LesCaractères 9 Préface 11 De la société et de la conversation 15 Analyse linéaire – Préparation à l’oral, LA DISSERTATION . 203. 6. LA GRAMMAIRE . 209. 1. Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles . 209. 1. 209Construire la connaissance grammaticale 2. La grammaire pour lire . 211. 3. La grammaire pour s’exprimer . 211. 2. La
Ilest réduit à son avoir et à son apparence extérieure. Il est soumis à la curiosité, à la passion de la mode. La Bruyère dénonce les conséquences funestes de la curiosité en réduisant le fleuriste à l'avoir et à l'apparence. Il est victime de la mode.
Aideà la lecture cursive de Les Caractères de La Bruyère. Résumés de plusieurs passages de l'oeuvre de La Bruyère, Les Caractères. Ces résumés, s'approchent souvent de l'analyse critique, et nous permettent ensuite, d'établir une définition d'un caractère selon La Bruyère. Pour introduire le sujet, le document est précédé d'un biographie de La Bruyère et
LesCaractères livre 5 à 10 contient 380 remarques séparés en 6 parties, chacune sur un thème différent, où la bruyère décrit et critique la société qui l'entoure et à travers des portrait satirique dresse le portrait de l’honnête Homme. 1 er livre: De la société et de la conversation /
Eneffet, La Bruyère décrit les personnages comme hypocrites, égoïstes, arrogants ou encore pessimistes. L’Homme ne pense qu’à la richesse, et ne se suffit jamais à lui-même, il exprime
TexteA - Jean de La Bruyère, Caractères, "De l'homme", 1688. Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s'ils n'étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de
EHFZ0. Tout est dit et on vient trop tard depuis plus de 7 000 ans qu’il y a des hommes et qui pensent », disait La Bruyère dans Les Caractères, publié en 1688. Cette opinion était partagée par bien d’autres auteurs du XVIIe siècle qui ont largement pratiqué la réécriture, puisant notamment leur inspiration dans les textes de l’Antiquité. Mais si tout est dit », pourquoi le réécrire ? Plaçons-nous du point de vue du lecteur et demandons-nous ce qui motive son intérêt pour une réécriture la ressemblance avec le modèle ou, au contraire, ce que l’on en distingue ? Pour le savoir, nous expliquerons d’abord l’intérêt du lecteur pour une réécriture fidèle à l’œuvre qui l’a inspirée, puis nous mettrons en évidence la richesse qu’il trouve dans les écarts entre l’une et l’autre. Astuce Un plan en trois parties n’est pas obligatoire. Quand le sujet s’y prête, comme ici, mieux vaut une réponse bien construite en deux parties qu’un développement en trois parties peu convaincant. La ressemblance d’une réécriture avec son modèle conditionne l’intérêt du lecteur. En effet, le lecteur y cherche tout d’abord à retrouver des personnages et des thèmes qu’il connaît et qu’il apprécie, parfois depuis sa plus tendre enfance. Ainsi, en lisant Vendredi ou les limbes du Pacifique ou Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier, réécritures du roman de Daniel Defoe intitulé Robinson Crusoé, ce sont surtout les personnages de Robinson et de Vendredi ainsi que les thèmes de la solitude et de la survie sur une île déserte que le lecteur a plaisir à retrouver, s’il les a déjà appréciés dans le modèle. Son intérêt dépendra donc fortement de la ressemblance de la réécriture avec le modèle qu’il connaît et espère reconnaître. Aussi, en lisant une réécriture, on peut chercher à découvrir ou se remémorer des classiques » afin de construire ou consolider les éléments de notre culture commune. C’est notamment le cas pour les œuvres qui reprennent les mythes antiques. En assistant à une représentation d’une pièce de Racine, ce sont les héros de l’Antiquité tels qu’Andromaque, Bérénice ou Phèdre et leurs aventures que le spectateur souhaite voir, comprendre et retenir plus la réécriture ressemblera à son modèle, plus le lecteur ou spectateur sera intéressé et satisfait de pouvoir accéder à un patrimoine qui a traversé les siècles et se l’approprier. Enfin, le fait, pour le lecteur, de reconnaître des références et allusions à un modèle contenues dans une réécriture crée une complicité intellectuelle avec l’auteur, source de plaisir. C’est le cas dans les Fourberies de Scapin, quand le lecteur initié s’aperçoit que Molière a intégré la phrase Que diable allait-il faire dans cette galère ? », empruntée à une pièce de Cyrano de Bergerac intitulée le Pédant joué. Cela introduit même une dimension ludique le lecteur teste » ses connaissances littéraires et se félicite de saisir des références qui restent cachées à ceux qui les ignorent. Si le lecteur aime reconnaître le modèle dans une réécriture, il est néanmoins aussi intéressé par ce qui l’en distingue. Une réécriture peut chercher à développer son modèle, à ajouter de nouveaux éléments narratifs et donner une nouvelle épaisseur au récit et aux personnages. Les différentes réécritures de la légende