre. Par exemple, si elle est accordĂ©e sur la tonalitĂ© de sol, elle ne jouera que la gamme de sol majeur. Bien que vous puissiez Ă©galement jouer du blues sur des harmonicas chromatiques, les harmonicas diatoniques sont l'option idĂ©ale pour le blues, le folk et le country en raison des techniques de pliage et de dessin supplĂ©mentaires requises pour crĂ©er le son bluesy. Construction MatĂ©riau des peignes Le choix d'un peigne est plus important pour l'entretien. Il existe 4 types de matĂ©riaux produits le plastique ABS, le bois, le mĂ©tal et le plexiglas. Pour commencer, il est idĂ©al d'opter pour le plastique car son entretien est trĂšs facile et il est confortable pour les lĂšvres. Les peignes en mĂ©tal sont Ă©galement une autre option moins susceptible de s'user grĂące aux vis, bien qu'ils soient plus coĂ»teux. Un autre matĂ©riau couramment utilisĂ© pour les harmonicas est le bois. Le bois est trĂšs sensible Ă l'humiditĂ©, ce qui peut entraĂźner des gonflements et laisser des blessures dans la bouche lorsque vous jouez de la harpe. Bien que certaines personnes affirment que les harmonicas en bois produisent un son plus chaud et ne se soucient pas des efforts nĂ©cessaires pour l'entretenir. Couverture C'est la housse de harpe qui produit l'acoustique. Tout dĂ©pend du type de son que vous recherchez lorsqu'il s'agit de choisir le type de housse. De nombreuses harpes bon marchĂ© ou de gamme moyenne sont livrĂ©es avec des housses traditionnelles dont le dos est plus ouvert, ce qui produit un son clair et brillant. Un autre type de housse est le cover-all, qui Ă©touffe lĂ©gĂšrement les harpes, mais leur fait davantage Ă©cho pour crĂ©er un son plein, doux et chaud. Les couvercles en mĂ©tal produisent un son plus clair, tandis que le plastique produit un son plus doux. Votre choix en matiĂšre de couverture dĂ©pend toujours du type de son que vous voulez produire. Prix La qualitĂ© des harpes est toujours dĂ©terminĂ©e par le prix, en particulier les modĂšles bien construits avec des matĂ©riaux de haute qualitĂ©. Si vous n'ĂȘtes qu'un amateur, vous devriez ĂȘtre bon avec une option de budget. Cependant, il est plus difficile d'apprendre avec un harmonica bon marchĂ© si vous ĂȘtes sĂ©rieux dans votre apprentissage car sa mauvaise construction provoque des fuites d'air, ce qui rend leur jeu difficile. L'idĂ©al est d'opter pour des harmonicas de 30 Ă 65 dollars. Notre verdict Au terme de ce guide, on peut dire que nous sommes tous d'accord pour dire que l'harmonica est un instrument de musique formidable. En outre, il est trĂšs portable et peut ĂȘtre jouĂ© par une seule personne. DĂšs que vous aurez affinĂ© vos compĂ©tences, vous pourrez jouer Ă peu prĂšs n'importe quelle chanson. Dans le guide ci-dessus, nous avons passĂ© en revue quelques-unes des meilleures harmonicas sur le marchĂ©. Bien qu'il soit difficile de choisir les meilleures d'entre elles en raison de leur achĂšvement proche, nous allons essayer. Selon nous, le meilleur harmonica est le Suzuki HA-20-C Promaster. Avec un peigne en aluminium qui amĂ©liore la jouabilitĂ© et la dynamique, la raison pour laquelle nous accordons une note aussi Ă©levĂ©e Ă ce produit n'est pas exagĂ©rĂ©e. Il reste parfaitement accordĂ©, ses anches sont faciles Ă remplacer et, surtout, il est trĂšs abordable. L'harmonica de Lee Oskar est Ă©galement trĂšs apprĂ©ciĂ©. Bien qu'elle soit trĂšs abordable, la harpe est de haute qualitĂ©, est Ă©quipĂ©e d'anches remplaçables et produit des sons Ă©tonnants. Le meilleur ensemble d'harmonica, Ă notre avis, est l'ensemble Hohner. Bien qu'il soit plus cher que la plupart des harmonicas sur le marchĂ©, il est d'une grande qualitĂ© et comprend les tonalitĂ©s de la, do, rĂ©, mi et sol pour jouer tout ce que vous voulez.
ce n est qu un au revoir harmonica