du Masque de fer en donnent un bon exemple alors que Voltaire, dans Le Siècle de Louis XIV, a cherché à s’en tenir aux faits historiques, Victor Hugo donne la parole au personnage et à sa souffrance dans une pièce de théâtre, Les Jumeaux, tandis qu’Alexandre Dumas intègre l’homme au masque de fer aux aventures de ses Mousquetaires dans Le Vicomte de Bragelonne. Chaque texte suscite l’intérêt du lecteur en apportant de nouveaux éléments à la légende, en complétant et en apportant différentes réponses aux questions laissées en suspens par de premiers récits mystérieux. Aussi, la réécriture peut s’éloigner du modèle en le transposant à une autre époque, en l’adaptant à un nouveau contexte. Ainsi, l’Antigone écrite par Jean Anouilh est bien une réécriture du mythe antique, mais, écrite pendant la Seconde Guerre mondiale et jouée pour la première fois en 1944, elle fait écho à une nouvelle réalité qui l’écarte de son modèle et en renouvelle l’écho. Son auteur lui-même l’affirme Citation L’Antigone de Sophocle, lue et relue, et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre […]. Je l'ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre. » Dans la pièce d’Anouilh, le personnage d’Antigone représente la révolte, la Résistance, le refus du compromis avec l’ennemi. De même, le classique Roméo et Juliette de Shakespeare se voit réactualisé en 1957 dans la comédie musicale West Side Story qui transpose la pièce dans un New York déchiré par les haines raciales et les problèmes posés par l’immigration dans l’Amérique des années 50. Enfin, réécrire, c’est parfois transposer une œuvre ou un thème dans un style différent dans ce cas, l’enjeu peut être esthétique, ludique voire humoristique. Ainsi, les auteurs classiques, au XVIIe siècle, reprennent les tragédies antiques fidèles à leurs modèles, ils cherchent néanmoins à atteindre une perfection qui justifie des modifications telles que le respect de la règle des trois unités et des règles de bienséance et de vraisemblance. De même, Jean de La Fontaine s’inspire fortement d’Ésope et de Phèdre, mais ne se contente pas de les traduire il renouvelle la fable en accordant au récit une place prépondérante, rendant de ce fait la lecture plus accessible et agréable. Au XXe siècle, Raymond Queneau, quant à lui, s’amuse, dans ses Exercices de style, à écrire la même histoire de 99 façons différentes injurieux », précieux », télégraphique », lettre officielle », etc. l’intérêt de la réécriture réside ici dans l’inventivité, la créativité de chaque nouveau texte. Ce type de transposition peut même avoir un effet comique dans la parodie. Le lecteur trouve donc son intérêt pour une réécriture autant dans sa ressemblance avec son modèle que dans ce qui l’en distingue. Ce sont en effet son goût, sa curiosité pour ces modèles, ainsi que la relation particulière que leur connaissance instaure avec les auteurs, qui déterminent l’intérêt et le plaisir du lecteur. Mais c’est aussi la redécouverte de la portée d’une œuvre ou son enrichissement par sa transposition dans une autre époque, un autre genre ou un autre style. Et c’est justement cette dualité qui constitue la richesse et la singularité d’une réécriture.
CARACTÈRES LA BRUYÈRE ANALYSE. Les Caractères ou les moeurs de ce siècle sont publiés en 1688 par Jean de La Bruyère, moraliste classique. Dans cette fiche nous nous proposons de nous interroger de manière synthétique sur la comédie sociale Voir parcours associé et politique dans Les Caractères de La Bruyère et sur le genre même des caractères. Nous essayerons de répondre à la question suivante QU’EST-CE QU’UN CARACTÈRE? En effet, dans Les Caractères, Jean de La Bruyère donne à voir des portraits VOIR FICHE SUR LES GENRES LITTERAIRES dans lesquels l’auteur se livre à une satire des travers humains. Ainsi, le moraliste donne à voir les artifices et le ridicule humain. La comédie du pouvoir Une monarchie de droit divin Effectivement, à partir de la mort de Mazarin en 1661, Le Roi Louis XIV prétend exercer seul le pouvoir. Jusqu’à sa mort en 1715, il façonne cette image de Versailles qui n’est jusqu’alors qu’un pavillon de chasse, devient un lieu de représentation après l’agrandissement et l’embellissement des La Bruyère porte un regard critique sur l’attitude servile et ridicule des courtisans. Il critique également l’exercice du pouvoir de manière ostentatoire. Voir De la cour »Ainsi, La Bruyère dénonce ce spectacle social auquel on se livre à la cour et, en parallèle, dans le cadre de la ville. Voir de la ville » Des inégalités sociales En effet, la société est très inégale au XVIIème siècle. Au faste et à la richesse de la cour, s’oppose la grande pauvreté du peuple. D’ailleurs, cette inégalité économique va de pair avec une inégalité sociale car les privilèges se nouent à la naissance avec les aristocrates, d’un côté, et le petit peuple, de l’autre. Voir Des biens de fortune »Ainsi, La Bruyère dénonce le fait que le mérite et la vertu ne sont pas rétribués. A l’inverse, les apparences et faux-semblants semblent conduire le monde. Les Caractères comédie ou tragédie? Une comédie sociale En effet, les personnages qui font l’objet de la satire sont amusants, Portrait de Gnathon, très savoureux car il amuse en ridiculisant les travers du ce qui amuse le lecteur repose sur les procédés comiques tels que l’exagération ou l’ Voir les portraits de Giton et de Phédon. Une tragédie sociale? Mais La Bruyère se montre également pessimiste. D’abord, concernant la nature humaine et sa noirceur. Citons notamment le règne de l’ Des biens de fortune », 12. Je vais, Clitiphon, à votre porte ; le besoin que j’ai de vous me chasse de mon lit et de ma chambre plût aux Dieux que je ne fusse ni votre client ni votre fâcheux ! Vos esclaves me disent que vous êtes enfermé, et que vous ne pouvez m’écouter que d’une heure entière. Je reviens avant le temps qu’ils m’ont marqué, et ils me disent que vous êtes sorti. Que faites-vous, Clitiphon, dans cet endroit le plus reculé de votre appartement, de si laborieux, qui vous empêche de m’entendre ? Vous enfilez quelques mémoires, vous collationnez un registre, vous signez, vous parafez. Je n’avais qu’une chose à vous demander, et vous n’aviez qu’un mot à me répondre, oui, ou non. Voulez-vous être rare ? Rendez service à ceux qui dépendent de vous vous le serez davantage par cette conduite que par ne vous pas laisser voir. O homme important et chargé d’affaires, qui à votre tour avez besoin de mes offices, venez dans la solitude de mon cabinet le philosophe est accessible ; je ne vous remettrai point à un autre jour. Vous me trouverez sur les livres de Platon qui traitent de la spiritualité de l’âme et de sa distinction d’avec le corps, ou la plume à la main pour calculer les distances de Saturne et de Jupiter j’admire Dieu dans ses ouvrages, et je cherche, par la connaissance de la vérité, à régler mon esprit et devenir meilleur. Entrez, toutes les portes vous sont ouvertes ; mon antichambre n’est pas faite pour s’y ennuyer en m’attendant ; passez jusqu’à moi sans me faire avertir. Vous m’apportez quelque chose de plus précieux que l’argent et l’or, si c’est une occasion de vous obliger. Parlez, que voulez-vous que je fasse pour vous ? Faut-il quitter mes livres, mes études, mon ouvrage, cette ligne qui est commencée ? Quelle interruption heureuse pour moi que celle qui vous est utile ! Le manieur d’argent, l’homme d’affaires est un ours qu’on ne saurait apprivoiser ; on ne le voit dans sa loge qu’avec peine que dis-je ? on ne le voit point ; car d’abord on ne le voit pas encore, et bientôt on le voit plus. L’homme de lettres au contraire est trivial comme une borne au coin des places ; il est vu de tous, et à toute heure, et en tous états, à table, au lit, nu, habillé, sain ou malade il ne peut être important, et il ne le veut point être. » Ainsi, nous constatons que l’argent prévaut sur tout le reste et semble dominer le ailleurs, La Bruyère dénonce les inégalités sociales très Des Grands », 5. On demande si en comparant ensemble les différentes conditions des hommes, leurs peines, leurs avantages, on n’y remarquerait pas un mélange ou une espèce de compensation de bien et de mal, qui établirait entre elles l’égalité, ou qui ferait du moins que l’un ne serait guère plus désirable que l’autre. Celui qui est puissant, riche, et à qui il ne manque rien, peut former cette question ; mais il faut que ce soit un homme pauvre qui la décide. Il ne laisse pas d’y avoir comme un charme attaché à chacune des différentes conditions, et qui y demeure jusques à ce que la misère l’en ait ôté. Ainsi les grands se plaisent dans l’excès, et les petits aiment la modération ; ceux-là ont le goût de dominer et de commander, et ceux-ci sentent du plaisir et même de la vanité à les servir et à leur obéir ; les grands sont entourés, salués, respectés ; les petits entourent, saluent, se prosternent ; et tous sont contents. » Qu’est-ce qu’un caractère »? D’abord, les Caractères se définissent par une forme brève et fragmentée. Cependant, il serait bien difficile et périlleux de les caractériser ou de les résumer d’une le sous-titre ou les moeurs de ce siècle » mettent en relief la dimension morale de l’oeuvre. Rappelons que le XVIIème siècle est le siècle des moralistes La Fontaine avec Les Fables, Charles Perrault avec les Contes, la Rochefoucault avec Les maximes… Tentative de définition de la forme du caractère D’abord, La Bruyère présente son oeuvre comme une simple traduction des Caractères de Theophraste. Or, l’auteur grec, disciple d’Aristote liste 28 comportements humains de la dissimulation », de l’orgueil »…Cependant, le discours sur Theophraste » qui se trouve à l’ouverture des Caractères montre leurs différences. En effet, La Bruyère s’attache à montrer l’homme et ses travers avec davantage de précision que son prédécesseur. D’ailleurs, le sous titre les moeurs de ce siècle » traduisent bien la volonté historique, synchronique, de La Bruyère. Theophraste ne peut montrer les travers du XVIIème siècle alors même qu’il a vécu et écrit dans l’Antiquité. Individu ou collectif? En effet, le sous titre semble vouloir montrer les travers communs à tous les hommes de son le terme du titre, caractères », semble mettre l’accent sur les défauts individuels des uns et des dans sa préface, l’auteur indique ne pas avoir voulu écrire de maximes mais plutôt des remarques ». Ainsi, il s’inscrit dans l’observation et dans la réflexion plutôt que dans l’établissement de lois outre, la forme et le style des caractères varie énormément. Ainsi, l’auteur s’adapte au sujet et fait varier la taille et la forme du à l’économie du recueil, elle se compose de 16 chapitres, chacun constitué d’un nombre variable de caractères. Ainsi, la lecture peut se faire de manière continue ou bien selon un choix de une structure sous-jacente peut-être décelée. Après avoir dénoncé les vices humains, le chapitre 16 rétablit une perspective chrétienne en critiquant les Esprits-Forts les libertins.On note également des effets d’écho entre de la ville »/ de la cour » ou entre des portraits Giton » et Phédon ». CARACTÈRES LA BRUYÈRE ANALYSE conclusion Nous espérons que cette définition du caractère » de La Bruyère a pu t’aider. –Portrait de Gnathon –Caractères de La Bruyère texte intégral + PDF –Biographie La Bruyère –Caractères 27 et 29 texte + analyse Navigation des articles
PREMIER SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DÉTAILLÉDEUXIÈME SUJETLES GRANDES LIGNES DU PLANPLAN DÉTAILLÉSUJETS COMPLÉMENTAIRES PREMIER SUJET Sujet 1 Développer ce jugement de Jules Lemaître sur Les Caractères Les ciselures du style n’empêchent point l’œuvre de La Bruyère d’être impitoyable et triste. » Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Cherchons dans la citation l’esquisse d’un plan. Il s’agit d’isoler dans la continuité d’une phrase plusieurs idées en nous arrêtant sur les mots essentiels. Je relève ciselures du style » et je traduis le style est le résultat d’un effort minutieux qui vise à l’effet ; je note ensuite œuvre impitoyable et triste ». Après le jugement sur la forme, le jugement sur le fond une peinture sans indulgence. Voilà mes deux parties. Les sous-parties, je puis déjà entrevoir leurs étiquettes. Dans la forme », on étudie successivement le choix des mots et le mouvement de la phrase. Pour le fond, je sais que le titre de l’ouvrage est Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. Je sais aussi que pour un Classique la peinture de son temps s’élargit en une peinture de l’homme éternel. Mais, encore une fois, ce plan en deux parties comportant chacune deux sous-parties est fait pour orienter les recherches à travers les textes. Selon ce que je vais découvrir, je serai peut-être amené à supprimer tel point, à donner beaucoup d’importance à tel autre. Un plan de recherches n’est pas un plan définitif. LECTURES — Analyser quelques portraits par exemple Giton et Phédon, Ménalque chap. 11, Arrias chap. 5, et lire attentivement le chapitre 11 dans son ensemble. PLAN DÉTAILLÉ Introduction Ce qui frappe dès l’abord dans Les Caractères, c’est le style où l’on sent peut-être un peu trop que l’art est le résultat d’un effort minutieux qui ne laisse rien au hasard. Mais le brillant et le pittoresque du style ne sauraient, faire illusion. Sous l’alacrité de la phrase et le cliquetis des mots La Bruyère dresse un réquisitoire impitoyable contre la société de son temps qui s’élargit bientôt en une peinture sans indulgence de l’éternelle humanité. C’est en ce sens que Jules Lemaître a pu dire Les ciselures du style n’empêchent pas l’œuvre de La Bruyère d’être impitoyable et triste. » I. Le style de La Bruyère est ciselé Son art n’est pas suprême, car il se voit et se sent, comme l’a dit Sainte-Beuve. On y sent moins le résultat d’une heureuse rencontre entre la pensée et l’expression que la recherche heureuse mais minutieuse de l’effet. A. — LE VOCABULAIRE. Il vise à la couleur et à la vigueur, par l’emploi a des mots techniques. Il parle de cordiaux », de Juleps » et énumère dans l’amateur de tulipes toutes les variétés de tulipes ;b des mots archaïques, comme dru » et recru », empruntés à la langue du XVIe siècle ;c des mots triviaux il n’hésite pas à dire d’un de ses personnages Il s’est crevé à me suivre » ;d des mots concrets pour traduire une idée qui s’exprimerait naturellement d’une manière abstraite On bâtit dans la vieillesse ; on meurt quand on est aux peintres et aux vitriers », pour exprimer le moment où la maison s’achève. B. — LA PHRASE. Elle traduit la même recherche de l’effet a à l’intérieur des membres de phrase. Le choix du qualificatif à effet, les alliances de mots, ce souci d’échapper aux formules toutes faites, aux clichés, les énumérations où se glisse un mot qu’on n’attendait pas, traduisent un désir de provoquer la surprise, qui va parfois jusqu’au calembour exposer à la fortune du dé la sienne propre »; la métaphore et la comparaison, qui vont parfois au mauvais goût Il faut juger les femmes depuis la chaussure jusqu’à la coiffure, exclusivement, à peu près comme on mesure le poisson entre tête et queue » ; b d’un membre de phrase à l’autre. Tantôt la symétrie étroite entre deux membres de phrase qui traduisent la servilité avec laquelle chacun règle son allure sur Giton avec un temps de retard Il s’arrête et l’on s’arrête ». Tantôt l’opposition, au contraire, entre un membre de phrase ou une série de membres de phrase assez longs et la formule sèche, faite de monosyllabes, à laquelle il aboutit Il est pauvre » ou Il est riche ». Tantôt encore la reprise de mots identiques en tête de plusieurs membres de phrase successifs— ou à une place symétrique dans chacun de ces membres de phrase Arrias a tout vu, tout lu » ; c d’un développement à l’autre. Les maximes s’expriment tantôt sous la forme d’une interrogation, d’une exclamation, d’une apostrophe, d’un conseil, d’un développement oratoire. II. Pourtant la peinture que ce style met en valeur est impitoyable et triste A. — LA PEINTURE SOCIALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. a Les financiers, dont l’influence est croissante dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Partis de rien, ils font la loi grâce à leur fortune les courtisans briguent la main de leur fille. Ils sont sans scrupules comme sans pitié tel ce Champagne qui sans hésitation signe un ordre qu’on lui présente qui ôterait le pain à toute une province si l’on n’y remédiait ». Ce sont des parvenus qui à poids d’or s’arrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrées avec leurs châteaux et leurs maisons antiques ». b La Cour et les Grands qui se prosternent devant le Roi et qui quêtent servilement ses bonnes grâces orgueilleux et malfaisants, inintelligents et paresseux, ils se détournent des affaires publiques et laissent prendre leur place auprès du prince par des citoyens sages et instruits qu’ils méprisaient. Joueurs et débauchés, féroces dans leurs rivalités et cachant sous la politesse des manières cette férocité. c La bourgeoisie, grisée par l’importance de plus en plus grande qu’elle prend dans la société, commence à abandonner ses solides vertus bourgeoises pour copier la Cour. Les Crispins se cotisent pour avoir un équipage. Les Sanions étalent partout leurs armoiries, oubliant des gens qui ont connu leur père, simple boutiquier. d Le peuple et en particulier les paysans qui ressemblent aux animaux par l’aspect, par la condition, attachés qu’ils sont à la terre, par leurs travaux, par leur mode de vie, par la façon dont on les traite on oublie presque qu’ils sont des hommes. B. — LA PEINTURE MORALE EST IMPITOYABLE ET TRISTE. Les hommes ne gardent jamais le sens de la mesure les goûts, les distractions deviennent des manies qui absorbent l’homme tout entier et font que rien ne le touche plus de ce qui est étranger à sa manie l’amateur d’oiseaux, l’amateur de tulipes. C’est que l’homme est futile chapitre De l’Homme », no 3, inconstant même chapitre, no 6, inconséquent, no 10. La raison est impuissante à tous les âges de la vie no 49. Les sentiments chap. Du Cœur » ne manifestent pas le plus souvent un besoin de se dévouer, mais sont le prétexte d’âpres batailles d’orgueil, d’égoïsme ou de jalousie. Au reste tout n’est qu’égoïsme pour La Bruyère sauf peut-être l’amitié. Conclusion On voit donc qu’en dépit des brillantes qualités du style l’impression qui se dégage des Caractères reste impitoyable et triste. Et la verve de l’écrivain, bien loin de corriger cette expression d’amertume, la fixe au contraire dans l’esprit du lecteur à l’aide de pointes cruelles et de formules impérissables. REMARQUES 1. La richesse du sujet n’a pas permis de développer ici tous les exemples. Ils ne sont le plus souvent qu’indiqués. Il reste que dans une dissertation vous devez toujours appuyer vos affirmations d’exemples développés. Pour tirer tout le profit désirable de ce plan, il convient de vous reporter aux exemples dont la référence est indiquée et d’en fixer au moins quelques-uns dans votre Est-il besoin de vous rappeler que l’Introduction explique le contenu de la citation avant de la transcrire et que, naturellement, elle utilise à cet effet la traduction » que vous aviez faite des termes essentiels de cette citation ? Cf. Les grandes lignes du plan », en haut de l’article.3. La Ire partie traite, à propos de La Bruyère, un problème technique essentiel celui de la forme. Je retiens qu’un vocabulaire emprunte volontiers sa couleur aux termes techniques, archaïques et au langage familier. Toutefois, reportez-vous au deuxième sujet sur Ronsard et cherchez s’il puise exactement aux mêmes sources la valeur pittoresque de sa langue. Oui, pour l’essentiel. Mais il n’emploie pas, par exemple, les mots familiers. Donc il est utile de retenir, à propos de chaque sujet, des notions générales. Mais il ne faut pas qu’elles deviennent des idées toutes faites que l’on plaquera sans adaptation et sans discernement sur chaque cas la même manière, vous pouvez dégager de cette partie certains procédés concernant la recherche de l’effet » dans la phrase. Vous en tirerez profit par la suite — si vous êtes circonspect. DEUXIÈME SUJET Sujet 2 Comment vous expliquez-vous le succès que connurent en leur temps Les caractères de La Bruyère ? Paris, Rennes LES GRANDES LIGNES DU PLAN Un écueil à éviter faire tourner la dissertation à un éloge dans l’absolu des Caractères. L’estime que des générations successives de gens de goût s’accordent à témoigner à une Œuvre, plusieurs siècles après la mort de son auteur, se fonde sur des mérites profonds et essentiels. Il n’en est pas ainsi de la faveur qui s’attache à un ouvrage au moment de sa publication. Trop souvent cet engouement est dû à des motifs plus extérieurs et plus futiles succès de scandale, conformité aux goûts et à la mode littéraire du temps, parfum de nouveauté. C’est donc dans ce sens que nous allons orienter nos recherches. LECTURES — Voir, dans Les Caractères, essentiellement les chapitres De la Ville » et De la Cour ». PLAN DÉTAILLÉ Introduction Le succès des Caractères fut dès leur publication considérable et trois éditions furent épuisées en moins d’un an. Les gens du temps s’y jetaient pour y découvrir non sans rancœur une critique acerbe de leur propre personne ou de la classe sociale à laquelle ils appartenaient. Les autres y trouvaient, outre le malin plaisir de voir égratigner autrui, l’agrément plus désintéressé et plus profond d’une œuvre qui, empruntant les genres en vogue, traitait des thèmes d’actualité sous une forme aimable et attrayante. C’est en ce sens que M. de Malézieu avait pu écrire à La Bruyère Voilà de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup d’ennemis. » I. Les personnalités Ainsi le succès immédiat des Caractères s’explique d’abord par les attaques personnelles qu’y pouvaient découvrir les contemporains. Nombreux sont en effet ceux qui pouvaient se retrouver campés dans les portraits, si l’on en croit les clés » qui circulaient alors. Pour un Condé qui pouvait avec complaisance, en dépit de son immense orgueil, se retrouver dans le portrait d’Émile, combien de victimes dans ces esquisses prises sur le vif ! Il est peu probable que Mme de Montespan ait retrouvé sans déplaisir dans le portrait d’Irène ses préoccupations de malade demi-imaginaire, son goût pour les remèdes trop compliqués, ses fréquentations trop complaisantes des sommités médicales et aussi le fait qu’elle ne pensait pas que pour se guérir il lui suffisait de faire appel à la simple hygiène et au simple bon sens. M. de Brancas devait aussi retrouver avec acrimonie le récit encore aggravé de ses distractions à la Cour. Et nous ne parlons ni de Fontenelle, portraituré dans Cydias, ni de Gnathon, qui était l’abbé Danse, à moins qu’il ne fût le marquis de Lévy-Girardin. La liste en est inépuisable. Outre ce succès dû à des attaques personnelles, les Caractères connaissaient un autre succès plus large dû au fait que les défauts des classes sociales du temps s’y retrouvaient représentés. Les bourgeois voyaient avec malignité la caricature des Grands, prosternés devant le Roi et quêtant servilement ses bonnes grâces, joueurs et débauchés par surcroît, féroces dans leurs rivalités et cachant cette férocité sous la politesse affectée des manières. Les Grands à leur tour se gaussaient à voir la peinture des bourgeois s’ingéniant à copier la Cour les Crispins qui se cotisent pour avoir un équipage ; les Sanions étalant partout leurs armoiries et ignorant les gens qui ont connu leur père, un simple boutiquier. Mais les deux classes sociales s’accordent dans la haine féroce qu’elles éprouvent contre les financiers et leur haine se satisfait à voir la peinture de ces gens sans pitié qui font la loi grâce à leur fortune, tel ce Champagne qui sans hésitation signe un ordre qu’on lui présente, qui ôterait le pain à toute une province si l’on n’y remédiait », et s’arrogent les plus grands noms » et les terres les mieux titrées avec leurs châteaux et leurs maisons antiques ». III. La vogue des genres dont s’inspire La Bruyère Il y a plus. Les Caractères trouvaient un nouvel élément de faveur dans le genre même sous lequel ils se présentaient au public et qu’annonçait le titre. C’est sous la forme des maximes et des portraits que se présentaient les Caractères. Deux genres en vogue s’il en fut les portraits fleurissaient dans les salons, notamment dans celui de Mlle de Scudéry, et Segré put sans effort rassembler en un volume, La Galerie des portraits, tous ceux qui s’y composèrent. Ils fleurissent aussi dans les œuvres les mémoires du cardinal de Retz, celles de Mme de Motteville donnent le portrait d’Anne d’Autriche. La Rochefoucauld et Retz composaient chacun de leur côté le portrait l’un de l’autre. De ce goût universel des portraits, la comédie de Molière, fidèle mémoire du temps, suffirait à rendre témoignage. La scène des portraits du Misanthrope, les portraits que l’on rencontre ça et là au fil des Précieuses ridicules en font foi. La parodie des portraits ne manque même pas à l’époque et l’on sait que la parodie est moins la rançon d’une mode que sa consécration. Segré nous transmet le portrait-charge de Mme de la Grenouillère et Boileau celui de Tisiphone. On pourrait montrer de la même manière la vogue que connaissaient aussi les maximes, dans le salon de Mme de Sablé dont les pensées et les réflexions ont été publiées par l’abbé Dailly. Le chevalier de Méré publia lui aussi un recueil de maximes et tout le monde connaît celui de La Rochefoucauld. IV. L’agrément de la forme A. — COMPOSITION. Agréables aux contemporains par les genres qu’ils empruntaient, Les Caractères leur plaisaient aussi par la composition lecture facile de chapitres nettement distincts ; variété provenant de cette alternance des maximes et des portraits à l’intérieur de chaque chapitre opposition artistique dans les portraits disposés en diptyques ou en triptyques ; art de l’ordonnance du détail qui, présenté souvent comme un rébus, sollicitait la curiosité du lecteur et exerçait sa sagacité sur tel ou tel de ces portraits avec un trait final qui illumine l’ensemble. B. — STYLE. Il n’est pas jusqu’au style enfin qui n’était de nature à séduire le lecteur, tant par ces qualités, communes au XVIIe siècle, de précision, de sens du mot juste, de probité de la pensée et de son expression, que par ces qualités nouvelles de vie, de mouvement, de pittoresque et d’imprévu. Il y avait là encore un parfum de nouveauté qui forçait le succès. Conclusion Ainsi l’œuvre de La Bruyère justifie à l’examen la vogue dont elle fut l’objet. Elle flattait les goûts du temps en même temps qu’elle séduisait par sa nouveauté ; mais la vogue est chose passagère et ce qui consacre une œuvre c’est sa pérennité. L’ambition de Stendhal était d’être lu dans les siècles à venir. La Bruyère a pleinement réalisé pour son cette ambition. Les Caractères sont une de ces œuvres privilégiées qui emportent à la fois les suffrages des contemporains et de la postérité. REMARQUES Idées et exemples seule, la IVe partie L’agrément de la forme » n’est pas illustrée d’exemples précis. Il vous est facile de combler cette lacune à l’aide des éléments fournis par le sujet faut-il rappeler comment on doit tirer parti des exemples il s’agit en tous les cas de mettre en valeur tous les détails qui peuvent éclairer la démonstration. Ainsi reportez-vous à la Ire partie chacun des ridicules communs à Irène et à son modèle, Mme de Montespan, se trouve énoncé, puisque c’est grâce à la somme de ces correspondances que l’on peut donner la clé » du portrait. Mais le travail reste à faire pour Condé-Émile, Fontenelle Cydias, etc… C’est pour vous une excellente occasion d’apprendre à étoffer un paragraphe en développant ces exemples dans le sens indiqué. SUJETS COMPLÉMENTAIRES Sujet 3 Appréciez ce mot de M. de Malézieu à La Bruyère dont il venait de lire Les caractères Voilà de quoi vous attirer beaucoup de lecteurs et beaucoup d’ennemis. » Lyon Sujet voisin du deuxième sujet traité, voir en haut de l’article. Mais la citation appelle une organisation différente I. Beaucoup de lecteurs. Cf. IIIe et IVe parties a La vogue des genres dont s’inspire La Bruyère ; b l’agrément de la Beaucoup d’ennemis a la peinture satirique des classes sociales ; b la peinture peu flattée d’un certain nombre d’individus qui ne pouvaient manquer de se reconnaître. Sujet 4 Taine écrit Nous avons vu dans La Bruyère un éloge du peuple, des réclamations en faveur des pauvres, une satire amère contre l’inégalité des conditions de fortune, bref les sentiments qu’on appelle aujourd’hui démocratiques. » Que pensez-vous de ce jugement ? Caen Pour la matière de la dissertation on se reportera au premier sujet traité, IIe partie voir en haut ainsi qu’au deuxième sujet, IIe partie voir en haut.I. Apreté de la peinture Cette peinture n’est pas celle d’un révolutionnaire, mais celle d’un moraliste. Il vise à réformer les hommes non la société. Homme du XVIIe siècle, il est trop bien enchainé lui-même à sa place dans la hiérarchie sociale pour croire qu’il fût jamais possible de la remanier de fond en comble » Prévost-Paradol. Religieux, il estime que cette hiérarchie sociale est l’œuvre de Dieu et que ces inégalités seront réparées dans un monde meilleur.
La première édition 1688 avait pour titre Les Caractères de Théophraste traduits du grec, avec les caractères ou les mœurs de ce siècle ». L’ouvrage demeura anonyme, et même jusqu’à sa dernière et neuvième édition posthume. Et l’édition qu’on a en main la huitième, alors qu’elle comprenait le Discours à l’Académie, et sa préface était aussi anonyme - Les Caractères traduits du grec précédés du discours sur Théophraste - Les Caractères ou les mœurs de ce siècle, avec une préface et une série de 16 chapitres dont le nombre est resté inchangé au cours des éditions successives, tantôt décrits comme une succession indifférente », sans beaucoup de méthode, tantôt au contraire, comme une suite agencée selon une composition précise on avait reproché à La Bruyère d’écrire sans composition — cf. sa préface au Discours de l’Académie il y a 16 chapitres, dont les 15 premiers découvrent le faux et le ridicule qui se rencontrent dans les objets des passions humaines… et ne tendent qu’à ruiner tous les obstacles » qui mènent à Dieu il s’agit là d’un projet chrétien bien affirmé cf. Même plan dans les sermons de Bossuet. C’est la première question que pose ce livre ordre ou désordre ? En tout cas ce fut le livre de toute une vie les éditions se suivent et les remarques ne cessent d’augmenter la première édition 1688 comprend 420 remarques, en général concises, et obéissant à de nombreux lieux communs. Le succès fut extraordinaire, ce qui explique le nombre d’éditions qui se succèdent rapidement. La quatrième édition 1689 comprend non plus des remarques mais 764 caractères » beaucoup plus de portraits. Malgré l’épigraphe d’Erasme être utile et non blesser », la satire est beaucoup plus ouverte et incisive ; la peinture plus minutieuse et plus exacte. C’est un auteur stimulé par le succès qui parle, dans un style plus brillant aussi. La cinquième édition 1690 comprend 159 pièces supplémentaires. La situation générale les troubles religieux, la révolution anglaise expliquent un raidissement dans l’attitude. Le regard est encore plus attentif et plus cruel, et se livre à la décomposition des apparences. La Bruyère constate le divorce total entre l’idéal et la réalité, lieu de la facticité. Et il est animé de pulsions contradictoires, fuite misanthropique V, 27, 29 ou mouvements de charité IV 48. La sixième édition 1691 comprend 64 nouveaux caractères. En XIV 14, l’auteur apparaît en toutes lettres ans une remarque ironique. Là sont les grands portraits Giton et Phédon ; et l’idéal de sagesse se précise N’être asservi à personne. La septième édition 1692 76 remarques nouvelles ; devant la menace du libertinage, le ton est plus sérieux. La huitième édition 1694 Après son élection à l’Académie, La Bruyère répond dans son discours à la double accusation que son livre n’en pas vraiment un, et que ses portraits, visant seulement le particulier, sont sans portée universelle. Cette édition comprend 47 textes supplémentaires. Les derniers portraits atteignent à une rare perfection artistique Theonas, Irène, Cydias…. La Bruyère y dénonce le rôle néfaste de l’argent et toutes les aliénations qui transforment l’homme en chose » et l’empêchent d’être lui-même. Conclusion cf. Van Delft - Rapport étroit entre approfondissement du pessimisme et rééditions surtout le chapitre Des Esprits forts » très augmenté dans la quatrième édition. La Bruyère s’affranchit de ses modèles Montaigne et La Rochefoucauld, et la critique, au départ un peu superficielle donne progressivement naissance à une morale cohérente - La peinture, au début très générale, se fait de plus en plus concrète et individuelle les maximes perdent du terrain au profit des portraits, d’autant que ces portraits ont beaucoup de succès. Mais ce passage à l’individualité marque aussi un approfondissement. - Il y a des thèmes permanents critique sociale, art d’écrire, défense de la religion, observation des ridicules et dénonciation des valeurs vaines mais des thèmes nouveaux apparaissent actualité politique, questions de langage, rapports familiaux…. - On peut souligner la présence très marquée de l’auteur dans son livre à chaque édition on y voit exposée une blessure du mérite personnel, avec un sentiment d’inadaptation dans la société de son temps par rapport à un âge d’or dont il aurait la nostalgie et son esprit mordant et satirique est une réaction de défense qui permet de surmonter ce sentiment.
Aide pour rapport de stage La Bruyère, "Les Caractères" le travail littéraire du moraliste Dans une lettre officielle, à l’attention d’un client, d’une entreprise ou d’une institution, l’orthographe et la syntaxe sont très importants. C’est une question de crédibilité. Si vous n’êtes pas sûr de vous, n’hésitez pas à vous faire relire par quelqu’un. Dissertation la bruyère Les maximes correspondent à une affirmation à valeur universelle, au présent de vérité générale Un caractère bien fade est celui de n’en avoir aucun» V, remarque 1. C’est une écriture qui vise la clarté mais aussi l’abstraction comme le montre l’important vocabulaire philosophique. Exemple lettre postale Promos ebooks du mois faites le plein de lectures numériques à petit prix. Les Caractères - Jean de La Bruyère •Les réécritures du XVII à nos jours Molière Dom Juan scènes 5 et 6. Don Juan face à la mort Extrait De la cour » des Caractères Par un plan analytique, c'est celui que nous proposons Articles similaires Comment réussir sa dissertation sur le roman ? C’est la question à laquelle nous allons tenter de répondre ! Lors des épreuves écrites du baccalauréat de français, la dissertation est souvent une grande source d’angoisse et d’appréhension chez les élèves de première. Et pourtant, une bonne dissertation n’est qu’une affaire de méthode et d’entraînement. Tu trouveras ci-dessous trois exemples de plans de dissertation sur le roman afin de faire de toi un véritable professionnel de cet exercice ! Présentation lettre postale En Grande-Bretagne, le code postal se présente en 2 groupes de 3 chiffres et lettres majuscules. Dissertation sur la Poésie et l’Expression des Sentiments Personnels Chapitres Français en Première
sujet de dissertation sur les caractères de la bruyère